Reims domine Rennes et lui passe devant

Avec Abdul Rahman Baba et Boulaye Dia, le Stade de Reims a conservé son allant déjà vu ses dernières semaines. Au terme d’une performance aboutie et maîtrisée face à un club européen, le club rémois reste sur un 9e match sans défaite et s’invite à la table des grands au classement.

Le moment était solennel. Touchés, c’est peut-être d’ailleurs pour lui, le jeune Mohamed, décédé à l’âge de 15 ans en milieu de semaine, que les Rémois ont trouvé un supplément d’âme. Le long et émouvant moment de recueillement en sa mémoire juste avant le match, donnait le ton. Sous le soleil de Delaune, le ton était aussi vite donné sur la pelouse. Et il valait mieux ne pas arriver en retard pour assister au spectacle. Très vite donc, les Rémois ouvrent le score à la suite d’un mouvement d’école. Tristan Dingomé joue admirablement en une-deux avec Rémi Oudin, puis redonne en une touche à Boulaye Dia au point de penalty. La défense rennaise est dépassée. L’avant-centre local contrôle puis enroule du pied droit. Imparable (1-0, 2e) !

S’en suivent quelques minutes de bonne intensité. Si Benjamin André manque sa frappe du gauche à l’entrée de la surface (9e), Tristan Dingomé manque lui l’occasion du break, le jour de ses 28 ans. Après un bon mouvement orchestré cette fois par Xavier Chavalerin d’une belle feinte de corps au milieu, il ouvre pour Boulaye Dia dont le centre en retrait pour Dingomé termine en une frappe que Tomas Koubek (11e). Dès lors, le rythme retombe. Les rennais tiennent le ballon sans se montrer dangereux. Une seule fois, Edouard Mendy doit intervenir sur un centre tendu venu de la gauche. Les Rémois, eux, maîtrisent entre solidité et discipline.

Zeneli la révélation, Dia la confirmation, Abdelhamid le patron

La deuxième mi-temps offre plus de spectacle, dans l’intensité comme dans les intentions. Lors des phases de transitions les ballons sont donnés plus rapidement, tandis que les joueurs se trouvent bien offensivement. Rémi Oudin, Boulaye Dia puis Mathieu Cafaro s’illustrent avant que n’entre le nouveau phénomène de Delaune, Arber Zeneli.  Dès son second ballon, le Kosovar oblige Koubek à repousser une frappe du droit sur le poteau. Il ne faut pas dix minutes de plus pour que le néo-Rémois réalise un numéro en contre, avant de servir Rémi Oudin dont la frappe du gauche fusille Koubek et place le cuir sous la barre (2-0, 69e). La suite est attendue. Des Rennais incapables de se procurer d’actions franches, et des Rémois dangereux en contre notamment grâce à la vitesse de Zeneli et solide derrière, forts d’une charnière Abdelhamid – Engels intransigeante.

Le Stade de Reims remporte ainsi sa 9e victoire de la saison, et passe devant son adversaire du soir, pour prendre la 7e place de Ligue 1. Un bel après-midi qui a aussi permis le retour de Moussa Doumbia après 2 mois d’absence. Rémi Oudin confirme sa forme du moment avec un 6e but cette saison en L1, et Arber Zeneli a déjà séduit son nouveau public, fort d’une première passe décisive. Oublié le discours de maintien, tous les voyants sont désormais au vert. Il faut en profiter tant les choses vont vite dans le football et tant le club mérite cette situation.

STADE DE REIMS 2-0 RENNES
MI-TEMPS : 1-0
ARBITRE : Mr. Clément Turpin
SPECTATEURS : 14792
BUTS – Dia (3e), Oudin (68e) pour Reims
AVERTISSEMENTS –  au Rémois Xavier Chavalerin (86e) ; au Rennais Bensebaini (70e)
REIMS : Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, Baba – Romao, Chavalerin – Cafaro (Zenelli 55e), Dingomé (Doumbia 79e), Oudin – Dia (Suk 63e).
RENNES : Koubek – H. Traoré, Da Silva, Bensebaini, Zeffane (Grenier 68e) – Gelin, André – Bourigeaud, Ben Arfa, Del Castillo (M. Niang 61e) – Hunou (Lauriente 87e)