Jean-Pierre Caillot satisfait, pas Jean-Michel Aulas

Quelques heures après que la LFP ait acté la fin de la saison 2019-2020 et officialisé un classement définitif où le Stade de Reims apparaît à la 6e place, les réactions pleuvent. A Reims, le sentiment est humblement à la satisfaction. A Lyon, en revanche, des poursuites juridiques ne sont pas exclues. Des recours qui ne changeront pas le classement.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Tandis que la crise sanitaire liée au Covid-19 continue de sévir dans le pays, plusieurs présidents de clubs de Ligue 1 ont continué de se déchirer, chacun pour défendre des intérêts qu’une majorité avaient pourtant considéré comme secondaire. C’est dans ce sens que le communiqué du Stade de Reims a débuté ce soir, en réaction aux dernières décisions de la Ligue de Football Professionnel. « Cet arrêt est la conséquence d’une pandémie qui sévit encore et qui préoccupe en premier lieu tout le monde. Il ne faut surtout pas l’oublier » a d’abord déclaré Jean-Pierre Caillot, le Président du club rémois sur son site internet.

Une situation qui profite néanmoins aux Rouge et Blanc, qui 5e au moment de l’arrêt du championnat, s’est finalement vu attribuer la 6e place de Ligue 1. Un classement final que le club n’avait plus connu depuis la saison 1975/76 (5e). De quoi faire dire au Président du Stade de Reims que cette nouvelle « apporte un peu de bonheur à l’ensemble des amoureux du Stade de Reims. Un bonheur justifié et mérité tant ce classement reflète l’excellent parcours de cette équipe que l’on a tous eu plaisir à voir évoluer et qui a fait honneur au mot « cohésion ». Un super groupe qui a travaillé dur et dont je salue le travail du staff et des joueurs dans leur ensemble. »

Lyon n’exclut pas un recours

Une 6e place possiblement synonyme d’accessit aux tours préliminaires de l’Europa League. Sauf que LFP et FFF n’ont pas exclu de faire jouer, à huis-clos, les finales de Coupe de France et de la Ligue en août. « Il est inconcevable de se projeter sur une qualification sans penser aux finales des Coupes nationales qui n’ont pas été jouées, rappelle Jean-Pierre Caillot. Par respect pour les finalistes, c’est un rêve qui restera pour l’instant dans un coin de notre tête mais pour l’heure, j’ai une pensée pour tous nos supporters qui doivent accueillir ce classement avec fierté et réconfort. Eux aussi l’ont bien mérité. » S’il est difficile d’imaginer la possibilité de jouer ces deux finales, elle laisse pour le moment une incertitude qui pourrait offrir des difficultés pour le Stade de Reims de bâtir la prochaine saison dont la 1ère journée devrait avoir lieu au plus tard le 22 août.

Mais puisque le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres, Lyon, 7e et donc non-européen, assure acter une décision jugée « précipitée » selon un communiqué de l’OL. Le club « se réserve la possibilité d’intenter un recours contre cette décision et réclamer des dommages et intérêts, notamment au titre de la perte de chance et au regard des jurisprudences d’autres sports professionnels qui sont actuellement en cours, car le préjudice pour le club s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euro » a précisé le club rhôdanien. En résumé, le club lyonnais rejette le côté inédit de la situation en avançant que des solutions existaient. Pas de quoi en l’état, remettre en question le classement et la 6e place finale du Stade de Reims