Gilles Auzou : « Garder cette attitude positive »

Interviews, Sports collectifs — par Julien Lampin, le 28 février 2018 (19:05)

Crédit photo : Elodie SAINTE

Dimanche après-midi, les joueurs du Reims Métropole Volley ont répondu aux attentes de leur entraîneur en dominant sans trop trembler Villejuif, trois sets à un. Retour sur la situation avec le coach rémois.

Gilles, après un milieu de premier set compliqué, le reste de la rencontre dimanche a donné des satisfactions…

Oui, les gars ont bossé cette semaine. J’ai été un peu plus dur dans le discours parce que plusieurs choses n’allaient pas et tous ne voulaient pas l’entendre. Donc il a fallu mettre les deux pieds dans le plat. Ils se sont remis eux-même en cause, moi aussi. Les gars ont très bien réagi dans le plan de jeu demandé, ce qu’ils ne faisaient plus depuis un moment, et ça a payé. J’espère qu’ils vont retenir la leçon. Ce sont des points qui sont importants pour le maintien. On a tendance à perdre des points contre les équipes mal classées à l’extérieur, mais on arrive à attraper les équipes qui sont un peu devant nous, et qui peuvent nous prendre parfois à la légère. Tant mieux pour nous. Le plus important, c’est qu’on fasse un bon match et qu’on soit sérieux. On l’a été.

Qu’est-ce que le coach que vous êtes regarde dans ce genre de contexte, le contenu ou le plan comptable ?

Dans un premier temps, ce que je demandais, c’est la qualité du contenu. L’idée c’était que les joueurs montrent un autre visage, qu’ils aillent sur le terrain pour montrer qu’ils n’avaient pas abdiqué, qu’ils avaient compris ce qu’on faisait, et ne pas baisser la tête sur le terrain dès que ca devient difficile. La victoire passe par là. Après quand le match est fini, bien sûr qu’on regarde le côté comptable. Ca nous fait six points en deux matchs à domicile. Quand on joue le maintien, c’est hyper important. Mais c’était surtout l’attitude qui primait dimanche. Ca a été fait parce que dans le premier set, on est menés 16-11 et on revient à 23-25. On a réagit, on savait ce qu’ils allaient proposer. Je leur ai donné les billes et ils ont fait le travail.

« Les gars savent jouer au volley […] En revanche, ils ont l’obligation de montrer qu’ils savent pourquoi ils viennent au gymnase. Il faut aussi prendre du plaisir […] sinon c’est que je ne sers à rien ».

C’est donc un travail psychologique principalement…

Oui, bien sûr… Les gars savent jouer au volley. Après l’idée c’est de trouver le bon levier. J’ai eu du mal à le trouver. C’est difficile parce qu’ailleurs, ca a marché. Là ils ont entendu. J’espère que ca va durer. Ils ont réalisé le bon plan de jeu, en servant là où il faut. Trois joueurs étaient désignés pour les services smashés. Les autres ne devaient pas faire de faute en servant dans les bonnes zones, on a fait déjouer l’équipe en face, et on a montré une bonne image. Chacun s’est responsabilisé par rapport aux consignes, c’est bon signe.

Maintenant, il faut travailler la régularité, même si les prochains matchs ne seront pas faciles…

Tout le travail, pour moi et pour les joueurs, c’est de garder cette attitude positive et d’avancer match par match, même si ca fait bateau de le dire. Le championnat n’est pas fini parce que le maintien n’est pas acquis. Finir 6e ou 9e, pour maintenant, ca n’a plus beaucoup d’importance. En revanche, ils ont l’obligation de montrer qu’ils savent pourquoi ils viennent au gymnase. On reste à un niveau amateur, il faut aussi prendre du plaisir. Si personne n’en prend et qu’on enchaîne les prestations comme on a fait ces dernières semaines, c’est que je ne sers à rien, et je reste chez moi.