La belle éclaircie rémoise

Football — par Julien Lampin, le 17 mars 2019 (21:08)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Entre les giboulées, et au beau milieu d’un match globalement terne, Rémi Oudin a offert dimanche après-midi le but qui a permis au Stade de Reims de dominer Nantes et de rester dans une course à l’Europe inimaginable en début de saison. L’occasion de rentrer un peu plus dans l’histoire du club.

A l’image du ciel, capricieux ce dimanche à Reims, le Stade de Reims a oscillé entre nuages ternes et belles éclaircies. La principale est survenue à l’heure de jeu, tandis que la situation semblait bloquée. Malheureux la semaine passée à Dijon, Rémi Oudin prenait alors le ballon sur le côté gauche, repiquait dans l’axe et adressait de l’entrée de la surface de réparation une incroyable frappe du droit qui venait se loger dans la lucarne de Maxime Dupé, le gardien nantais.

L’occasion, enfin pour le public rémois, de s’enthousiasmer. Car jusque là, il était difficile d’imaginer comment les Rouge et Blanc pouvaient bien trouver le chemin des filets, bien bloqués qu’ils étaient par une belle organisation nantaise. Les premières minutes étaient pourtant agréables, et dans la lignée de ce qu’il a pu montrer jusque là, Arber Zeneli réalisait un beau numéro d’entrée pour servir Rémi Oudin, déjà lui. Mais la frappe du meilleur buteur rémois trouvait les gants visiteurs.

Reims connaît la recette

Très vite, pourtant, l’organisation tactique proposée par Vahid Halilhodzic gène les locaux. Et Zeneli, marqué par deux joueurs, perdait de sa superbe. Dès lors le rythme de la rencontre plongeait en même temps que les approximations se multipliaient. Nantes ne se montrait pas plus dangereux, si ce n’est sur une frappe lointaine de Nicolas Pallois. Puis vint l’heure de jeu, lorsqu’Oudin était trouvé sur le côté gauche. On connaît la suite.

Respectant parfaitement les adages météorologiques qui accompagnaient le match, les Rémois ont proposé l’équivalent d’un ciel de traîne. Logiquement, Nantes tentait de revenir et Reims exploitait quelques remontées de balle rapides. Pas suffisamment pour inquiéter réellement les Canaris. Les dernières minutes, quoique animées par l’exclusion d’Andrei Girotto à Nantes, sont anecdotiques. En enchaînant avec un 13e match consécutif sans défaite (comme l’équipe de Batteux en 1960), le Stade de Reims reste 6e au moment d’aborder la dernière ligne droite. Placés, les Rémois ne peuvent plus se cacher. Il est même permis de rêver…

STADE DE REIMS 1-0 NANTES
MI-TEMPS : 0-0
SPECTATEURS : 14 869
ARBITRE : Johan Hamel
BUTS – Oudin (60e) pour Reims
AVERTISSEMENTS – aux Rémois Abdul Rhaman Baba (40e), Tristan Dingomé (62e), Moussa Doumbia (86e), Pablo Chavarria (90e), aux Nantais Fabio (37e) et Andrei Girotto (78e et 89e).
EXPULSION : du nantais Andrei Girotto (89e)
REIMS : Mendy – Baba, Abdelhamid, Engels, Foket – Romao (cap), Chavalerin, Dingomé (Kamara, 78e), Zeneli (Doumbia, 72e), Oudin, Dia (Chavarria, 65e). Entr. : David Guion
NANTES : Dupé – Fabio (Kwateng, 45e), Diego Carlos, Pallois, Lima (Limbombé, 68e), Traoré, Boschilia, Touré (Mancé, 83e), Girotto, Rongier (cap), Coulibaly. Entr. : Vahid Halilhodzic