Les féminines du Stade de Reims démarrent un nouveau cycle

Football — par Julien Lampin, le 20 juillet 2021 (15:59)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Ce mardi matin, les féminines du Stade de Reims ont repris le chemin de l’entraînement au centre de vie Raymond Kopa. Au milieu des cadres qui sont restées, plusieurs nouvelles joueuses sont venues renforcer un effectif qui a pris du temps à se construire. Les ambitions restent pour autant élevées. L’occasion d’échanger avec la coach Amandine Miquel

La reprise

 » Les filles sont revenues vendredi soir à l’occasion d’une première réunion. Elles sont fait ensuite les traditionnels tests médicaux samedi et dimanche assez complets à faire. Et les révisions se sont poursuivies lundi avec une séance légère le matin avec du beach volley et du tennis ballon sans trop charger parce qu’il y avait de nouveaux tests l’après-midi. Mais la préparation a vraiment commencé ce mardi matin. C’est toujours un plaisir de revenir. Tous les ans, il y a des têtes connues et de nouvelles têtes, ca reste toujours appréciable.

Pour une coach, c’est difficile de couper parce qu’il faut assurer le recrutement. Si on éteint le téléphone pendant une semaine, il y a peut-être trois joueuses qui vous passent sous le nez. On est toujours avec l’ordinateur au cas où. Même en terrasse, on l’a dans le sac et le téléphone parce qu’il faut suivre, être sur les bons coups au bon moment. »

L’intersaison

« J’ai trouvé cette intersaison encore difficile parce que le Covid rend les choses encore très compliqué en terme de recrutement. C’est vrai que ça fait un moment que ça dure et on voit pas forcément le bout. Surtout pour les joueuses venant de l’étranger, c’est compliqué. Certains demandent des vaccins, d’autres des tests PCR, d’autres encore les deux, les visas, certaines ont besoin d’un contrat de travail avant d’arriver, il y a les pays qui sont en zone rouge, en zone verte, ça complique tellement les choses, qu’on ne peut même pas faire de mises à l’essai. Et ça complique grandement le recrutement, surtout pour nous qui sommes un club tourné vers l’extérieur où on aime bien regarder dans des pays un peu moins exposés pour trouver de jeunes talents. Ce sont des contraintes en plus. »

« Chaque saison, on perd des joueuses importantes en terme de temps de jeu. Cette année, en plus d’en perdre, on a décidé de réaménager certaines joueuses par rapport au poste. Ca fait qu’on aura un effectif plus réduit par poste, avec plus de jeunes qui montent. On devrait tourner avec un effectif de 20 joueuses environ avec beaucoup de profils polyvalents. D’autres recrues sont attendues, mais ce n’est pas simple de les faire venir pour les raisons données plus haut. J’aurais préféré les avoir dès la reprise, mais je pense qu’elles seront vite opérationnelles. Je ne suis pas inquiète la-dessus. C’est surtout sur la cohésion et sur la question tactique que ça peut poser problème si tarde trop. On fait notre maximum sur les différents dossiers.

La 6e place l’an passé nous a permis d’être attractif, mais ça on s’est aussi fait plus piller. Il y a les deux effets. Quelque part, on ne peut que être contents pour ces filles-là. »

Les ambitions

« Faut faire mieux que la saison dernière. On va essayer. 5e ou 4e ? Pour être 3e, il faut faire trop de paperasse (sourires). Après, depuis 4 ans, on progresse. On sait que le défi est complexe, surtout avec la rotation de joueuses durant cet intersaison. Mais on n’est pas la seule équipe dans ce cas-là. Le mercato a été compliqué pour tout le monde. Je ne sais pas si on est plus attendus parce que finalement entre la 5e et la 8e place, il y a peu de points d’écart et le niveau est assez homogène. Mais je sais qu’on est craints offensivement, même avec les départs qu’on a déploré cet été. Et je pense qu’ils ont raison. On a notre projet de jeu, les cadres sont encore là, et on a aussi su conserver des joueuses malgré d’autres sollicitations, parce qu’elles pensent qu’on a une équipe qui peut performer encore cette saison. Débuter par Lyon, c’est parfait, encore plus la bas, c’est idéal, parce que pas de pression. On n’est pas attendus, si on gagne on fait un exploit. Ca permet de terminer la phase de préparation. En revanche la coach en face devra pas se planter pour commencer. On sera pas un cadeau pour elle parce que nous on va attaquer. »

Melike Pekel, dernière recrue en date

Déjà présente à la reprise, l’alémano-turque Melike Pekel est une nouvelle recrue du Stade de Reims. Agée de 26 ans, elle connaît déjà la Ligue 1 pour y avoir disputé plusieurs matchs (10) avec Le Havre.

Quelques absentes

Touchée à une cheville, Magou Doucouré manquait à l’appel ce matin, tout comme Chloé Philippe à cause de problèmes administratifs. Enfin la nouvelle gardienne, Emily Alvarado est mise à l’isolement après son arrivée en France.

Le programme de la préparation connu

Comme l’an passé, les Rouge et Blanche partiront par le Touquet en stage la semaine prochaine, à partir du 27 juillet. Elles y rencontreront les Belges du KAA Gent le vendredi 30 juillet (17h). Elles rencontreront ensuite Sand lors de la Women’s Cup du Grand Est à Phalsbourg le 8 août à 11h30), puis Dijon le mercredi 11 août à St-Dizier (17h), le Paris FC, qui sera le seul match à domicile, le samedi 14 août à Kopa (17h). Le dernier match les opposera à Fleury le samedi 21 août (16h) à Charleville.