Depuis plusieurs jours, une avalanche de départs survient au sein de l’équipe féminine du Stade de Reims. Une routine à regarder les intersaisons précédentes. Mais l’officialisation ce lundi du départ d’Amandine Miquel engage d’autres questionnements pour plusieurs observateurs de la section féminine. On fait le point…
C’est presque la routine… Chaque année, le Stade de Reims féminin fait face à une vague de départs d’éléments importants du club. Et chaque année, la section parvient à anticiper, digérer et finalement insuffler un nouvel élan dans l’effectif. C’est ce que le Stade de Reims est parvenu à réaliser une fois de plus la saison dernière alors que nombreux étaient les suiveurs plutôt négatifs quant à la possibilité de réellement accrocher une quelconque place intéressante à l’issue de la saison 2023-2024. Chamboulé par les départs de cadres comme Kessya Bussy, Melchie Dumornay, Sonia Ouchène ou Kethna Louis, l’équipe est parvenue à réaliser une saison record avec une 4e place historique, toute proche d’une qualification européenne.
Point commun de ses progrès constants, le travail reconnu d’Amandine Miquel, pierre angulaire du projet féminin depuis son arrivée à Reims en 2017. Or, tandis qu’elle était en fin de contrat, la coach rémoise était proche d’annoncer sa prolongation d’un an en parallèle de son passage du BEPF (Brevet d’Entraineur Professionnel de football) pour la promotion 2024-2025. Une information finalement contredite il y a plusieurs semaines et confirmée ce lundi par le Stade de Reims dans un laconique communiqué. En cause, plusieurs désaccords même si Amandine Miquel publiquement et “en off”, salue le soutien de sa direction.
Conséquence directe ou pas, les annonces de départs de joueuses s’étaient enchaînées ces dernières semaines. En plus de Julie Pasquereau qui a vite annoncé son départ pour des raisons personnelles, Jade Rastocle, Kinga Szemik, Adèle Connesson (à Saint-Etienne) et Lou-Ann Joly (Leipzig, en Allemagne).
Qui pour l’après Miquel ? Le nouveau coach est trouvé
Pour se renouveler, le club devra d’abord trouver un remplaçant à Amandine Miquel, dont nos informations l’envoient Outre-Manche. En interne, toujours selon nos information, son successeur est trouvé. Et la désormais ancienne technicienne du club a contribué à son recrutement, elle ne part pas sans assurer l’intérim. Ainsi à l’aube de la reprise de l’équipe féminine, le nouveau coach, au profil structurel semblable, est trouvé, et la préparation est bouclée. Profil semblable, ça veut dire, capable de gérer les futurs recrutements, l’organisation du quotidien jusqu’à la planification des déplacements, par exemple. A noter par ailleurs, toujours selon nos informations, que l’adjoint Amaury Messuwe, est également sur le départ. Voici là, une rupture plus engagée que les années précédentes.
Pour autant, le Stade de Reims ne repart pas d’une totale page blanche. D’abord parce que certaines joueuses sont encore sous contrat, telles que les nigérianes Imuran ou Demehin, la latérale Mathilde Kack. Au milieu de terrain, il faut aussi que le club tente de conserver ses valeurs sûres comme Anaële Le Moguédec, Rachel Corboz, Charlène Meyong ou Monique Ngock. En attaque, le club a également de quoi remplacer les départs, à condition bien évidemment de réussir à garder ses éléments. En tête, Shana Chossenotte et Noémie Mouchon seront très importantes dans la réussite du club. Dans le cas où le club n’arriverait pas à convaincre toutes ces joueuses citées de rester, la solution idéale semble bien sûr être la formation. Le vivier rémois possède de bonnes joueuses comme Lou-Ann Joly a pu l’être ou il y a plus longtemps des joueuses comme Tess David qui ont pu faire leurs classes avec la réserve du club. Il sera peut-être nécessaire de regarder chez les jeunes équipes du Stade de Reims pour reconstruire et rester en quelques sortes dans la stratégie initiée il y a quelques années par Amandine Miquel qui vise à lancer des jeunes joueuses possédant un certain talent pour s’imposer au plus haut niveau.
Bien que la situation actuelle puisse inquiéter certains supporters, le club possède encore des ressources pouvant permettre à la section féminine de continuer à prospérer au plus haut échelon du foot féminin français. La professionnalisation promise du championnat féminin désormais appelle “Première Ligue féminine” pourrait être un coup de pouce si les engagements fédéraux sont tenus. De quoi ouvrir un avenir palpitant à suivre.