MMA : le rêve américain d’Anthony Dizy
Sports de combat — par Julien Lampin, le 7 avril 2021 (19:24)
Anthony Dizy, membre de l’Europe Top Team Reims est sur le point de s’envoler en direction des Etats-Unis. Là-bas, le Marnais, combattant de MMA (arts martiaux mixtes) disputera pour la première fois de sa carrière, le tournoi du Professional Fighters League.
Anthony Dizy trépigne d’impatience ! Sevré de combats depuis un an et demi, le compétiteur et président de l’Europe Top Team Reims est prêt à rugir. Le 23 avril prochain, à l’occasion de la troisième édition du prestigieux tournoi du Professional Fighters League (PFL), organisation américaine de MMA, classée dans le Top 3 mondial derrière l’UFC et le Bellator, l’ancien lutteur va renouer avec la compétition. Une bouffée d’oxygène pour le Rémois. « C’est un soulagement, on peut dire que c’est une forme de délivrance. C’est une opportunité qu’il fallait saisir », explique le combattant de 32 ans.
À Atlantic City (New Jersey), pour son entrée en lice dans le tournoi qui regroupe dix combattants dans sa catégorie des moins de 66 kilos, « La Masse » comme on le surnomme, sera opposé au New-Yorkais Chris Wade (17 succès pour 6 défaites), vieux briscard de l’UFC et accessoirement demi-finaliste des deux précédentes éditions. Pas de quoi impressionner le sociétaire de l’ETT Reims (13 victoires en 16 combats), seul Français engagé dans la catégorie. « Il a l’expérience des grandes compétitions et a déjà affronté des adversaires solides. Il est complet mais il est largement battable », lance le représentant de la Cité des Sacres. Une mise en appétit pour le jeune papa qui disputera un deuxième combat (le 10 juin) afin de déterminer, via un système de notation, les demi-finalistes de la catégorie.
Départ le 9 avril
Pour défier l’Américain de 33 ans, protocole sanitaire et décalage horaire obligent, Anthony Dizy s’envolera ce vendredi 9 avril pour les Etats-Unis. Direction la « bulle » d’Atlantic City pour deux semaines de préparation sur place en total huis-clos. « On n’a pas le choix, il faut s’adapter au contexte. Ce ne sont pas les conditions idéales mais les organisateurs font en sorte d’être les moins contraignants possible pour nous », souligne le Marnais qui continuera de s’entraîner lors de « créneaux réservés » avant le jour j.
Une préparation de longue haleine, commencée il y a plus d’un mois. « On s’entraîne tout au long de l’année, tous les jours (le Rémois a pu maintenir une cadence soutenue d’entrainement dans son club grâce à son statut d’athlète professionnel). J’ai commencé ma préparation pour ce combat, il y a un mois et demi maintenant ». Désormais, il lui reste un peu plus de deux semaines pour être au point physiquement. Le licencié de l’Europe Top Team Reims profitera également de ce laps de temps pour peaufiner quelques détails techniques, tout en élaborant sa stratégie de combat. Pour ce faire, il sera accompagné de son coach Thar Habdi, puis rejoint par un autre tricolore, Jason Ponet (engagé quelques jours plus tard en moins de 77 kilos) qui sera son Sparring Partner.
La traditionnelle pesée
Avant de pouvoir monter dans la cage, un autre adversaire se dresse sur la route du Rémois. Il s’agit de la traditionnelle pesée, qui bien souvent, donne des sueurs froides aux athlètes. Pour concourir dans sa catégorie des moins de 66 kilos, le combattant Français va devoir être au poids à l’heure de monter sur la balance. « Quand j’ai commencé ma préparation, j’avais 11 kilos à perdre. Aujourd’hui, il m’en reste 6,5. La veille de la pesée, j’aurai à peu près 5 kilos en trop ». Pour les perdre rapidement, s’en suit ce qu’on appelle le « cut », à ne surtout pas reproduire chez vous. « Je vais alors entamer un processus de déshydratation (le but est de perdre un maximum d’eau), le plus tard possible pour ne pas être trop longtemps en carence avant la pesée. C’est très dur mentalement », affirme le Champenois. Une fois la pesée effectuée (environ 36h avant le combat), les sportifs suivent un protocole de réhydratation afin d’être aptes au moment de l’affrontement, qui se disputera en trois rounds de cinq minutes.
Un million de dollars à la clé
Au terme de ce tournoi, retransmis sur ESPN et diffusé dans plus de 150 pays, le meilleur des dix combattants engagés dans la catégorie, repartira avec un joli chèque dans ses valises. Le vainqueur empochera un million de dollars. De quoi donner un supplément d’âme aux compétiteurs, déjà motivés à l’idée de remporter la compétition. D’autant que très peu de combattants arrivent à vivre de la discipline. « L’immense majorité des combattants ne gagne pas suffisamment pour en vivre », précise Anthony Dizy. Le Marnais, par exemple, a le statut professionnel mais un travail en parallèle. L’homme est employé « aux expéditions » par une célèbre maison de champagne du côté d’Epernay. Un emploi qu’il mettra entre parenthèses, le temps de son aventure outre-Atlantique, loin d’être de tout repos. « Le parcours s’annonce compliqué, il va falloir jouer des coudes », conclut le président de l’ETT Reims.
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