Les championnats de basket, volley et rugby également terminés

Si la Fédération Française de Handball a été la première fédération de sport collectif a prendre la décision de clore sa saison, elle a vite été suivie des mêmes décisions par les fédérations de volley, de rugby et de basket, chacune avec des impacts différents. De quoi générer quelques frustrations pour quelques clubs rémois dont le Reims Basket Féminin et le Reims Métropole Volley. La LNB, elle, n’a pas encore statué. Le CCRB reste en attente pour la Jeep Elite, mais ne jouera pas la Coupe de France…

S’il y a bien un point d’accord unanime, c’est que la santé passe avant tout le reste. Et au milieu de la crise sanitaire qui touche le pays et plus largement le reste de la planète, la décision de stopper les championnats ne soulève d’aucune contestation.  Plus de Ligue Féminine 2 donc, pour le RBF pas plus qu’il n’y aura de Nationale 2 pour les équipes masculines et féminines du RMV ou de Promotion Honneur pour le Stade de Reims rugby. En tout cas pour cette saison. Pour autant, les modalités des arrêts de championnat, à défaut d’être réellement discutées, génèrent quelques frustrations. Compte tenu de ces décisions, toutes les équipes rémoises engagées devraient repartir dans la même division la saison prochaine. Explications :

Saison blanche et sans montées pour le basket

C’est la décision la plus récente. La FFBB après s’être réunie samedi a livré son verdict dimanche matin. Hors décisions incombant de la LNB (pour la Jeep Elite et les espoirs) et LFB (première division féminine), l’ensemble des championnats sont clos. Une décision qui concerne petits et grands, hommes et femmes, départementaux, régionaux et nationaux, ainsi que les coupes. C’est d’ailleurs là où le CCRB est concerné. Qualifié en quarts de finale de la Coupe de France, l’entente marnaise devait affronter Dijon lors d’un top 8 imaginé à Trélazé. D’abord reportée, la compétition n’aura donc pas lieu. Déterminée à disputer la fin de championnat, la LNB, elle, n’a pas encore communiqué sur une reprise ou non de la Jeep Elite.

Les Pétillantes du Reims Basket Féminin, elles, sont fixées. Le championnat de LF2 ne repartira pas cette saison. Si la FFBB a annoncé la fin du championnat, elle a aussi précisé qu’elle ne prendrait en compte les classements uniquement pour réaliser des rankings sans autoriser de montées ni descentes. De quoi frustrer le président du RBF : « La Fédé a décidé d’une année blanche. On avait été sondés et plusieurs clubs semblaient favorables à créer une LFB à 13 ou 14 clubs. Ce n’est pas la solution qui a été choisie » regrette Philippe Sauret. « Je trouve un peu anormal qu’une fois de plus le basket féminin soit mis à l’écart. Quand on voit qu’une décision est repoussée au 10 avril pour la LFB, c’est incohérent ».

Accusant le coup, le club rémois conserve encore un très mince espoir de montée. Il faudrait pour cela que le championnat de LFB aille à son terme et qu’il y ait une descente. Car si les championnats sont stoppés sans décerner de titre, les classements sont eux conservés. Or à date, le Reims Basket Féminin est co-leader avec Aulnoye, qui ne peut monter sans centre de formation labellisé. Ou bien qu’un club de l’Elite décide de ne pas se réengager la saison prochaine. Qu’on se le dise, ces possibilités sont très faibles. Et le club rémois ne veut pas y penser. « Ca va faire des déçues, dont mes joueuses, c’est évident, annonce Philippe Sauret. L’objectif c’était le top 4, mais elles étaient décidées à aller plus loin. Il faut ressortir fort de cette épisode ».

Peu de conséquences pour Recy Saint-Martin, qui, en milieu de classement, restera en Nationale 2. Le Reims Champagne Basket, en grande difficulté en Nationale 3 s’en sort bien pour sa part. S’il se réengage, il pourra demeure à l’échelon national, de même que la réserve du Reims Basket Féminin.

Fin de saison et frustration pour le RMV

La Fédération Française de Volley avait statué un peu plus tôt dans la saison. Si l’arrêt des championnats était également évident, le club a avancé des questions d’équité pour annoncer d’abord qu’aucun titre de champion ne serait décerné pour la saison 2019-2020 et qu’il n’y aurait aucune relégation. Pas de saison blanche pour autant. Le Bureau Exécutif de la FFV a aussi confirmé que le nombre de montées dans le niveau supérieur était maintenu selon les conditions prévues en début de saison. De quoi engendrer des restructurations pour les championnats de la saison prochaine.

Une situation acceptée avec une légère amertume pour le Reims Métropole Volley. Notamment pour les garçons de la N2. Longtemps en tête après un début de saison parfait, les protégés de Gilles Auzou cédaient au pire des moments, à Cambrai lors du dernier match avant le confinement et l’arrêt du championnat. De quoi permettre à Maizières-Metz de passer devant et avoir l’opportunité de montée en N1. « On est seconds une seule fois dans la saison et c’est au plus mauvais moment, regrette Thibaut Happillon. C’est la dure loi que celle du sport. Mais cette décision n’est pas très équitable car Maizières-Metz devait jouer Cambrai à la dernière journée, tandis que nous, nous avons déjà joué les gros. Mais à situation exceptionnelle choix exceptionnelle. Il n’y a aucune solution satisfaisante dans ces cas-là ». Quant aux demoiselles de la Nationale 3, leur 8e place obtenue grâce à un début de seconde partie de saison positif, restera dans la division la saison prochaine.

Le Stade de Reims rugby dans l’attente

La Fédération Française de Rugby a pour sa part choisi une solution intermédiaire. Si la FFR a assez rapidement annoncé la fin des championnats amateurs et qu’aucun titre de champion de France ou de Ligue ne serait décerné au titre de la saison 2019-2020, les modalités relatives aux accessions et éventuelles relégations n’ont pas été communiqué. La Commission Nationale des Epreuves doit encore plancher sur ces questions et doit rendre ses décisions publiques avant le 3 avril prochain. De quoi laisser le Stade de Reims rugby dans l’expectative. « Tout est possible » relève le club avec sobriété. Le club payait un début de saison compliqué et luttait pour son maintien depuis le début de l’année. En ce qui concerne les filles, l’arrêt du championnat signifie surtout l’absence d’une finale Grand Est et un possible nouveau titre qui leur tendait les bras.

D’autres clubs sont dans l’attente des décisions de leur fédération. Le futsal et le water-polo par exemple. Dans les deux cas, les athlètes concernés s’attendent eux aussi à une clôture de saison. « Je serai heureux qu’on puisse reprendre nos vies normalement cet été et qu’on puisse préparer la saison suivant au mieux » espérait Hrvoje Kundid, l’entraîneur du Stade de Reims natation water-polo. En attendant un éventuel retour aux affaires, le jeune entraîneur patiente calmement chez lui, à Split, en Croatie. Affaire à suivre.