Gregory Pillier « Le secret de notre réussite c’est la cohésion de l’équipe »

Footgolf — par Clémence Kolb, le 31 mars 2022 (14:45)

De retour de Marseille où se tenait la seconde étape de la Footgolf Cup, le président du Reims Champagne Crew Footgolf, Grégory Pillier, est passé par les studios de RJR pour revenir sur la nouvelle saison qui démarre et les ambitions du club rémois, plusieurs fois tenants du titre de champion de France des clubs.

Greg, vous êtes Champion de France en titre, encore. C’est quoi le secret à Reims ? 

Il n’y en a pas spécialement. Le secret c’est l’ambiance, l’équipe, leur investissement, le travail fait par tous les membres du club en pré-saison. Il y a beaucoup de travail derrière, au niveau du sponsoring, c’est la base qui nous permet de nous déplacer partout en France. Et puis c’est surtout l’esprit d’équipe, la convivialité, l’équipe de copains. Notre idée est de conserver ce noyau et bien vivre, et ça se sent car les résultats suivent.

Explique nous le changement de règlement par rapport aux autres année.

Il a été fait au niveau du classement général clubs. Sur les années précédentes, on prenait la totalité de nos points pris par week-end, c’est à dire les 4 meilleures performance en simple et les 3 meilleures en double. C’est comme cela qu’est compté le score par week-end. De ce fait, nous prenions trop d’écart facilement donc pour essayer de redistribuer et donner la chance à tout le monde, il a été décidé de prendre les points des 24 meilleures étapes sur les 38. A nous de nous adapter, et d’être toujours aussi performant.

Il y a toujours les habitués dans le club mais on voit qu’il y a de nouvelles têtes, c’est grâce à ça que le club de Reims fonctionne ?

Oui, il y a toujours les 5/6 personnes qui sont là depuis le début du club, et tous les ans, on a 2/3 très bons joueurs qui viennent compléter notre noyau. Cette année ce sont Corentin Coirnot et Florian Warsemann. C’est ce qui fait que l’on reste constants au niveau du classement.

« Le footgolf, c’est un sport de convivialité. Mais quand on pose la balle sur le départ du premier trou, ce n’est plus la kermesse ».

C’est quel type de joueur en général qui vient vous rejoindre ?

En général ce sont des footballeurs qui jouent encore en club. Ce sport leur fait sortir de leur discipline, souvent de la pub, des week-end passés, de la découverte, c’est comme un centre de formation. C’est individuel donc c’est vraiment différent du football, donc c’est un combat contre soi-même.

Est-ce que le niveau de gonflage du ballon varie sur les performances ? 

Effectivement, le gonflage du ballon est super important, plus vous gonflez votre ballon, plus il rebondit et inversement. Donc il y a des trous où il faut stabiliser la balle pour pouvoir la mettre dedans.

C’est plutôt inquiétant ou rassurant que votre discipline repose essentiellement sur cet esprit de convivialité et la bonne ambiance ? 

Un fois que tu poses ta balle sur le départ du trou numéro 1, c’est terminé, ce n’est plus la kermesse. Tu rentres vraiment dans un moment de compétition comme toutes les autres pratiques sportives.

« On veut tous frapper fort individuellement et ramener un maximum de médailles »

Comment vous réagissez par rapport aux personnes qui se baladent sur le green pour prendre des vidéos en pleine compétition ?

Il y en a qui le prennent très mal, surtout lorsqu’ils rentrent de gros week-end, ils ont la hantise des caméras car ils savent qu’un moment donné elle va arriver. Cela représente un coup de pression, tu n’arrives pas à rester concentrer car tu sais qu’il y a énormément de personne qui regardent derrière.

Quels sont vos objectifs cette année ? 

Au niveau du collectif c’est évidemment la victoire, mais avant cela notre but à tous est de frapper fort en individuel et de ramener des médailles. Personnellement, je reviens après 2 ans de blessure donc mon plaisir est de jouer, les résultats reviendront avec le temps, même si en tant que compétiteur je n’ai pas envie d’attendre. Un compétiteur, il aime pas la 40e ou 50e place. Il me faut du rythme pour envoyer 150 à 200 frappes sur le week-end.

Ca se travaille tout ça ? Comment vous organisez vos entrainements ?

Ils ne sont pas très réguliers finalement. Quand la saison commence car nous sommes partis tous les week-end. Les plus gros se répartissent sur la période hivernal de novembre à mars, où au moindre moment on part s’entrainer à droite à gauche sur les golfs de la région. Mais on a besoin de s’entraîner.

Oui, parce que vous générez de la fatigue des gros week-end comme celui de Marseille, comme se passe la gestion fatigue ?

La fatigue tu la gère souvent avec ta tête même si physiquement c’est difficile quand tu parcours plus de 30km sur un week-end. Un week-end comme Marseille, c’est facilement 30-35km avec du dénivelé. Les cuisses, les mollets, les pieds prennent beaucoup. Parce que finalement, nos chaussures sont pas adaptés pour la marche. Au niveau de l’équipement, on est obligatoirement stabilisé, on pourrait jouer en basket mais dès que c’est humide les appuis sont pas solides. D’ailleurs, ce serait bien qu’un jour on travaille sur des chaussures spéciales footgolf.

Prochaine étape ?

Ce week-end à Lyon !