Premier révélateur pour le Stade de Reims en L1

Football — par Julien Lampin, le 11 août 2018 (12:17)

Crédit photo : Elodie SAINTE

C’est le jour J ! Ce soir à 20h, le Stade de Reims entamera une campagne en Ligue 1, deux années après l’avoir quitté. Après une saison historique qui a mené au titre en Ligue 2, le club rémois a connu un été épineux, avec beaucoup de changements dans l’effectif, et une préparation mitigée. Premier verdict d’une saison en 38 chapitres, ce soir à Nice.

Difficile de tirer des conclusions, quelque soit le résultat ce samedi à Nice pour le Stade de Reims tant les paramètres sont encore amovibles. Effectif pas encore complet, préparation à digérer, adversaire dans l’inconnu, la première journée de championnat n’est pas toujours révélatrice d’une réalité palpable en fin de saison. Mais elle a d’important que désormais, les points comptent.

C’est donc à Nice, à l’Allianz Riviera que les Rouge et Blanc (ou plutôt verts pour l’occasion), débuteront leur opération maintien. L’occasion pour Edouard Mendy de retrouver sa place dans les buts après une préparation tronquée par une blessure. Pas un problème pour David Guion malgré une défense nouvelle. « Même s’il n’était pas sur le terrain, il a vu les entraînements et a vu les comportements des uns et des autres. Gardien c’est un poste différent à gérer pour les automatismes « . Une défense, donc, modifiée à 50%. Si Yunis Abdelhamid restera le patron dans l’axe, au moins encore pour quelques semaines, il est désormais accompagné de Thomas Fontaine dont la sérénité est à saluer mais qui devra accentuer son impact dans les duels et le placement. Si Romain Métanire tient toujours la corde à droite, Ghislain Konan a déjà satisfait sur son côté gauche, doté qui plus est d’une bonne qualité de centre. Et son entente avec Moussa Doumbia, lui aussi nouveau venu, est déjà prometteuse même si le Malien n’a rien d’un remplaçant profilé de Diego. Pour autant, son côté foufou, et bon dribbleur pourrait embêter plusieurs défenseurs de Ligue 1.

Nice, un adversaire qui pourrait lui ressembler

Le milieu plus technique que l’an passé devrait ce soir être composé de Romao, dont l’expérience bénéficie déjà au club, Xavier Chavalerin et Marvin Martin dont la renaissance au plus haut niveau est attendue. Devant, Pablo Chavarria déjà auteur de plusieurs buts en prépa, sera l’atout offensif majeur des Rémois, bien assisté par Rémi Oudin, en attendant Hyun-Jun Suk pas encore intégré dans le groupe. Un onze de départ déjà vu contre Dijon il y a une semaine et plutôt convaincant.

A Nice, le Stade de Reims pourrait bien rencontrer un adversaire aux mêmes principes. Organisation, discipline, état d’esprit, ce sont des mots qu’on entend sans cesse à Raymond Kopa. Ils sont aussi les mots d’ordre de Patrick Vieira, le champion du Monde 98 désormais entraîneur du club azuréen. Un coach joueur, qui veut voir son équipe prendre des risques, avoir la possession, harceler son adversaire et jouer offensif, au risque de voir son équipe couper en deux. Dans ce contexte, les Rémois, solides et solidaires auront leur chance. Un peu comme en Ligue 2.

David Guion : « il ne faudra pas être dans l’émotion, il faudra être lucides »

David, votre premier sentiment, c’est quoi, l’impatience ?

Oui, parce que nous sommes des compétiteurs, on est impatients de reprendre ce championnat de Ligue 1. J’avais décidé de travailler une semaine supplémentaire par rapport à la saison dernière, on s’est bien préparés, mais vous le savez, on se nourrit de la compétition. Enfin elle arrive. Ce serait prétentieux de dire qu’on est prêts, mais l’équipe avance, progresse, on a vu des choses intéressantes sur les derniers matchs amicaux. On a vu qu’on était capables de faire de bonnes choses mais aussi qu’on devait encore travailler dans certains domaines.

Crédit photo : Julien LAMPIN


Il a fallu canaliser les joueurs ?

