Retour sur Stade de Reims – Strasbourg (0-0).

Football — par Fabien Moretto, le 19 août 2019 (11:07)

Quel sentiment garder de la rencontre d’hier ? Le Stade de Reims a été solide comme à son habitude, enchaînant un deuxième clean-sheet mais également en difficulté dans son animation offensive après vingt premières minutes pourtant prometteuses. L’effet de surprise du promu est passé, les équipes venant à Delaune se méfient. Strasbourg, entre deux matchs européens était surtout venu pour ne pas perdre, c’est réussi. Qu’en est-il de Reims ? Voici notre vision du match entre satisfaction et interrogations pour la suite.

ON A AIME :

  • Le Stade est dans la continuité de la saison passée, des principes et un état d’esprit qui lui ont permis d’atteindre la 8e place de l’exercice précédent.
  • Reims est solide, c’est devenu une lapalissade que le dire mais c’est un fait est c’est une force. La discipline et les automatismes d’un effectif peu remanié sont un atout dans cette Ligue 1 exigeante. Reims en a une nouvelle fois fait la preuve face à Strasbourg. En difficulté en deuxième mi-temps, les Marnais n’ont finalement guère tremblés, capables de vite et bien se replier et de faire le dos rond quand le vent a tourné. Dans ce cadre le jeune Axel Disasi répond présent, à voir dans la durée mais il fait oublier le départ de Bjorn Engels sur les deux premiers matchs.
  • Toujours dans la continuité, l’entente entre Xavier Chavalerin et Alaixys Romao est une force. Gros volume de jeu, excellente couverture du milieu, relais indispensables entre la défense et l’attaque, l’équilibre de l’équipe tient en grande partie sur ces deux hommes et ils l’ont montré hier.
  • Malgré quelque difficultés dans l’animation offensive, on a pu voir de belles choses sur le côté gauche. L’entente Doumbia/Kamara est pleine de promesses. Toujours remuants, ils ont secoué le flanc droit strasbourgeois.
  • La pelouse ! c’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup, une galette ! Et on n’a pas toujours pu dire ça à Delaune.
  • Plus de 13000 spectateurs en août, ce n’est pas encore l’affluence des grands soirs mais c’est plutôt positif dans ce contexte de vacances.

ON A MOINS AIME :

  • En première mi-temps Strasbourg s’est positionné en bloc bas, regroupé. Reims est alors devenu muet, sans idée, orphelin de ses créateurs Mathieu Cafaro et Arber Zeneli. Tristan Dingomé avait pourtant bien démarré la rencontre avant d’être muselé par la défense strasbourgeoise.
  • Tristan Dingomé l’avait dit à la mi-temps, bloqués dans l’axe, il fallait passer par les ailes. Mais pour que ce fut efficace, il eut fallu plus de justesse technique et notamment dans les centres. D’autant que David Guion avait cerné le problème en faisant entrer Hyun-Jun Suk et son physique.
  • L’ambiance à Delaune est toujours aussi feutrée, c’est un public capable de rugir quand le match s’emballe mais lorsque ça ronronne comme hier, le 12e homme est encore trop discret pour galvaniser les onze sur le terrain.

ON S’INTERROGE :

  • Le banc, lorsque le match se ferme comme hier. David Guion manque de solutions pour renouveler son onze, apporter de la variation. Nathanaël M’Buku par exemple est plein de promesses mais encore jeune. Lorsque les suspensions et blessures vont se cumuler, ce pourrait être un problème.
  • Predrag Rajkovic a fait un bel arrêt hier mais a finalement peu été sollicité par l’attaque strasbourgeoise une nouvelle fois, si bien qu’on peine encore à voir son niveau. S’il semble à l’aise sur sa ligne, il a paru plus hésitant dans ses sorties. A suivre.

 Au final c’est un match nul frustrant à la vue des vingt premières minutes, deux points de perdus à domicile face à un adversaire du même niveau, mais un adversaire européen.