📄 PSG – Stade de Reims · Le J+1 | Virevoltant mais encore fragile

Football — par Antoine Pate, le 11 mars 2024 (12:20)

Au lendemain du point récupéré par le Stade de Reims sur la pelouse du Paris Saint-Germain, les joueurs de Will Still ont livré une prestation aboutie malgré trois minutes de flottement qui auront coûté cher. Après 25 journées, Reims reste 9ème et dans le bon wagon pour une place européenne. Retour sur les éléments clés de la rencontre d’hier.

Le bulletin

  • Yevhann Diouf ⭐⭐⭐
  • Thomas Foket ⭐⭐⭐
  • Emmanuel Agbadou ⭐⭐⭐⭐
  • Yunis Abdelhamid ⭐⭐
  • Thibault De Smet ⭐⭐⭐
  • Marshall Munetsi ⭐⭐⭐
  • Valentin Atangana ⭐⭐
  • Teddy Teuma ⭐⭐⭐
  • Junya Ito ⭐⭐⭐
  • Mohammed Daramy ⭐⭐⭐
  • Oumar Diakité ⭐⭐⭐⭐

L’analyse

Après une large défaite au match aller, les Rémois ont repris leurs principes de jeu, mais en ajoutant de l’efficacité. Devants rapidement au score avant de se faire dépasser en quelques minutes, les Rouge et Blanc sont repartis de l’avant pour arracher l’égalisation avant la mi-temps. Pour finalement tenir le résultat dans la seconde moitié du match et repartir avec le point du nul.

Les clés du match

L’ouverture du score dès la première occasion rémoise. Une perte de balle d’Achraf Hakimi le long de sa ligne de but qui profite à Oumar Diakité. L’attaquant ivoirien remise le ballon pour Marshall Munetsi devant la zone technique de Keylor Navas. Le zimbabwéen profite de la mauvaise sortie du gardien pour marquer dans le but vide et donner l’avantage aux siens.

Après la 15ème… Mis en difficulté à chaque prise de vitesse des avants parisiens, la défense rémoise a très vite été prise à défaut. Sur corner, Yunis Abdelhamid se rend coupable d’un but contre son camp après avoir dévié le ballon dans ses propres buts. Il est rejoint quelques minutes plus tard par Ramos qui, profitant de la glissade de Valentin Atangana au point de pénalty, double la mise pour les siens.

La réaction rémoise juste avant la pause. Sur une passe caviar d’Emmanuel Agbadou qui brise l’ensemble des lignes parisiennes, Oumar Diakité efface le marquage de Lucas Beraldo pour conclure avec l’aide des montants.

La solidité défensive sur la fin de match. Face aux entrées de jeu de Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé, les Rémois ne se sont pas fait surprendre par la vitesse des attaquants et ont même continué à se projeter vers l’avant. Comme avec cette dernière accélération de Reda Khadra, qui valait bien un dernier coup-franc…

Nos impressions

ON A AIMÉ

  • La réussite et la création offensive. En berne sur les derniers matchs « importants » du Stade de Reims, l’équipe alimentée par le retour d’Oumar Diakité n’a jamais été en manque de solutions hier. Profitant d’un relâchement de la défense parisienne, les joueurs de Will Still n’ont jamais arrêté de la presser, la mettre en difficulté jusqu’à la faire craquer. A l’image de la récupération du ballon de Diakité sur Hakimi, offrant le but à Munetsi. Sur les côtés, les latéraux ont apporté une grande pierre à l’édifice rémois. Comme à gauche où l’association Thibault De Smet et Mohammed Daramy, a fait beaucoup de bien à l’équipe.
  • La combativité de l’équipe. Dans une seconde période moins fulgurante que la première, les joueurs ont continué à donner leur maximum comme en témoigne les multiples crampes et changements forcés, tant les joueurs ont donné de l’énergie sur le terrain. Les nouveaux entrants sont parvenus à donner un second souffle à l’équipe comme le montre, l’énorme travail de récupération du ballon d’Amir Richardson et de Benjamin Stambouli au milieu.
  • Emmanuel Agbadou, nouveau leader de la défense. Profitant des récents déboires de Yunis Abdelhamid, le défenseur ivoirien s’est érigé hier, en patron du bloc rémois. Présent en complément des arrières latéraux sur les pressings, auteur d’une passe décisive de grande qualité sur le deuxième but Rémois. Il a été l’un des éléments moteurs de cette équipe que cela soit sur la création des phases offensives, le relais entre les côtés ou simplement, les interventions parfois délicates, mais importantes en fin de rencontre. Homme du match.

ON A MOINS AIME

  • Deux buts gags. Malgré une solidité à toute épreuve, l’équipe a connu cinq minutes difficiles hier au Parc des Princes. Si sur corner, le malheureux Abelhamid dévie le ballon dans ses propres buts, c’est Valentin Atangana, qui en perdant l’équilibre sur son intervention, offre le deuxième but à Ramos à bout portant quelques minutes plus tard. Des petites erreurs qui se paient cash et viennent entacher, la belle copie de l’équipe rémoise hier.
  • L’excès d’engagement de Will Still. Averti une nouvelle fois après son carton jaune reçu face à Lille au dernier match, le coach Rémois est sous le coup d’une suspension de match suite à ce nouvel avertissement. Critiqué pour sa communication en dehors des terrains, l’entraîneur belge devrait également travailler son langage en match. Et ce, pour éviter d’avoir une nouvelle étiquette collée à sa peau…

ON S’INTERROGE

  • De Smet/Akieme, 2 joueurs pour 1 place. Entré en jeu hier à la 60ème minute, Sergio Akieme a encore été plutôt discret. Malgré une première apparition pleine de promesses face à Toulouse, l’unique recrue de ce mercato hivernal a encore du mal à se faire une place dans l’équipe. A l’inverse, Thibault De Smet continue sa série de bons matchs. Disponible vers l’avant, au pressing constant et n’hésitant pas à faire les efforts nécessaires pour regagner sa place sur les pertes de balles. Il s’impose comme l’un des éléments en forme de cette deuxième partie de saison et nous promet une balle bataille face à un Akieme qui se cherche encore…
  • Metz avant le sprint final : un match déjà décisif ? Après un début compliqué de la phase retour, l’équipe semble petit à petit, reprendre ses esprits. Après des performances encourageantes face à Paris, au Havre et contre Lens. L’équipe retrouvera Auguste-Delaune pour affronter Metz, dernier match avant l’ultime trêve internationale. Un match qui sur le papier, à tout du piège parfait. Entre une équipe qui ne réussit pas aux Rémois, qui reste sur deux victoires, et qui ne semble pas vouloir s’en arrêter là. La rencontre s’annonce un match charnière pour faire le plein (ou non) de confiance dans la dernière ligne droite.