Le Stade de Reims féminin en D1 malgré sa première défaite

Football — par Julien Lampin, le 31 mars 2019 (18:08)

C’est un sentiment bien étrange qui régnait dimanche en fin d’après-midi au centre de vie du Stade de Reims. Battues pour la première fois contre Orléans (1-3), les Rémoises ont profité du nul de St-Malo pour s’inviter en D1 la saison prochaine. 

1974/75… Reims valide son premier titre de championne de France. Les pionnières avaient déjà débuté leur épopée contre Orléans. 44 ans plus tard, à Reims, c’est encore contre Orléans que la nouvelle génération rémoise retrouve l’Elite et peut fêter officiellement son titre de championne de France de D2. Un point d’histoire que les locales préféraient occulter avant le match, tant l’enjeu était déjà important. Sur des installations archi combles, les Rouge et Blanche mettent cinq minutes à entrer dans le match, bien gênées par la volonté visiteuse. Mais très vite la pression rémoise coupe Orléans en deux.

Et il s’en faut de peu que Mélissa Herrera n’ouvre le score dès la 6e minute. Si Reims domine, l’intensité offerte au milieu de terrain par les deux équipes hache le jeu. Seule Herrera parvient à prendre les espaces. Sur un de ses débordements la Costaricienne trouve Feller dont la frappe est trop molle pour inquiéter la gardienne adverse (17e). Orléans n’oublie pas pour autant ses intentions et est tout près de tromper Pauline Moitrel sur une action rapide. Une frayeur au milieu d’une domination rémoise évidente. Les situations s’enchaînent, les frappes s’accumulent mais Orléans tient bon… jusqu’à la 42e minute. Sur un coup-franc de Gwen Devleesschauwer, une Orléanaise dévie légèrement le ballon dans ses propres filets (1-0). De quoi rejoindre les vestiaires sereinement.

Le retour des vestiaires est très ouvert. Orléans tente de jouer plus haut et fait gamberger les locales. Il faut un nouveau coup-franc détourné par Chloé Philippe pour réveiller les Rouge et Blanche. Mais la transversale renvoyait la tentative (56e). Puis à nouveau Mélissa Herrera manquait le cadre, seule après avoir dribblé la gardienne avant que Mélissa Gomes n’envoie une nouvelle frappe sur la barre (69e).

A rater trop d’occasions, Reims se fait piéger, et les chants rémois se font moins forts. Sur un ballon bêtement perdu, une Orléanaise s’en va seule défier Pauline Moitrel, sans rater son duel (72e). La fin de match est tendue et Reims est fragile. A tel point qu’à 3 minutes de la fin, les locales cèdent une seconde fois sur une action anodine qui montre la fragilité marnais. Pire, tandis que Reims tente de réagir, Orléans se voit offrir un penalty pour une main dans la surface. L’invincibilité du Stade de Reims vient de tomber, et les visages sont à la hauteur de la déception. Il faut regarder vers St-Malo pour retrouver le sourire. Le calme laisse à nouveau la place à la fête lorsque tout le monde apprend que le nul des Bretonnes contre La Roche (0-0) offre le titre aux Rémoises. Si la défaite passe mal, l’idée de jouer les grosses écuries de D1 la saison prochaine a vite redonné des couleurs aux Rouge et Blanche. La fête ne fait que commencer.