Spectacle en beach soccer à Reims

Le National Beach Soccer, pour la première fois délocalisé hors du sud, a pris ses quartiers ce week-end au Parc de Champagne à Reims. Si le succès est prometteur pour le développement de la discipline, la Grande-Motte, nouveau champion de France n’y est pas pour rien.

Du sable fin, un soleil de plomb, des figures spectaculaires autour du ballon rond, tout était réuni pour se croire hors de Reims ce week-end. C’était pourtant au Parc de Champagne que l’Elite du beach soccer français s’était réuni pour se disputer la grande finale nationale. Pendant trois jours, les Marnais ont pu découvrir ce qu’il se faisait de mieux dans la discipline dans une ambiance conviviale et dans une fréquentation honorable.

Une organisation lissée par la FFF avec le support de la Ligue Grand Est, mais mis en place par JCO. Un acronyme peu connu mais qui réveillera quelques souvenirs en le détaillant. JCO, c’est la « Joel Cantona Organisation ». Le frère cadet de l’ancien international français et joueur de Manchester United s’est lancé dans le football de plage il y a bientôt 20 ans, devenant à terme le manager de l’Equipe de France. Il est surtout organisateur de ces finales nationales crées en 2009, et qui se disputent pour la première fois hors d’Occitanie.

La Grande-Motte reprend son bien, le Grand Est perd le sien

Pas de quoi déstabiliser les Occitans. Car sur le terrain, la domination sudiste était difficilement contestable malgré la bonne tenue des équipes du Grand Est. Elles étaient trois engagées en finale (deux chez les garçons et une chez les filles) et ont d’ailleurs glané des places d’honneur globalement satisfaisantes. Difficile pour autant chez les messieurs de renverser La Grande-Motte. Favoris de la finale, les Occitans ont retrouvé un titre qui leur avait échappé la saison dernière (Marseille s’est imposé en 2017) après deux titres successifs. Après une première victoire sans forcer contre Toulon vendredi (9-1), les coéquipiers de l’ancien pro Kader Ferhaoui haussaient encore le ton samedi contre Amnéville (7-3) puis Vendée Fontenay (11-4).

Seule la Beach Team 3 Frontières semblait en mesure de faire trembler la Grande-Motte. Le team Grand Est comme son nom ne l’indique pas, est en effet composée de plusieurs joueurs tahitiens, deux fois vice-champions du monde de la discipline. De quoi offrir une belle opposition. Le week-end se déroulait d’ailleurs idéalement pour les Alsaciens d’adoption (7-3 contre Etaples, 11-3 contre Montpellier et 6-5 contre St–Médard en Jalles). Une énergie lors du dernier match que BT3F paiera cher contre les Occitans. Si la formation du Grand Est ouvrait rapidement le score, l’envie et la précision était meilleure à la Grande-Motte qui s’impose finalement 10-3 !

Crédit photo : Elodie SAINTE

Chez les dames, le Grand Est était tout proche de rééditer l’exploit réalisé au Canet en Roussillon l’été dernier. Avec plusieurs anciennes joueuses du Stade de Reims (Zoé Cochain, Coraline Adam, Alexandra Banner) et la jeune et nouvelle gardienne de Reims Ste-Anne (Gillian Nottelet), mais sans Margaux Dautun ou Charlotte Noël, la formation dirigée par Patrice Feys tenait d’abord tête aux favorites du tournoi (2-2 contre Occitanie) avant de céder pour s’incliner finalement 5-2. Les Occitanes réalisant ensuite un sans faute, le Grand Est allait chercher la seconde place en dominant Méditerranée 8-0 puis les Hauts de France aux tirs aux buts ce dimanche.

Quelle héritage pour la suite ?

Si le beach soccer était une découverte pour les Rémois, le public a répondu présent, principalement composé de curieux. Il semble pourtant avoir suscité quelques vocations. C’est d’ailleurs le pari risqué mis en place conjointement par la Ville de Reims qui a décidé de pérenniser le site, le district Marne et la Ligue Grand Est de football. Développer le beach soccer dans la cité des Sacres est séduisant. Mais comment vont « vieillir » les terrains ? Les habitants feront-ils preuve de citoyenneté et prendront-ils soin de ces installations ? Peut-on fermer et protéger le site pour éviter les éventuelles incivilités ? Les premières réflexions sont en cours après un premier essai transformé. Un projet est d’ores et déjà en discussion avec Sainte-Anne. D’autres projets pourraient naître. L’affaire est à suivre…

Crédit photo : Elodie SAINTE