Le triathlète Tao Jouineau vise une médaille aux championnats d’Europe juniors

Triathlon — par Julien Lampin, le 19 mai 2021 (17:20)

Dans tout juste un mois (18 au 20 juin), le pensionnaire du Creps de Reims portera fièrement les couleurs de l’équipe de France à l’occasion des championnats d’Europe juniors, à Kitzbühel, en Autriche. Un retour à la compétition après de longs mois d’attente que le triathlète Guadeloupéen espère prolifique. Ambitieux, le jeune homme a pour objectif de ramener au minimum une médaille dans ses valises. Rencontre.

Deux ans après les championnats d’Europe cadets, Tao Jouineau (18 ans) est de retour à Kitzbühel, en Autriche. Cette fois, le sociétaire du Creps de Reims disputera les championnats d’Europe juniors (18 au 20 juin) selon une formule inédite (les épreuves individuelles seront courues sur un format super sprint en demi-finales et finale (vendredi et samedi), avant le relais mixte programmé le dimanche). Une sélection dans le groupe France rendue possible grâce à ses récentes performances. « Au début, les modalités de sélection étaient les tests avec l’équipe de France qui se font chaque année à Cannes et une Coupe d’Europe à Quarteira, au Portugal. Mais avec le Covid, ça a été annulé. Et du coup, chacun a fait les tests de son côté. Donc des prises de temps et on s’est fait prendre en vidéo pour officialiser les chronos. Étaient aussi pris en compte les résultats des championnats de France du mois de septembre dernier », explique le jeune triathlète.

4e de la compétition et 1er de sa génération (les 3 premiers étant dans leur 2e année junior à l’époque et sont depuis passés espoirs), le licencié du Metz Triathlon, à l’avenir prometteur, dispose d’un mois pour préparer l’échéance. Pas une mince affaire avec les temps qui courent. « Normalement, je vais essayer de faire un triathlon mais pas officiel, c’est-à-dire avec mon club et le centre régional de Reims dans deux semaines pour faire un premier enchaînement et peut-être un duathlon avec mon club de Metz une semaine après », espère le Guadeloupéen. Des compétitions en interne, histoire de se remettre dans le bain et d’arriver avec des repères le jour J.

« Je n’y vais pas pour rien, j’y vais pour gagner »

Débarqué en métropole en 2017 pour passer à la vitesse supérieure sportivement, tout en étudiant à côté, Tao Jouineau connaît une ascension fulgurante sur le territoire national. D’abord deux ans en cadet à Dijon (D3), et depuis 2019 à Metz (D1), l’un des meilleurs club chez les jeunes. « J’ai signé à Metz parce que je voulais courir au meilleur niveau français donc sur les manches de D1. On m’a proposé de rejoindre l’équipe, de courir avec le gratin mondial parce que sur les D1 il y a même des étrangers. Et aussi, on me proposait des aides financières et surtout du matériel », précise l’unique représentant de la Cité des Sacres pour l’heure (il pourrait être rejoint en Autriche par Catelle Mourgues et Pierre Ludwiczak en cas de quotas supplémentaires accordés à l’équipe de France).

Fort de sa progression et de son tempérament de compétiteur, l’étudiant en 1ere année de Staps a des ambitions légitimes sur ces championnats d’Europe. Même si la concurrence s’annonce féroce, « ça ne va pas se faire de cadeaux », le jeune homme ne compte pas faire de la figuration. « L’objectif c’est de faire un podium voire la gagne. Je n’y vais pas pour rien, j’y vais pour gagner. Le mieux ce serait de ramener un titre et forcément, si je suis dans les deux meilleurs de l’équipe de France, avec le relais pourquoi pas faire de même », lance le tricolore. Il faut dire que le Guadeloupéen a des arguments à faire valoir. Bon nageur, le champion de France cadet (2019) a les capacités pour sortir en tête de l’eau et ainsi prendre les rênes de la course. Nul doute que pour sa dernière année chez les juniors, le Rémois d’adoption fera tout pour les garder jusqu’au bout.