Les féminines du Stade de Reims débutent par une victoire

A l’issue d’une préparation très encourageante, le Stade de Reims féminin retrouvait la compétition en D2 ce dimanche sur son terrain, avec un statut de favori à assumer. Pas si facile à porter pour la jeunesse rémoise. Mais face à une rugueuse équipe de St-Maur, les Rouge et Blanche ont fini par trouver la clé.

85e minute… Sous la chaleur marnaise, le Stade de Reims, en avance au score, bénéficie d’un corner. Aurore Paprzycki le botte idéalement pour trouver la tête de sa capitaine. Le genre de ballons que l’Italienne apprécie. Elle ne s’y trompera pas. En envoyant, de la tête, le ballon dans les filets, Giorgia Spinelli offre de l’air à toute une équipe. Non pas que St-Maur dominait outrageusement. Mais sous la menace d’une possible égalisation, les Rémoises n’étaient pas toujours sereines. En s’imposant finalement 3-1, les Marnaises assurent donc l’essentiel. Amandine Miquel le reconnaîtra quelques instants plus tard, le soulagement prenait d’ailleurs le dessus sur la satisfaction.

Car dans une rencontre hachée, les Rémoises, appliquées, ont connu bien des difficultés à fluidifier le jeu. Peut-être trop d’application diront certains. Un peu de pression difficile à gérer, aussi. C’est qu’avec un effectif renforcé qualitativement, les Rouge et Blanche se sont vues coller l’étiquette d’équipe à abattre. Une pression inconsciente complexe à gérer qui offre un début de match balbutiant. La sanction est immédiate. Sur un corner francilien, Morgane de Seixas profite de la négligence locale pour placer un coup de tête victorieux. On joue alors depuis 4 minutes.

Reims consciencieux, St-Maur trahi par sa gardienne

Un temps sonnées, les protégées d’Amandine Miquel s’enhardissent ensuite. Consciencieuses, les Rouge et Blanche peinent à trouver la passe juste, manquent de latéralité et tombent dans un faux-rythme imposé par les visiteuses. Les signaux défensifs franciliens sont pourtant interpellant. Notamment pour la gardienne dont les hésitations, les positionnements et les sorties sont peu académiques. Désigné comme le point faible du groupe, il est alors demandé de tenter des tirs de loin. Il faut attendre la 20e minute pour que Tess David adresse un beau tir lobé. La gardienne se troue et le ballon se loge dans les filets. La solution est connue. Mais il faut encore patienter jusqu’à la 45e minute pour voir les Rémoises retenter l’exercice… A nouveau avec réussite. C’est cette fois Bénédicte Simon qui permet aux siennes de prendre l’avantage avant la pause.

Crédit photo : Elodie SAINTE

Le retour des vestiaires est dans le même calibre. Si la VGA se montre dangereux via Karen Montgenie, le Stade de Reims conserve globalement la possession du ballon. Les situations sont plus nombreuses, mais la maladresse demeure, jusqu’à cette fameuse 85e minute. Méritée, la victoire rémoise ne cache pas quelques hésitations. Pas de conclusions hâtives pour autant, tant l’équipe ne ressemble pas à celle imaginée dans les semaines qui viennent. Privée de ses internationales (Tanya Romanenko, Mélissa Herrera), Amandine Miquel s’est aussi passée de Charlotte Blanchard, Agathe Dumont, Naomie Feller ou Charlotte Noël. Nul doute que la physionomie de l’équipe devrait évoluer pour retrouver un jeu offensif plus fringuant. Il n’empêche, le Stade de Reims dispose déjà de 3 points, et une marge de progression qui conforte son statut.

REIMS 3-1 ST-MAUR
MI-TEMPS : 2-1
ARBITRE : Melle Djamila Delattre
BUTS – David (19e), Simon (45e), Spinelli (85e) pour Reims ; De Seixas (4e) pour St-Maur
AVERTISSEMENT – à la Francilienne Karen Montgenie
REIMS : Moitrel – Deslandes, Devleesschauwer, Spinelli, Doucouré, David, Joly, Simon, Philippe, Soyeux, Gomes. Entrées en jeu : Fragoli, Paprzycki, Pierel. Entr. : Amandine Miquel.
ST-MAUR : Garnero – Hacard, Barclais, Boumrar, Teinturier, Albon, Ferreira, Lopez Valera, De Seixas, Montgenie. Entrées en jeu : Fofana, Mayen.