Reims – Monaco (0-0), Le jour d’après.

Football — par Fabien Moretto, le 22 septembre 2019 (9:45)

Au lendemain du nul frustrant face à de pales monégasques et après six journées, une question se pose : le Stade de Reims est-il capable de viser plus haut que le milieu du classement ? Défensivement c’est, et ce sera, une des équipes les plus solides du championnat et ce secteur est source de nombreuses satisfactions. Rajkovic est jusqu’ici impeccable, et ce n’était pas un pari gagné d’avance que de remplacer Edouard Mendy. Devant lui la paire Abdelhamid-Disasi donne satisfaction bien aidée par le duo Romao-Chavalerin. C’est offensivement que les doutes subsistent, ils sont connus, et si cette fois le Stade s’est procuré de nombreuses occasions, force est de constater que c’est déjà la quatrième fois cette saison que son attaque reste muette. Si la bonne défense rémoise peut lui assurer le maintien, il lui faudra une attaque plus efficace si le club veut regarder plus haut.

ON A AIME :

  • On se répète mais Pedrag Rajkovic évidemment. Il a sauvé le point du nul. Quasi parfait hier soir, quasi parce qu’il a mal assuré sa passe pour Abdelhamid en début de deuxième mi-temps, erreur qu’il a lui même corrigé d’un arrêt miraculeux.
  • La clean-sheet. Il est difficile de marquer à Delaune, aucun but encaissé depuis le début de saison, c’est un atout précieux.
  • Mathieu Cafaro. Remuant, le créateur rémois a beaucoup manqué au début de saison et hier soir on a vu pourquoi, surtout en deuxième mi-temps. Une fois qu’il aura vraiment repris le rythme, il est le joueur qui va faire le lien entre l’efficacité défensive du stade et son animation offensive. Son implication face à Monaco aurait mérité mieux.

ON A MOINS AIME :

  • La maladresse face au but. Seize frappes, seules quatre ont été finalement cadrées. Reims aurait du gagner ce match, avec plus de réalisme ou moins de maladresse.
  • La « fébrilité » de la défense durant le temps fort monégasque. Le terme est un peu fort, d’où les guillemets, mais on a vu hier des pertes de ballon dans des zones dangereuses et une difficultés à ressortir proprement de son camp sous le pressing haut des joueurs de la principauté.
  • Les sifflets de Delaune. 15000 spectateurs hier, un public plus concerné, bien aidé par un match plus vivant que les précédents. Mais pourquoi ces quelques sifflets ? Reims vit sa deuxième saison dans l’élite, si la frustration de ne pas avoir gagner hier est compréhensive, Reims est 10e, a des certitudes. Être exigeant est normal mais hier soir c’était, au minimum, prématuré.

 

ON S’INTERROGE :

  • L’intégration des recrues. Hier seul Rajkovic, parmi les joueurs arrivés durant l’intersaison, était alignés au début du match. Le recrutement doit aider le club à progresser mais il tarde à montrer son efficacité. L’arrivée tardive de certains joueurs, Donis, en tête, est une explication. Mais le secteur offensif a besoin de se renouveler et de ses recrues pour y parvenir. A voir durant l’automne.
  • Rémi Oudin. La fin du mercato a été douloureuse pour le jeune attaquant rémois. Son transfert avorté à la Fiorentina l’a beaucoup affecté, il s’est exprimé à ce sujet. David Guion a évoqué une franche discussion avec le joueur. Hier il a montré des progès, s’est créé des occasions mais a fait preuve de maladresse. Reims a besoin d’Oudin, à voir s’il retrouvera l’efficacité de la saison dernière.
  • Quelle est la vrai valeur de ce Stade de Reims ? Un effectif prometteur mais jeune. Une défense solide mais une attaque en difficulté. Des recrues qui tardent à s’imposer. bref autant de certitudes que de questions. Que peut réellement espérer Reims cette saison ? C’est encore très difficile de le mesurer.

 Reims est donc 10e avec 8 points. L’automne va nous permettre de savoir comment situer Reims dans cette ligue 1. La réception de Dijon à venir, à priori plus faible, pourrait être une bonne occasion de lancer cette séquence. Avant ça, Paris sera un sacré défi. Mais comme pour tout le monde.