Anne-Sophie Da Costa prend son mal en patience

Sports de combat — par Julien Lampin, le 27 janvier 2021 (10:12)

Voilà maintenant 18 mois qu’Anne-Sophie Da Costa n’est plus montée sur un ring en compétition officielle. Une éternité pour la rémoise, six fois championne du monde, qui doit se contenter de ses séances d’entraînement avec son sparring partner Berlin Arthur Mbenguia Makassi pour distribuer ses coups. 

Le temps est long, très long pour Anne-Sophie Da Costa. La Rémoise qui aurait dû prendre sa retraite l’année dernière a décidé de repousser l’échéance. La raison ? Elle aurait aimé mettre un terme à sa carrière après un ultime combat. Oui mais voilà, l’épidémie de la Covid-19 est venue contrarier les plans de la sextuple championne du monde puisque la boxeuse de 38 ans n’a plus eu l’occasion d’enfiler les gants depuis un an et demi. En effet, depuis de nombreux mois, les annulations s’enchaînent.

D’abord en février dernier pour son combat à Château-Thierry, puis bis repetita cet été pour les championnats d’Europe. Depuis, celle qui est formatrice d’enseignants dans la vie a « eu plein d’autres propositions mais à chaque fois c’est la même chose, les combats sont annulés », déplore-t-elle. Dernier exemple en date, son championnat du monde organisé en décembre dernier en Autriche (huis-clos). « On m’a parlé de le reporter pour combattre fin mars mais pour l’instant il n’y a rien de sûr ».

Rien ne remplace la compétition

Loin de se laisser abattre par la situation et bien qu’elle n’ait aucun combat de prévu pour le moment, Anne-Sophie Da Costa continue de s’entraîner dur depuis chez elle, où elle suit un programme envoyé par son entraîneur mais aussi en salle avec son sparring partner Berlin Arthur Mbenguia Makassi. « On a deux créneaux par semaine », lance-t-elle. Des séances qui, forcément ne rassasient pas la championne. Comme tout grand boxeur qui se respecte, la Française à faim de ring, faim de combat : « Je prends du plaisir à mettre et recevoir des coups pendant les entraînements mais ça ne remplace pas l’adrénaline d’un vrai combat ». Pour l’heure, la Rémoise doit s’en satisfaire, elle qui finit par admettre « ne pas savoir s’il sera possible de reboxer ».

Charles HOFFSESS