Mike Bidorini : « Si besoin, on refixera des objectifs cet hiver »

Handball — par Julien Lampin, le 21 septembre 2021 (17:45)

Crédit photo : Elodie SAINTE

Arrivé à Reims cet été, Mike Bidorini est le coach des Panthères du Reims Champagne Handball pour cette saison. Promues en N1 en plein Covid, les Rémoises vont tenter de faire mieux qu’un mieux dans la division cette année, et sur une année enfin complète. Le nouveau coach rémois espère y parvenir rapidement. Il compte pour l’instant une victoire et une défaite, cruelle, face à un gros du championnat. Entretien…

Mike, remis de la mésaventure vécue à René Tys samedi (défaite dans les derniers instants contre Lille) ?

Oui, oui, il faut s’en remettre. Les filles n’ont retenu que le positif de la rencontre, donc elles sont vite reparties pour travailler cette semaine et préparer les prochaines échéances.

Qu’est-ce qu’il a manqué samedi ?

Déjà, il faut rappeler que Lille était largement favori parce qu’elles veulent monter en D2, mais on avait à coeur de faire quelque chose sur ce match. Après je pense que le match, on le loupe entre la 52e et 55e minute où on mène 24-18, et sur ces trois minutes là, on rate trois shoots à 6 mètres, on loupe aussi une remontée de balle alors qu’on venait de récupérer un ballon après une belle défense. Donc ça fait 4 ballons gâchés et on doit tuer le match à ce moment-là, bien avant la mésaventure des exclusions qui sont arrivées en fin de match. Il a manqué de fraîcheur physique et mentale. Mais les filles ont à coeur de se rattraper ce week-end.

Est-ce que vous considérez que la défense en 2-4 des Lilloises en fin de match vous a aussi gêné ?

Oui et non. Elles décident de prendre deux de nos joueuses en marquage strict individuel à la 52e minute, et sur ces trois minutes, on a ces trois possibilités de shoot. Donc c’est pas leur défense qui nous fait mal, c’est notre efficacité et notre fraîcheur mentale sur le duel tireur – gardien. Les filles ont vu la vidéo, elles savent ce qu’elles ont raté.

Ca peut aussi servir de leçon pour la suite ?

Oui. Les filles ne referont pas deux fois les mêmes erreurs. Ca peut lancer la saison. C’est peut-être un mal pour un bien. A confirmer à Nantes.

Quelles sont les objectifs sur cette saison au regard de ce qu’on a vu depuis le début de saison ?

J’aimerais bien vous dire qu’on va jouer les premiers rôles, surtout après la prestation qu’on a proposée ce week-end. Mais les filles devront aussi être constantes tout au long de la saison. Il faut aussi être prêtes pour éviter les blessures. On se fixera de nouveaux objectifs si besoin fin novembre après les premiers matchs.

Ou tu situes cette équipe par rapport à ce que tu as déjà connu ?

C’est une équipe vraiment travailleuse, assidue. C’est plaisant pour un entraîneur. Elles sont bienveillantes aussi entre elles, donc c’est hyper important pour la cohésion. Il n’y a plus qu’à travailler tous ensemble pour réaliser la saison qu’on souhaite.

A titre personnel, quel type d’entraîneur est Mike Bidorini ?

Je suis un coach assez hybride. Très à l’écoute de mes joueuses. Par exemple, je n’impose pas mon style de jeu ou ce que je veux mettre en place. On décide ensemble avec les filles. Par exemple, le projet défensif, on l’a mis en place ensemble. Le projet offensif, pareil, les filles participent pour que ce soit aussi leur projet. Ca doit être le projet de toute une équipe. Ca me paraît important. Mais je suis aussi assez strict dans l’entraînement et en match pour avoir un cadre.