Non, je les trouve assez sereins. Maintenant autant la saison dernière, je demandais des émotions à vivre et à partager, autant cette année, il faudra être lucide et très calme, ne pas partir dans tous les sens. Pour moi, la Ligue 1, c’est de l’orfèvrerie, c’est-à-dire se préparer minutieusement et avoir des comportements adaptés. Tous les détails vont compter.

Quel est votre radio certitudes / incertitudes avant cette première journée ?

On sait qu’on a de la confiance parce qu’on sait comment les joueurs sont capables d’intégrer les informations qu’on leur donne, maintenant l’incertitude c’est la Ligue 1, son contexte, son environnement et comment on va répondre à ces nouvelles exigences, mais je suis très content de l’investissement de l’équipe et notamment des renforts.

Y a t-il les mêmes signes malgré les changements dans l’effectif au niveau de l’état d’esprit ?

Oui, les mêmes signaux sur l’état d’esprit. Il est très bon pour l’instant dans l’investissement, dans l’envie de progresser, dans la qualité des entraînements. Les nouveaux se sont bien intégrés à ce niveau-là. C’est vrai aussi que dans le recrutement on a fait attention à ça.

Comment s’est fait le choix de Marvin Martin comme capitaine  ?

J’ai la chance d’avoir des garçons qui ont beaucoup de caractéristiques différentes. Je savais qu’on ne pourrait pas remplacer Danilson Da Cruz parce qu’il était singulier dans sa façon d’aborder le capitanat, mais déjà la saison dernière Marvin avait montré beaucoup de leadership dans le vestiaire, il avait fait un lien très intéressant entre les jeunes et les anciens. Et son investissement durant la préparation, la qualité de ses entraînements et de ses matchs m’ont convaincu de lui confier le brassard, pour l’instant jusqu’au 31 août mais ça pourra aller au-delà si tout va bien.

« Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment on va mette en place nos principes de jeu. La L1 c’est de l’orfèvrerie »

A quoi faut-il s’attendre à Nice ?

C’est un gros morceau en terme de jeu collectif et de possession de balle. C’est l’héritage de Claude Puel et Lucien Favre. Leur milieu de terrain est très performant et beaucoup d’expérience derrière avec Dante, et puis ils ont un talent devant qui peut décider à lui tout seul du sort du match c’est Saint-Maximin. Donc on a affaire tout de suite à un gros du championnat. Mais on y va dans l’optique d’aller chercher les points. Le haut-niveau c’est le besoin de résultats.

Face à ce potentiel offensif, avez-vous été rassuré par la solidité défensive, notamment contre Dijon ?

Oui ! On sait qu’on a des joueurs de qualité. Quand on rencontre la 4e attaque de L1 de la saison dernière et qu’on concède deux occasions et trois coups de pieds arrêtés, c’est rassurant dans le sens où on est capables de subir face à une belle équipe. On a beaucoup bossé, donc c’était important d’avoir des moments pour valider tout ce travail. La défense a changé. Ca demande du temps pour les automatismes, le bloc équipe. Il y a encore du travail.

On sait que vous fonctionnez par pallier d’objectifs, est-ce que vous vous êtes fixé un tableau de marche ?

Oui j’aime bien avoir des temps de passage, et le premier c’est de voir notre adaptation à la Ligue 1 avant la petite trêve internationale pour pouvoir rectifier tout de suite ce qu’il faut. Ce qui m’intéresse c’est de savoir comment on va mettre nos principes de jeu en place, offensifs et défensifs.

Le groupe pour Nice – Stade de Reims

Gardiens : Johann CARRASSO, Edouard MENDY.
Défenseurs : Yunis ABDELHAMID, Axel DISASI, Thomas FONTAINE, Hassane KAMARA, Ghislain KONAN, Romain METANIRE.
Milieux : Mathieu CAFARO, Xavier CHAVALERIN, Marvin MARTIN, Nolan MBEMBA, Aly NDOM, Alaixys ROMAO.
Attaquants : Pablo CHAVARRIA, Moussa DOUMBIA, Rémi OUDIN, Grejohn KYEI.

Absents : Tristan DINGOME (reprise), Patrick BAHANACK (choix), Hendrick CAKIN (instance de départ), Nicolas LEMAÎTRE (choix), Anatole NGAMUKOL (instance de départ), Hyun-Jun SUK (choix).