Retour sur Nantes – Stade de Reims, les Rémois impuissants face aux Canaris

Football — par Paulin Jovanovic, le 16 septembre 2019 (10:33)

Après un début de championnat positif, on retenait des Rémois leur solidité défensive. Partis sur les mêmes bases que l’an dernier, David Guion ne change que peu une équipe qui gagne, et il a raison. Mais force est de constater que si les fondamentaux demeurent, les carences techniques et le manque d’imagination dans la création du jeu sont eux aussi toujours présents.

ON A AIME :

  • La solidité de la défense rémoise. Notamment de sa charnière qui a encore fait preuve d’autorité et de placement judicieux, malgré le but encaissé. Mention pour Axel Disasi, qui, malgré une erreur heureusement sans conséquence en début de match, a fait preuve d’autorité. Dario Maresic aura bien du mal à le détrôner.
  • La sérénité de Predrag Rajkovic. Le gardien rémois n’a pas eu grand chose à faire hier après-midi , mais il a (presque) tout bien fait. les ballons ne sont pas relâchés, la concentration est bien gérée et les réflexes sont présents.
  • Le retour de Mathieu Cafaro. Après une longue absence, son retour a fait du bien. Si il n’a pas su se montrer décisif, son entrée a été intéressante puisqu’elle a permis aux Rémois de remonter dans le camp nantais.

ON A MOINS AIME :

  • Le spectacle. Bon d’accord il faisait très chaud, mais de la à être une excuse pour la qualité du jeu proposé… Les lacunes techniques sont criantes (dans les deux équipes), des passes simples manquées, des contrôles à deux mètres, des placements peu judicieux et surtout un manque d’efficacité dans la surface. Il ne fallait pas avoir trop mangé à midi, parce qu’il aurait été dur de ne pas s’assoupir.
  • Les prestations de Thomas Foket. Le latéral belge ne parvient pas à se mettre au niveau de ses autres coéquipiers. Il y a de l’envie et des courses certes, mais les lacunes techniques, dans les contrôles et les centres, ainsi que le placement défensif sont à travailler. De même pour son entente avec les ailiers (Oudin en première et Kutesa en deuxième)

ON S’INTERROGE :

  • Sur Kutesa. L’attaquant suisse a montré deux visages. Prometteur en première période. Absent après la pause. Les quelques accélérations qu’il a pu placer on laissé imaginer un certain talent. Il va falloir du temps pour qu’il sache maîtriser son endurance, tant le travail défensif demandé est tenace, mais il pourrait bien être le dynamiteur rémois cette saison, à voir…
  • Rémi Oudin. A-t-il digéré la fin du mercato ? Il va falloir que l’ailier rémois retrouve son efficacité et surtout son dynamisme devant. En revanche, son travail défensif reste précieux. A la pause, il était le 2e joueur rémois à avoir récupéré le plus de ballons. Il en a aussi perdu beaucoup trop.
  • Sur la relation entre le milieu et l’attaque. Si le Stade de Reims peine tant à se procurer des occasions c’est en partie parce que les attaquants sont souvent seuls avec le ballon devant et donc condamnés à l’exploit. Le faible nombre de ballons touchés par Boulaye Dia est un exemple criant. Alayxis Romao et Xavier Chavalerin, excellents dans la récupération et l’occupation du terrain, ne sont pas des meneurs de jeu reculés. Et en l’absence de Tristan Dingomé, Moussa Doumbia s’est perdu au milieu. Ses qualités ne semblent pas celles d’un meneur de jeu. Il va peut-être falloir revoir le dispositif et aider Boulaye Dia devant pour attirer la défense dans l’axe et avoir plus d’espaces sur les côtés car avec les profils dont dispose le coach, c’est de cet espace dont Reims a besoin.

➡ Avec cette deuxième défaite, le Stade de Reims retrouve les maux de la saison passée : le manque d’efficacité devant. Comme à chaque fois lorsqu’ils rencontrent une équipe solide et défensive, les Rémois ne parviennent pas à trouver de solution et font preuve de déchet technique devant. Si il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir après ce match, le Stade de Reims devra vite trouver des solutions pour éviter de devenir trop prévisible et retrouver le chemin des filets, dès samedi contre Monaco. Presque parfait tant Reims aime à jouer les gros. Mais Monaco est-il encore un gros ?