Comme au match aller, une opposition tendue mais équilibrée entre le Stade de Reims et Metz a accouché d’un match nul au bout du suspens. Menant par deux fois, les Rémoises ont été rejointes après 10 minutes dans les arrêts de jeu. Un nul qui permet aux Messines d’accéder officiellement à la D1.
Le scénario offrira des regrets, pas la physionomie. Face à un leader déjà assuré de monter depuis la veille, les Rémoises avaient à coeur de montrer que la troisième place actuelle n’était pas galvaudée. Encore moins le match aller, où les Messines étaient déjà revenues en fin de match. Il aura tout de même fallu du caractère de part et d’autres pour trouver l’ouverture. Dans un match engagé où le bras de fer du milieu de terrain ne laissait que peu de possibilités aux attaques, ce sont pourtant les Rémoises qui mettaient d’abord le pied sur le ballon. Trois corners en cinq minutes qui n’inquiètent pas vraiment l’arrière-garde visiteuse.
De l’autre côté, Claire Jacob demeure vigilante face aux timides tentatives lorraines. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir Tanya Romanenko offrir à la centaine de spectateurs le premier frisson du match. Sur une récupération haute, l’Ukrainienne entre dans la surface légèrement excentrée sur la gauche et enroule une belle frappe du droit qui, poussée par le vent, heurte le haut de la transversale de Laar, la gardienne estonienne de Metz. Le reste est moins productif. Quelques situations des deux côtés n’empêchent pas les deux équipes de rentrer au vestiaire dos à dos.
Les rémoises encore rejointes en fin de match
Avec des joueuses de retour de blessure, telle Hélène Fercocq, les Rémoises semblaient parfois manquer de rythme, mais ne lâchaient pas. Troublées par la blessure au coude de Maureen Bigot, qui offrira 6 à 7 minutes d’arrêt de jeu, les Messines avaient du mal à créer les décalages, Giorgia Spinelli et Anaïs Pugnetti réalisant un gros match derrière. Mieux, plus rapide que la défense lorraine, Tanya Romanenko, également de retour, grillait la politesse à ses gardes du corps pour se présenter face à la portière messine, impuissante (1-0, 64e).
L’ouverture du score locale réveille tout le monde et booste les Lorraines, battues une seule fois cette saison. Rapidement, elles allaient réagir. Sur un centre venu de la droite, Marème Yally Diop profitait de l’apathie locale pour placer une tête seule au point de penalty et rapidement égaliser (1-1, 72e). Sans pression, les Rémoises ne se décourageaient pas et jouait les quelques coups offerts à fond. Sur l’un d’entre eux, Sonia Ouchène, lancée en profondeur se heurtait à la gardienne messine. L’arbitre indiquait généreusement le point de pénalty. Une offrande que ne manque pas de convertir Mélissa Gomes (2-1, 83e).
Usées, les Rémoises tentaient alors de défendre leur avance tant bien que mal. L’occasion pour Amandine Miquel de consolider ses lignes par les entrées de Charlotte Rebours puis Zoé Cochain. Mais les longs arrêts de jeu laissés par l’arbitre auront eu raison de la résistance marnaise. Sur un ballon récupéré à l’angle de la surface côté droit, Elodie Martins, qui avait remplacé un peu plus tôt la Messine blessée, adressait une jolie frappe lobée qui trouvait les filets. Les Lorraines peuvent exulter. En arrachant un point, elles évitent une seconde défaite cette saison et s’assurent la montée avec 50pts. De son côté, Reims a offert une prestation disciplinée et prometteuse pour la suite. Preuve qu’il aura manqué de la régularité à une équipe qui a su gêner les meilleurs écuries de la division. Les Rémoises pourraient bien le démontrer en allant chercher une 2e place accessible (1pt de retard sur La Roche/Yon) lors des trois dernières rencontres.
STADE DE REIMS 2-2 METZ
MI-TEMPS : 0-0
ARBITRE : Melle Clémence Goncalves
BUTS – Romanenko (64e), Gomes (82e sp) pour Reims ; Yally Diop (72e), Martins (90e +10) pour Metz.
AVERTISSEMENT : A la Rémoise Fercocq (88e).
REIMS : Jacob – Pugnetti (Rebours, 91e), Spinelli (c), Noël, Doucouré – Fercocq, Dumont, Simon (Ouchène, 48e) – Soyeux, Gomes (Cochain, 93e), Romanenko.
METZ : Laar – Dechilly, Altunkulak (Benabdelhak, 76e), Gomes Jatoba, Janela, Yally Diop, Godart, Rougemont (Dijon, 87e), Wenger, Sanderson, Bigot (Martins, 54e).