Pauline Ferrand-Prévôt s’impose à Val Di Sole

Cyclisme — par Julien Lampin, le 4 août 2019 (14:48)

Montée en régime depuis plusieurs semaines, la Rémoise Pauline Ferrand-Prévôt s’est imposée ce dimanche à Val di Sole, en Italie, en Coupe du Monde de cross-country, deux jours après avoir fini 3e du format court. Une victoire au sprint, quatre ans quasiment jour pour jour après sa dernière victoire.

On avait déjà retrouvé le traditionnel sourire de Pauline Ferrand-Prévôt depuis plusieurs semaines. Depuis, en fait, le moment où elle a pu remonter sur un vélo en compétition, alors qu’elle revenait d’une opération d’une endofibrose iliaque en début d’année. Il faut dire que sa montée en puissance allait aussi dans ce sens. D’abord des top 10, puis top 5 aux Gets il y a trois semaines. Elle avait aussi facilement conservé son titre national la semaine passé, pour la 6e fois consécutive. Mais il manquait une victoire en Coupe du Monde pour valider définitivement le come-back de PFP.

Il faut remonter au 9 août 2015, à Windham, aux Etats-Unis, pour retrouver trace d’une victoire. A l’époque, la cycliste rémoise surfait sur une vague de succès de façon quasiment intraitable. Elle s’était alors imposée devant la Suissesse Jolanda Neff, déjà. C’était encore la Suissesse qui l’avait empêché de regoûter à la plus haute marche du podium, il y a un an à La Bresse. Mais jouant les premiers rôles durant toute la course, Pauline Ferrand-Prévôt avait alors cédé dans le dernier tour, avant que la championne d’Europe, malgré deux crevaisons, ne fasse la différence.

Une fin de course époustouflante

Depuis ce dimanche, plus besoin d’ouvrir les archives et ou de replonger dans les souvenirs pour trouver un succès de la championne marnaise. A Val Di Sole, PFP n’a cette fois pas été reprise, ou presque. Prenant rapidement la tête de la course, la Rémoise a vite pris 30 puis 50 secondes d’avance, gérant un effort intense. Un effort que Jolanda Neff aime à réaliser en négatif split. De quoi lui permettre de revenir dans la roue de la Française dans le dernier tour, puis de passer devant. La fin de course est haletante. Après s’être rendu coup pour coup, les deux championnes doivent se départager sur la ligne, PFP coupant les trajectoires à l’ancienne championne du monde dans la dernière descente. Au sprint, c’est finalement la Rémoise, qui s’impose sur le fil. Elle pouvait alors s’écrouler… de joie. A trois semaines des Mondiaux, l’espoir d’un nouveau titre mondial voire olympique dans un an pour la Française de 27 ans n’est pas galvaudé. Jenny Rissevds, la championne olympique complète le podium.