Le Stade de Reims, entre giboulées de mars et éclaircies contre Amiens

Football — par Fabien Moretto, le 3 mars 2019 (0:05)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Dans un Delaune acquis à la cause rouge et blanche, l’opposition de la 27e journée entre le Stade de Reims et Amiens fut comme la météo de la semaine, imprévisible. Entre coups de froid et franches éclaircies… Menés 2-0 à la mi-temps, proches d’encaisser un 3e but, les Rémois ont trouvé les ressources pour revenir au score et empocher un précieux point.

Le Stade de Reims entame pourtant bien la partie. Les joueurs de David Guion ont le ballon, les ambitions et l’agressivité qu’il faut pour bousculer des Amiénois venus jouer le contre. Durant ces vingt premières minutes le côté gauche du Stade est le principal détonateur des offensives. Hassane Kamara et surtout Arber Zeneli percutent et secouent la défense picarde. Des tentatives qui restent stériles. Progressivement, à la faveur de coups de pieds arrêtés, la confiance et l’agressivité change de camp. Amiens a laissé passer le grain et prend l’initiative à son tour. Reims recule et s’expose. Thomas Foket se rend alors coupable d’une main dans la surface, le penalty est transformé par Moussa Konaté (0-1, 39e). Cinq minutes plus tard, Timité est trouvé sur son aile droite. Son centre est dévié par Yunis Adelhamid… et lobe Edouard Mendy (0-2, 44e). A la pause, Amiens réussit le braquage parfait.

D’autant que la deuxième période reprend sur les mêmes bases que la fin de la première. Amiens fait le jeu et Reims semble impuissant. Peut-être l’absence de Xavier Chavalerin ? Ajouté à la sortie prématurée de Nolan Mbemba, touché aux adducteurs ? Le 0-3 est d’ailleurs tout proche, à la 56e minute, lorsque Moussa Konaté est servi dans la surface. L’attaquant picard se retourne et frappe, mais Edouard Mendy, as usual, sort un arrêt décisif dont il a le secret pour entretenir l’espoir. Reims continue de bafouiller son football.

Encore un coaching gagnant de David Guion

Le moment choisi par David Guion pour redistribuer les cartes. Dans un jour sans, Rémi Oudin cède sa place à Boulaye Dia (66e) dans un repositionnement en 4-4-2 qui change tout. Quatre minutes suffisent pour confirmer.  A la suite d’un corner joué à deux, Arber Zeneli, encore lui, percute et centre fort à ras de terre. Boulaye Dia reprend victorieusement au second poteau (1-2, 70e). Delaune reprend espoir, Reims confirme son embellie.

Dès lors, les Rouge et Blanc dominent, et retrouvent leur jeu. David Guion décide alors de lancer le revenant, Mathieu Cafaro à l’aube des dix dernières minutes en remplacement de Tristan Dingomé. Trois minutes plus tard, un centre de Thomas Foket sur la droite est mal repoussé par Dibassy, le dernier entrant contrôle et enchaîne d’une magnifique frappe croisée qui finit dans le petit filet de Régis Gurtner (2-2, 84e). Delaune est en feu, Reims veut les trois points. Zeneli puis Dia auraient mérité mieux sur deux dernières frappes qui frôlent les montants. Plus rien ne sera marqué. Le score de parité offrira certainement des sentiments mitigés, entre soulagement d’être parvenu à revenir au score et frustration d’avoir raté les trois points face à une équipe amiénoise largement à sa portée. Le club voudra au moins retenir son mental pour revenir au score et surtout la poursuite d’une série incroyable de 11 matchs sans défaite. En attendant les matchs de dimanche, Reims prend la 5e place avec 42 points. Prochain épisode, encore piégeux, à Dijon samedi prochain à 20h.

STADE DE REIMS 2-2 AMIENS
MI-TEMPS
: 0-2
SPECTATEURS : 12549
ARBITRE : M. Schneider.
BUTS – Konaté (39e), Abdhelamid (CSC 44e) pour Amiens; Dia (70e), Cafaro (84e) pour Reims.
AVERTISSEMENTS – au Rémois Boulaye Dia (83e), à l’Amiénois Pieters (75e).
REIMS : Mendy – Kamare, Abdelhamid, Engels, Foket – Romao (cap), M’Bemba (Doubia 37e), Dingomé (Cafaro 81e, 72e), Zeneli, Oudin (Dia, 66e) – Chavarria. Entr. : David Guion.
AMIENS : Gurtner – Pieters, Lefort, Gouano (cap), Krafth – Blin, Monconduit, Timité, Ghoddos (Dibassy 83e) – Konaté (Gnahoré, 76e),  Guirassy. Entr. : Christophe Pelissier.