Le Stade de Reims, pour monter encore d’un cran

Football — par Julien Lampin, le 16 août 2018 (22:43)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Vainqueur à Nice pour son retour dans l’Elite (ici), le Stade de Reims s’apprête vendredi à regoûter aux ambiances Ligue 1 à Delaune face à un cador du championnat, l’Olympique Lyonnais. Un défi de taille mais pas insurmontable pour une équipe qui souhaite grandir sereinement.

14 mai 2016. Dans un Delaune bondé, le Stade de Reims disputait son dernier match en Ligue 1. Hasard du calendrier, les Rémois, alors entraînés par David Guion, s’imposaient 4-1. Pas suffisant toutefois pour se maintenir dans l’Elite. « Ce n’était pas du tout le même contexte, précise le coach marnais. Lyon n’avait rien à jouer et nous on jouait notre peau ». Rares sont d’ailleurs les rescapés de cette rencontre (Grejohn Kyeï qui avait marqué sur penalty, Nicolas Lemaître sur le banc et Johann Carrasso). C’est donc dans le présent que veut s’inscrire David Guion, avec la prudence nécessaire face aux individualités rhodaniennes, capables du pire comme du meilleur.

Sans Nabil Fekir finalement non retenu par Bruno Genesio mais avec Memphis Depay en forme, les Lyonnais ont évidemment des arguments. Sur le papier la rencontre pourrait paraître déséquilibrée. Fort d’individualités capables de faire la différence à tout moment, l’OL bénéficie d’une cohésion et d’automatismes déjà bien travaillés tant le groupe a peu changé. « Je voulais jouer un gros dans les premières journées. Mais le seul qu’il fallait éviter, c’était l’Olympique Lyonnais, déplore le coach rémois. C’est une équipe qui n’a pas été perturbée, qui a des certitudes dans son jeu, avec des principes de jeu bien ancrés ».

Delaune sera rempli

Face à un des cadors de L1, le Stade de Reims aura lui aussi des arguments à faire valoir. La défense a montré à Nice sa capacité à résister sous la pression. La relation Romao – Chavalerin semble prendre du volume, et le côté gauche Konan – Doumbia est capable de fulgurances à même de surprendre la défense lyonnaise. Reste à savoir quel schéma offensif choisira David Guion pour perturber les Rhodaniens. La tentation Suk, précieux en point d’ancrage et qui « a montré dans la semaine ses qualités de buteur » dixit David Guion, est attrayante. Mais à la place de qui ? Pablo Chavarria, bien que timide à Nice, est un des hommes de base de l’attaque rémoise. Moussa Doumbia, feu follet, est capable de différences sur son côté, tandis que Rémi Oudin parfois en manque de lucidité face aux buts, propose un travail défensif louable et précieux. Quant à Marvin Martin, la capacité à conserver le ballon du néo-capitaine rémois pourrait être utile pour faire remonter un bloc équipe potentiellement bas. Finalement, le Sud-Coréen pourrait bien entrer en cours de jeu, histoire d’apporter de l’impact physique à un effectif qui pourrait avoir besoin d’un second souffle, porté qu’il sera aussi par les 20.000 spectateurs attendus à Delaune. C’est aussi ça l’air de la Ligue 1.

Chavalerin : « Ca ne sera pas un match facile, mais on les joue tous pour les gagner »

LA STAT : Reims pourrait devenir le premier promu à remporter ses deux premiers matchs de Ligue 1 depuis Monaco en 2013/14. Nîmes peut aussi le faire en cas de victoire contre Marseille.

LA DYNAMIQUE : Si le Stade de Reims reste sur 9 victoires lors de ses 11 dernières rencontres officielles, Lyon a remporté 10 de ses 11 dernières rencontres de Ligue 1 (seule défaite à Strasbourg lors de la 37e journée).

LE DUEL : Rémi Oudin est impliqué sur 9 buts lors de ses 11 dernières titularisations en championnat (6 buts et 3 passes en L1 + L2). Memphis Depay est impliqué sur 18 buts lors de ses 10 derniers matches de L1 avec Lyon (11 buts et 7 passes).

LES GROUPES :
REIMS : Carrasso, Mendy – Abdelhamid, Disasi, Fontaine, Konan, Métanire – Cafaro, Chavalerin, Martin, Mbemba, N’dom, Romao – Chavarria, Doumbia, Oudin, Kyei, Suk
LYON : Gorgelin, Racioppi – Rafael, Dubois, Morel, Marcelo, Mendy, Solet – Aouar, Ndombele, Tousart,  Ferri, Diop – Depay, Traoré, Cornet, Terrier, Mariano