Lille – Stade de Reims • Le J+1 | Une solidité à toute épreuve

Au lendemain de la belle opération réalisée par le Stade de Reims, retour sur les éléments clés de la victoire rémoise en terre nordiste. Une solidité qui a semblé tenir pendant longtemps sans trop d’encombres, la réussite de Mohamed Daramy et de Keito Nakamura, la solidarité face aux difficultés de fin de match… Notre analyse en J+1. 

Le bulletin

  • Yevhann Diouf ⭐⭐⭐
  • Thibaut De Smet ⭐⭐⭐️
  • Yunis Abdelhamid ⭐ ⭐⭐
  • Joseph Okumu ⭐⭐⭐⭐️
  • Thomas Foket ⭐⭐
  • Azor Matusiwa ⭐⭐
  • Marshall Munetsi ⭐⭐⭐
  • Teddy Teuma ⭐⭐⭐
  • Keito Nakamura ⭐⭐⭐
  • Junya Ito ⭐⭐
  • Mohamed Daramy ⭐⭐⭐️

L’analyse

Une délivrance qui fait du bien pour les joueurs du Stade de Reims. Mieux rentrés dans le match que leurs adversaires, les Rémois sont vite récompensés grâce à Mohamed Daramy, qui profite d’un cafouillage dans la surface lilloise pour ouvrir la marque sur corner. Il sera suivi quatre minutes plus tard par Keito Nakamura, le Japonais, à la conclusion d’une belle contre-attaque. Après une fin de première période plus en retrait mais maîtrisée, les Rémois font bloc bas dès le retour des vestiaires. Butant sur la charnière Abdelhamid-Okumu, l’équipe locale a finalement trouvé la faille sur une sortie ratée de Yehvann Diouf. Mais, elle ne parviendra pas à égaliser.

Les clés du match

Efficacité maximale ! Deux tirs, deux buts, le constat est simple et à la fois terriblement vrai pour cette équipe rémoise. À l’inverse du match contre Brest, les Rémois ont davantage laissé la balle à leur adversaire. En parvenant à contenir les assauts lillois et à presser régulièrement le porteur de balle à plusieurs, Reims a récupérer plusieurs ballons bien exploités en contre.

L’engagement. À l’image de Thibaut de Smet, victime de crampes en fin de rencontre, les Rémois ont énormément donné sur le terrain. Keito Nakamura, dans son couloir, pour venir suppléé l’arrière belge. Ou bien Teddy Teuma, jamais bien loin de récupérer plusieurs ballons, c’est toute une équipe qui a donné de sa force pour tenir pendant près de 100 minutes.

Les gardiens. Bien qu’aucun des deux portiers n’a réussi à tenir ses cages inviolées mardi soir, les gardiens ont été particulièrement sollicités. Entre les ballons en profondeur, les nombreux centres au premier ou second poteau, et les quelques arrêts à mettre au crédit de Lucas Chevalier. Une performance peut-être banale mais qui mérite d’être soulignée tant les possibilités de buts auraient pu être plus élevées.

Nos impressions

ON A AIMÉ

  • Une défense solide. En relâchement au retour des vestiaires contre Brest, la ligne arrière rémoise à répondu présent hier. Peu sollicitée en début de rencontre, l’arrière garde a été poussée dans ses derniers retranchements face à des Lillois en état de siège. Joseph Okumu s’est montré impérial dans l’axe en déviant notamment, un tir à bout portant en fin de match. En difficulté sur les derniers matchs, Thibaut de Smet a également été important face à l’entrée de Zhegrova et aux assauts répétés sur son côté.
  • L’apport des Japonais. Junya Ito confirme les attentes placées en lui. Régulièrement en combinaison avec Thomas Foket et la tour de contrôle Teddy Teuma, l’ailier droit a été impliqué sur bon nombre des attaques rémoises. De l’autre côté, Keito Nakamura n’a pas démérité non plus. Après plusieurs prestations jugées insuffisantes par certains, l’international nippon a répondu présent en ouvrant son compteur personnel, en remportant un joli duel face à Lucas Chevalier. Défensivement, le Japonais a réalisé un nombre impressionnant d’interventions dans les derniers mètres de son couloir.
  • Une tactique victorieuse. Par delà le résultat triomphant, il est intéressant de jeter un œil au dispositif mis en place par le tacticien belge. Très vite à hauteur du porteur de balle, les Rémois n’ont jamais laissé les Lillois jouer avec leurs principes. Entre le bloc très mobile et attentif au moindre renversement, en passant par la pression émise par Teddy Teuma, Marshall Munetsi ou encore des deux Japonais. L’effort a été conséquent mais il en valait bien la peine.
  • L’ambiance émise par le parcage. Ils étaient un peu plus de 400 à avoir rallié Villeneuve-d’Ascq ce mardi soir malgré l’horaire délicat. Mais ils se sont bien fait entendre. Élevant la voix devant des Lillois climatisés après la double sommation reçue, ils ont été un véritable levier de soutien en fin de match face au siège lillois. L’occasion de revisiter les classiques comme avec le “Will Still on fire”, salué par le concerné.

ON A MOINS AIME

  • La condition physique. Comme souvent l’équipe a donné une grande partie des efforts dans le premier acte au point d’être rapidement à sec une fois rentrée dans le second. L’exemple le plus frappant a été du côté de Keito Nakamura. Généreux pendant 45 minutes sur tout le côté, l’ailier gauche s’est rapidement retrouvé en manque de ressources pour achever la rencontre. La sortie de Teddy Teuma, remplacé par Valentin Atangana a aussi laissé un grand vide au milieu de terrain.
  • Des changements inefficaces. Effectués respectivement en deux salves, dont la première à la 77e minute, les nouveaux entrants n’ont jamais eu le temps, ni le contexte pour s’illustrer. À l’image de Reda Khadra en remplacement de Keito Nakamura, l’allemand prêté par Brighton ne semblait être jamais rentré dans le match. Avec bon nombre de mauvais choix dans la surface adverse et des courses approximatives, il donne à lui seul, l’image de ces rentrants pour qui, l’acclimatation est difficile. Idem pour Amine Salama, pour qui, le jeu était plus à la défense et au bloc bas qu’à l’attaque et aux contres.

ON S’INTERROGE

  • Reims victime de la Teddy-pendance ? Hier à Lille, il y a eu un pendant et après Teddy Teuma. Le Maltais qui s’impose comme l’une des confirmations de ce début de saison a cédé sa place en fin de rencontre au jeune Valentin Atangana. Moins expérimenté et au profil plus offensif qu’un Teuma en sentinelle/relayeur, la différence s’est logiquement remarquée. Un changement déjà observé lors des premières journées. Précieux dans l’apport qu’il offre, Teddy Teuma manque aujourd’hui d’une doublure dans le même registre.
  • Souffrir oui : mais jusqu’à quand ? Bien longtemps désormais que le Stade de Reims propose ce schéma de jeu où les efforts sont massivement utilisés dans la première moitié, au détriment de la seconde plus difficile. Des phases de jeu où l’équipe concède le ballon, la possession en priant pour faire bloc bas et tenir. Une manière de jouer qu’on retrouvait déjà chez les précédents entraîneurs. La quantité d’efforts demandé par un coach exigeant pose question. Attention à ne pas trop tirer sur la corde. Contre Lille c’est passé, mais face à un Lyon en perdition, il faudra faire attention à ne pas donner le bâton.