Quand gala de sports de combat et caritatif font bon ménage

Sports de combat — par Julien Lampin, le 2 mars 2020 (16:52)

Une vingtaine de combattants pro et amateurs se sont donnés rendez-vous ce samedi à René Tys afin de livrer le meilleur spectacle possible lors de l’Arène des Sacres. Un gala pluridisciplinaire de sports de combats de retour pour une troisième édition. On ne change pas une formule qui gagne puisque cette année encore, le Lion Fight Gym de Sofiane Aïssaoui organisait cet événement dont les bénéfices sont reversés à l’Association Française du Lupus.

Cette édition, c’était aussi l’occasion de faire « entrer dans l’arène » de nouvelles associations pour la bonne cause. L’association « Viiivre » favorise ainsi la recherche pour les maladies infantiles, avec le petit Sawban (et sa maman) pour mettre en avant ses conditions de vie difficiles. Courageusement, il s’est d’ailleurs adressé au public du milieu du ring. L’occasion aussi d’admirer sur leur tapis de course, Joël et Gaëtan en train de parcourir 70km tout au long de la soirée pour l’association « Courir pour un cartable » qui reversera finalement l’entièreté de ses dons à l’association de Sawban et sa maman.

Le gala commençait fort ! Après le discours de l’organisateur, Alexis Fontes et Anthony Dizy, deux pensionnaires de l’Europe Top Team, sont montés, sans y être invités, sur le ring dans le but de défier prochainement Sofiane Aïssaoui le 18 avril lors du prochain Fight in Reims. Un imbroglio vite évacué. La soirée pouvait commencer.

Le Lion Fight Gym on fire

C’est d’abord Wilciane Silva De Sa qui dans un round effréné de 5min a finalement vaincu Aurélie N’Guyen. Une première victoire en pancrace pour la petite protégée du LFC pour démarrer idéalement la soirée. Le club enchaînait rapidement sur une deuxième victoire en pancrace (-77kg). Tristan Manlius, après décision des juges, ressort vainqueur de son combat contre Kisanza Callixt. Les victoires s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, à l’image d’Hermann Grebaba (-66kg), arrivé cette année au LFC, qui remporte son combat et la ceinture face à Olivier Planche après quelques secondes de combat. Ce dernier a perdu connaissance après une soumission impressionnante. Plus de peur que de mal, le combattant a vite repris ses esprits.

La première partie de soirée se concluait par l’opposition attendue entre Brice Picaud et Jimmy Maca, adversaire ayant accepté le combat seulement 6 heures avant le début de l’événement. Ce dernier fut toutefois plein de surprises, mettant en difficulté le Marnais dès les premiers instants. Brice Picaud prendra finalement l’ascendant lors du troisième round grâce à une soumission bien réalisée. De quoi repartir avec la ceinture en pancrace des moins de 61kg.

Un spectacle d’envergure

L’ambiance à René Tys montait peu à peu en intensité et en pression. La première opposition de boxe amateur entre Timothée Rio et Ylan Erckelbout donne le ton avec des coaches aussi survoltés que les échanges dans le ring. Impossible de départager les deux jeunes garçons et le match nul est prononcé. Vint alors le combat poids lourd de la soirée en pancrace opposant Damien Rémy Damien et Rachid Metlouli. Le ring a tremblé autant que René Tys s’est enthousiasmé. Cela n’aura duré que deux minutes, avant une soumission éclaire de Damien Rémy. Pas le temps de se refroidir avec la prestation d’Alexis Divry, soutenu par tout un complexe.

Pas suffisant face à un très bon Ryan Manlius, vainqueur aux points à l’unanimité des juges. Vint alors le co-main event de la soirée, toujours en boxe anglaise. Dès l’entrée de Samir Slah, qui évolue presqu’à domicile, l’ambiance est à son maximum. Face à lui, Milan Celic, un Serbe qui semble indestructible. Pendant 6 rounds, les coups échangés sont rudes. Samir Slah joue sur sa vitesse et ses enchaînements pendant que Milan Celic encaisse et rend les coups comme il peut. Malgré des derniers rounds très partagés, c’est finalement notre boxer d’Epernay qui remporte le combat et « Hajde » à son adversaire.

Le Lion a rugi

En guise de clôture, c’est l’organisateur lui-même, Sofiane Aïssaoui, qui combat pour la ceinture des moins de 77kg en pancrace. Face à lui l’Ukrainien Ruslan Helshko. Après une entrée très en couleur, le main event du gala pouvait commencer, avec une légère tension. Les échanges se font essentiellement au pied. Après trois minutes, le local de l’étape, alias « The Lion », lace un middle kick dans les côtes. L’Ukrainien, le souffle coupé (et une côte cassée), ne s’en relèvera pas. Une victoire expéditive qui offre à Sofiane Aïssaoui son premier combat par KO. « On ne peut pas plaire à tout le monde, a-t-il déclaré à l’issue de sa victoire, avant de dresser le bilan de la soirée. Malgré les petits changements de dernière minute, le spectacle a pu être assuré comme prévu et cet engouement me laisse vraiment penser qu’un deuxième événement en 2020 devrait faire son apparition afin de développer encore plus le club, la discipline et de pouvoir encore mettre la bonne cause en avant. » Affaire à suivre…

Sébat BAUDEMONT