📄 Après leur victoire contre la Chine à Reims, les Bleues prêtes pour Paris 2024

Basket — par Julien Lampin, le 21 juillet 2024 (21:03)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Dans une ambiance digne d’un match international, la Reims Arena a porté chance aux joueuses de l’Equipe de France féminine de basket. Après le Japon vendredi, les Bleues ont dominé la Chine ce dimanche lors du tout dernier match de préparation olympique avant Paris 2024. Devant près de 3000 personnes à Reims, les protégées de Jean-Aimé Toupane ont fait preuve d’une belle combativité face à des Chinoises accrocheues. Les Tricolores semblent prêtes pour aller chercher une médaille..

LA FEUILLE DE MATCH

FRANCE 🇨🇵 93-76 🇨🇳 CHINE
(24-25, 22-19, 22-15, 25-17)
ARBITRES : K. Baki, G. Jacobs & Y. Yilmaz
🇨🇵 FRANCE (37/75 soit 47,8% de réussite, dont 7/24 à 3pts, 32 rebonds, 25 passes, 6 balles perdues, 23 fautes) : Chery 12, Johannes 12, Badiane 11, Ayayi 10, Fauthoux 9, Lacan 9, Malonga 8, Salaun 7, Bernies 6, Williams 5, Michel 2, Rupert 2. Entr. : Jean-Aimé Toupane
🇨🇳 CHINE (26/49 aux shoots, soit 53,1% dont 5/14 à 3pts, 34 rebonds, 22 passes, 22 balles perdues, 17 fautes) : Yueru 22, Meng 13, Mengran 11, Xu 9, Siyu 8, Xinyu 5, Liwei 5, Yuan 3, Sijing, Shuyu, Ru. Entr. : Z Wei

LE MATCH

Cette fois, c’était la dernière. Et ce fut une belle dernière. L’Equipe de France féminine de basket a conclu sa préparation olympique à Reims ce dimanche soir à l’occasion d’une ultime rencontre face à la Chine, 2e nation mondiale malgré une préparation délicate. A « domicile », l’ancienne joueuse du Reims Basket Féminin Marième Badiane lançait les hostilités avec deux paniers sous le cercle et un shoot longue distance. Valériane Ayayi lui emboîtait le pas pour laisser les Bleues en tête (10-6). Dans un premier quart où l’adresse extérieure était élevée, les Chinoises revenaient grâce aux primés de Mengran et Meng. Marine Fauthoux répondait idéalement de loin, bien imitée par Gabby Williams (20-16). Mais à nouveau l’adresse lointaine des visiteuses, à l’image de Yuan remettait les n°2 mondiales dans le bon sens (20-23). L’entrée de Malonga et la pénétration de Marine Johannes n’empêchaient pas la Chine de passer en tête au buzzer sur deux rebonds offensifs (24-25).

Peu à peu, les Chinoises montaient en intensité des deux côtés du parquet. Face à l’agressivité adverse, les Tricolores usaient du collectif et de la mobilité pour rester dans le coup. Mieux Alexia Chery redonnait un point d’avance aux siennes (34-33) dans un match où les deux équipes se rendaient coup pour coup. A l’image de Malonga et Lacan, le banc français offrait aussi satisfaction, avec combativité et altruisme. Et si la réussite n’était pas toujours au rendez-vous, Valériane Ayayi se chargeait d’enquiller aux lancers (40-34). Face à l’intensité chinoise, la France était aussi parfois maladroite sur des paniers faciles. Malgré une domination visiteuse au rebond, la France faisait la course en tête à la pause (46-44).

Crédit photo : Julien LAMPIN

La France avec autorité, la jeunesse au pouvoir

La seconde mi-temps démarrait comme la première, avec un panier de Marième Badiane et un primé de Janelle Salaun dès le retour des vestiaires. Avec une belle intensité, les Bleues prenaient un bon départ (54-46 puis 56-50). Et quand la Chine fermait la raquette, Marine Johannes usait de son adresse lointaine pour redonner de l’air deux fois aux Bleues (59-54 puis 68-59). Et cette fois, les Bleues ne font pas fondre leur avance dans les dernières secondes du quart-temps. Bien au contraire. A l’entame de l’ultime quart, les Bleues ne levaient pas le pied, fortes d’une défense rugueuse qui gênaient voire agaçaient les Chinoises. Les arbitres sifflaient deux fautes anti-sportive qui creusaient ainsi l’écart.

Alexia Cherry puis Sarah Michel, en contre, faisaient céder un peu plus les Chinoises et permettaient à la France de compter sa plus grosse avance (75-61) encore amplifiée par le panier de Marine Johannes à l’affût sous le cercle (79-63). Quelques gourmandises offraient l’espoir d’un retour à la Chine (83-73) à 3’13 de la fin. Romane Berniès en retour de temps-mort se chargeait de redonner de l’autorité aux Bleues, bien relayée par Iliana Rupert (87-75). La fin de match était maîtrisée. Voilà l’Equipe de France bien partie pour sa quête de médaille olympique. Et si tel est le cas, la médaille aura un petit goût rémois.

REACTIONS

Leila Lacan : « On a mis du temps à entrer dans le match. Gagner fait du bien, ça met en confiance. On se rapproche de la compétition, tout va bien. C’était un des meilleurs adversaires qu’on ait eu depuis le début de la prépa. Ca fait presque 2 mois qu’on travaille pour avoir le meilleur collectif possible. Dans 8 jours, on y sera, il faudra se mettre dans le dur, mais pour l’instant, je ne ressens pas de pression. Dans le groupe, il y a beaucoup de solidarité. On est 12 joueuses importantes. Tant mieux si je peux apporter à l’équipe. Il y avait plus de monde ce dimanche. On a senti l’énergie, c’était sympa ».

Sarah Michel : « C’était intense, une longue prépa. Jouer dans des salles françaises, c’était agréable. Ce soir, on a disputé le match le plus abouti. On est monté en intensité dans l’adversité au fil de la préparation. La Chine ressemble au Canada, c’est une équipe avec des grands gabarits, avec beaucoup d’intensité. On les a un peu laisser jouer en début de match. Elles jouent bien au basket si on les laisse faire. A nous, les plus anciennes de parler aux plus jeunes sur l’impact de JO à domicile. Le groupe est jeune, mais il y a aussi beaucoup d’expériences et du talent ».

Jean-Aimé Toupane : « C’est très satisfaisant. Le groupe a compris le projet, il se donne et c’est agréable. Mais on veut des filles qui donnent encore plus. Je ne veux pas parler de hiérarchie. On a un groupe de 12 joueuses. Chaque fille sera importante durant la compétition. On demande beaucoup d’intensité, donc il faudra compter sur tout le monde et gérer les énergies de chacune. Je ne sais pas si on est prêtes, mais je suis sûr que les filles ont envie. Il y a désormais trois premières finales à jouer. D’ici là, place à la récupération pour avoir une fraîcheur mentale et préparer le Canada ».