Rencontre avec Natasa Popovic du RBF

Basket, Interviews — par Julien Lampin, le 8 février 2018 (13:37)

Crédit photo : Elodie SAINTE

Sa discrétion n’empêche pas son efficacité sur les parquets. A 35 ans, l’intérieure du Reims Basket Féminin n’est pas celle qui marque le plus de points, mais elle reste précieuse dans la raquette. Au rebond ou dans les écrans sur de nombreux systèmes, l’internationale monténégrine n’est pas avare en efforts. Sport Club a discuté avec elle samedi après la rencontre contre Arras et avant une semaine de regroupement avec la sélection du Monténégro. Rencontre…

 

Natasa, le RBF vient de stopper sa série de 4 victoires contre Arras.
NP : Je suis déçue du match, c’est vrai. On n’a pas suivi certaines consignes du coach et quelques détails font qu’on perd à la fin. On aurait pu le gagner, mais les petits détails ont fait tourner la roue du mauvais côté. A nous de vite relever la tête.

On a l’impression qu’Arras est une bête noire…
Le problème, ce n’est pas Arras, c’est nous. On joue bien deux-trois matchs et après on s’écroule. Il faut qu’on soit plus concentrées et plus longtemps.

Tu disputes à Reims ta seconde saison, comment tu te sens ici ?
(rires). C’était plus facile pour moi l’année dernière, parce que j’étais avec Irma Rahmanovic (blessée en fin de saison et qui a ensuite quitté le club, ndlr). Ca m’aidait beaucoup. Cette saison, c’est un peu plus compliqué mais l’équipe fait que je me sens bien avec le groupe et donc bien à Reims.

Justement, quel rôle tu as au sein de cet effectif ?
Je n’ai pas de rôle particulier. Je donne quelques conseils de temps en temps, mais je ne considère pas que j’ai un rôle de leader, malgré c’est vrai, mon expérience.

« Je ne me considère pas comme un leader », Natasa Popovic

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Parles-nous de ton pays, le Monténégro. Comment on vit le basket là-bas ?

C’est le plus beau pays, c’est génial (rires) ! L’atmosphère dans l’équipe du Monténégro est super bonne donc je suis toujours heureuse de rentrer et de retrouver mes coéquipières. Mais c’est vrai que le basket au Monténégro, connaît des hauts et des bas, avec certainement plus de bas que de hauts donc c’est parfois compliqué, mais je suis toujours contente de rentrer.

C’est important justement de rentrer, de retrouver les tiens, de parler la même langue, de se ressourcer finalement ?
A chaque fois que je rentre, ca me fait une coupure, ca me fait beaucoup de bien, surtout cette année, sans Irma avec qui je pouvais communiquer dans l’équipe. Là, je communique avec les autres, mais de retrouver mes coéquipières du Monténégro, c’est le top.

En revanche, ça fait des voyages, des matchs en plus, de la fatigue, de l’influx nerveux, comment tu gères tout ça ?
Avec le temps et mon âge avancé j’ai un peu plus de mal (rires)… Mais franchement, ça ne me dérange pas, j’arrive à supporter. En tout cas, moi, je m’entraîne et je joue comme si j’avais 20 ans.

Crédit photo : Elodie SAINTE

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Comment d’années tu te donnes encore à haut-niveau ?

NP : Je ne sais pas. Le temps que j’ai encore la santé et que mon corps suit, je continuerai, parce que si je fais une pause et j’arrête dans un an, je ne pourrai plus revenir au basket, donc autant continuer jusqu’à ce que le corps dise stop.

Une question que beaucoup d’observateurs se pose, sur ta façon de jouer les lancers-franc, systématiquement avec la planche. Où as-tu appris à jouer comme ça ?
NP : En fait, c’est venu au Monténégro sans qu’on me l’apprenne vraiment. A l’époque j’avais une obsession, c’était de toucher le cercle, mais comme je n’étais jamais sûre de moi, je shootais avec la planche pour être sûre de toucher au moins le cercle.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
NP : D’être en bonne santé, que ce soit les miens ou mon équipe, et que tout roule, ce serait déjà beaucoup.

Un mot en français ?
NP : « Merci, ca va.. Je vous aime »…

MERCI AU TRADUCTEUR Nebojsa Nikitovic