Au Stade de Reims Triathlon, la formation comme leitmotiv

Triathlon — par Julien Lampin, le 10 juin 2021 (15:59)

Dans moins de 48h, les deux équipes du Stade de Reims Triathlon participeront aux demi-finales des championnats de France séniors de 3e division, organisées à Fourmies. L’occasion pour les jeunes triathlètes Rémois de se tester dans le Nord, tout en prenant un maximum d’expérience avant les prochaines échéances dans les catégories de jeunes, priorités du club comme chaque saison. La structure mettant un point d’honneur à former les champions de demain.

Ce n’est pas nouveau, le Stade de Reims Triathlon met l’accent sur la formation. Un pari osé mais qui fait ses preuves depuis quelques années maintenant. En témoigne cette 9e place au classement des meilleurs clubs français chez les jeunes. Les pépites Marnaises auront l’occasion de confirmer ce statut, ce samedi 12 juin, à Fourmies (Nord). Les deux équipes s’apprêtent à participer aux demi-finales des championnats de France séniors de 3e division. Une échéance qui n’est pas vraiment la priorité du moment. « Nous, notre objectif c’est plutôt les championnats de France jeunes et les qualifications qui se préparent la semaine d’après, notamment en aquathlon. Après on va enchaîner sur les qualifications et les championnats de France de triathlon. On est inscrits aux championnats de France de D3 pour que nos jeunes puissent acquérir de l’expérience sur des compétitions qui se rapprochent de leur format sur les championnats de France jeunes », explique Loïc Janson, directeur sportif du Stade de Reims Triathlon. 

Priorité à la jeunesse donc pour la structure qui peut compter sur le soutien de la ville et de la communauté urbaine du Grand Reims, pour permettre aux jeunes triathlètes de suivre une formation de qualité. « On a une structure formatrice labelisée génération 2024 et qui fonctionne très bien. C’est la filière d’accès à la formation du Haut-Niveau au lycée Arago (FAHN). On a aussi une école française de triathlon classée 3 étoiles (le meilleur label octroyé par la Fédération Française de Triathlon). On a un sacré réservoir de jeunes. On fait partie des clubs qui ont le plus de licenciés dans la région Grand-Est mais aussi en France », se félicite le Rémois.

Ultime répétition avant les objectifs de la saison

Bien qu’avec une moyenne d’âge très jeune, l’équipe masculine a tout de même des ambitions sur ces demi-finales. « Vraiment l’objectif prioritaire c’est la semaine d’après sur les qualifications aux championnats de France jeunes d’aquathlon, répète Loïc Janson. Chez les garçons, on aligne une belle équipe avec Adam Fouchal (cadet 1), vice-champion de France minimes 2020 de triathlon. Nos trois juniors 1 (Axel Morin, Thibault Amirault et Yohann Carlier) qui font podium aux championnats de France de triathlon par équipes en cadet l’année dernière. Comme on est école française 3 étoiles, on a le droit de mettre un U23 supplémentaire, c’est-à-dire un jeune qui a moins de 23 ans. Comme on a que des jeunes, finalement ça nous facilite la vie. Donc j’ai rajouté Robin Sublon (cadet 2), l’un de nos espoirs cette année sur les championnats de France jeunes. L’année dernière, il rate le podium pour 6 centièmes aux championnats de France ». Ces jeunes pousses seront accompagnées de Diego Fucho, seul sénior de l’équipe. « L’ancien » du groupe chapeautera ses jeunes coéquipiers.

Du côté des filles, la donne est quelque peu différente. En pleine construction, l’équipe féminine du club aspire à être de plus en plus performante. « Samedi, c’est plutôt un objectif individuel avec deux filles qui sont vraiment au-dessus du lot. Marine Vallois la séniore qui peut prétendre à un Top 5 et puis Emma Siegel (cadette), qui elle est performante sur les championnats de France jeunes. Le projet pour elle, c’est d’acquérir de l’expérience et viser un Top 15 voire 10 et surtout préparer les championnats de France parce que cette année on place vraiment beaucoup d’espoir en elle », glisse l’ancien triathlète. Comme Diego Fucho chez les garçons, Marine Vallois sera la seule séniore dans l’équipe féminine. La professeure des écoles sera chargée d’encadrer Emma Siegel, Claire Garnier, Madison Woodrow et Élyne Leroy (toutes les 4 cadettes et scolarisées en classe de première au lycée François Arago).

Accéder à la D2 d’ici peu

Dans un futur proche, le club, actuellement pensionnaire de D3, souhaite accéder à l’étage supérieur. Le tout, en gardant ses jeunes pousses, encadrées par un ou deux séniors comme c’est le cas actuellement. « Le projet du club, c’est de monter en division 2 d’ici 2-3 ans. Par contre cette année, comme c’est une saison qui est un peu décalée, tout est regroupé en trois mois. On ne pourra pas faire les prochaines manches de D3, donc on ne pourra pas prétendre à la montée puisqu’elles tombent en même temps que les championnats de France jeunes. Donc on sait que cette année, on ne visera pas la montée. C’est plutôt en construction pour les années à venir », affirme Loïc Janson, coordonnateur de la filière d’accès au haut niveau sportif du lycée Arago. Une accession dans l’antichambre de l’Elite serait un argument de taille, qui permettrait au club de garder ses jeunes pépites dans ses rangs, régulièrement sollicitées par des structures de divisions supérieures.