Maintenues lors de l’ultime journée, les Panthères du Reims Champagne Handball, toujours entraînées par Sébastien Bosquet, ont perdu plusieurs joueuses importantes cet été. Au milieu d’une courte préparation, les Rémoises œuvrent pour éviter les frayeurs connues l’an passé en N1F.
Ne pas griller les étapes. Si les ambitions annoncées étaient fortes il y a pile un an, la saison douloureuse vécue jusqu’en mai a donné quelques leçons que comptent bien retenir Sébastien Bosquet. Arrivé en cours d’année pour remplacer Mathieu Pfirsch, écarté, l’ancien champion d’Europe et du Monde a contribué au rebond de l’équipe, finalement maintenue in extremis en N1F. Un challenge réussi qui l’a conduit à pousser l’expérience. “Au début, ce n’était pas prévu. J’ai voulu rendre service après le départ du coach précédent et ça s’est bien passé, rappelle l’intéressé. Je suis un compétiteur, j’ai vu que sur le peu de temps que j’ai eu, il y a eu du changement. J’ai eu envie de voir comment je fonctionnais sur une saison complète. Maintenant, c’est à moi et mon staff d’être performants”.
Sur le parquet de René Tys, le coach rémois n’hésite pas à donner de la voix, entre consignes, conseils et quelques défis. Alors que la fatigue de fin de séance se fait sentir, “place aux jets de 7m, annonce un moment Sébastien Bosquet, avant de pousser l’esprit de compétition de ses joueuses. Si tu rates, c’est 40 pompes et 40 abdos. Si tu marques, on annule”. La joueuse en question réussit son tir, dans une belle ambiance générale. Un groupe qui a perdu plusieurs unités pendant l’été. “L’avantage c’est qu’on s’est maintenus. L’inconvénient, c’est que c’était à la dernière minute. Du coup, certaines qui avaient imaginé venir se sont engagées ailleurs”, commente l’entraîneur marnais.
Engagement et dépassement de soi
Parmi les départs, Perrine Brugnon, Alicia Ntessi, Faustine Jouan, Célia Fohrer, Ellie Darleux, Marie Fançois, Divine Luzolo, Juliette Varnerot et Valentine Kerckhove. Quelques cadres (Anne-Sophie Claude, Manon Colombier, Luiza Mreana, Liloa Bosquet, Estelle Mosca, Caroline Perras, Inès Bouakiz et Capucine Moyat) sont encore rémoises cette saison, en plus des jeunes Odi Pembélé, Lylou Muller, Camille Poinsot et Maëlle Barthélémy qui intègrent le groupe N1. Le RCH a aussi recruté l’ailière gauche Manon Gebhardt, la gardienne Myra Fernando, l’arrière Ludivine Claerr. “Objectivement, il nous manque une ou deux joueuses sur la base arrière, regrette Sébastien Bosquet. L’intersaison n’a pas été simple. Mais j’ai confiance en ce groupe, même si la saison va être difficile. Des filles vont pouvoir prendre des places et avoir plus d’ambition, d’autres devront se découvrir un peu parce que des joueuses cadres sont parties. A elles de prendre le pouvoir sur leur poste et de montrer notre capacité à gagner des matchs rapidement”.
Dans un temps de préparation relativement court (entre 4 et 5 semaines), le travail est donc intense. Les Panthères participeront ce week-end à deux jours de cohésion dans le Nord après un match amical à Tourcoing ce vendredi. “On va faire quelques activités en commun. L’occasion pour les nouvelles de se fondre au groupe et de passer un bon moment ensemble et de se tester sur un premier amical, détaille Sébastien Bosquet. Il faudra être soudés pour remplir nos objectifs. L’état d’esprit est très bien. L’engagement, le dépassement de soi, ça fait partie de mes valeurs et elles sont vraiment là-dedans”, se réjouit-il.
🤾♀️ #HANDBALL / A l’aube d’un week-end de cohésion dans le Nord, Sébastien Bosquet, le coach du @reimshandball fait le point sur les ambitions de l’équipe en N1F cette saison… pic.twitter.com/CHYGQTiX77
— Sport Club Reims (@sportclub_reims) August 23, 2024
Sur le terrain, la solidarité sera aussi primordial pour espérer une grosse défense, la base du plan de jeu rémois. En attaque, “il faudra être lucide et apprendre à s’adapter à la défense adverse”, prévient le coach du RCH. La recette nécessaire pour imaginer un maintien plus rapide que l’an passé, dans une poule considérée comme homogène. “Je suis exigeant avec les filles au quotidien, parce que la N1 reste un niveau élevé de compétition. Mais j’ai conscience que ce n’est pas facile pour elle. Elles n’ont pas le statut pro, et elles ont beaucoup de contraintes au quotidien.
Après un premier test à Tourcoing, les Rémoises se confronteront à Sainte-Maure mardi avant un premier match officiel le 31 août en Coupe de France, à Saint-Quentin. “Ca reste un match de compétition contre une N2, ce sera un 1er test pour se jauger. Il faudra le gagner compte tenu de notre statut et ca nous préparera à une opposition plus grande et plus forte contre Villemomble”, la semaine suivante, à René Tys, lors de la 1ère journée de championnat.