Robert Pirès « Reims mérite d’être en Ligue 1 »

Interviews, Teqball — par Fabien Moretto, le 2 mai 2018 (10:48)

Nous vous narrions, vendredi dernier, la conférence de presse/démonstration organisée à la médiathèque Jean Falala de Reims pour lancer la Coupe du Monde de Teqball qui se déroulera les 12 et 13 octobre prochains à Reims. A cette occasion nous avons pu échanger quelque minutes avec Robert Pirès, ambassadeur de la compétition. L’occasion d’évoquer ce nouveau sport mais également ses racines rémoises, la réussite du Stade de Reims, Arsène Wenger et, évidemment les Coupe du Monde de football passées et à venir.

Ce serait donc grâce à vous que la Coupe du monde de Teqball se déroulera à Reims ?

Grâce à moi je ne sais pas mais Jawad El Hajri, qui est le président de la Fédération Française de Teqball, m’avait soumis trois villes parmi lesquelles Reims et on va dire que j’ai un peu poussé pour ma ville parce que je suis né ici, je connais la capacité et les qualités de Reims pour promouvoir un spectacle et une Coupe du Monde donc moi, sur un plan personnel, j’avais vraiment envie que ça se déroule ici. Et puis Jawad m’a dit « le choix est fait, on part sur Reims, à toi maintenant de convaincre le Maire. » J’ai envoyé un message à Monsieur le Maire, il m’a répondu très rapidement avec une réponse positive.

C’est donc un vrai rôle d’ambassadeur ?

Oui c’est un peu le rôle de l’ambassadeur, essayer de trouver des solutions, d’ouvrir des portes, de toucher des personnes difficiles à atteindre parce qu’on parle quand même du maire de Reims, je tiens vraiment ce rôle à cœur, on en a parlé à plusieurs reprises avec Jawad.

Comment vous en êtes venu au teqball?

Tout simplement à cause et grâce à Jawad puisque c’est lui qui est à l’origine de ça avec ses deux associés hongrois, on est allé faire un événement au Luxembourg, j’ai découvert la discipline, cette table, le concept et tout de suite ça m’a plu parce que j’aime le football, j’aime la technique et justement c’est quelque chose que l’on peut travailler avec cette table là et c’est un vrai outil de travail pour les clubs professionnels, pour les amateur, pour les écoles… c’est une table qui va partout et qui peut servir à tout le monde.

Qu’est ce que ça apporte à un footballeur professionnel ?

La technique, la concentration, le dosage, les réflexes parce que ça peut aller vite. Quand on est footballeur de haut niveau la plupart des joueurs pensent qu’on a une certaine technique qui nous permet d’avoir une certaine assurance, je pense que la technique est un domaine qu’il faut travailler au quotidien. Dans ce sens cette table est intéressante, comme elle peut-être intéressante pour les joueurs qui reviennent de blessure avec leur préparateur physique. Il y a toujours des enchaînements à trouver.

Donc on vous verra les 12 et 13 octobre pour la coupe du monde ?

C’est mon rôle ! Désolé je serai là (rire), vous allez me voir souvent. Je viens de moins en moins souvent par rapport au travail que je fais actuellement. Mais c’est un moment particulier pour la ville, pour le club avec la montée du Stade de Reims et pour moi c’est toujours important de revenir dans ma ville (il insiste sur le « ma ») parce que les gens pensent que je suis de Metz alors que pas du tout, je suis rémois, et ça me permet de revoir ma famille, tout est lié.

 

Robert Pirès en démonstration sur le parvis de la Cathédrale.

 

Un mot justement sur la saison du Stade de Reims ?

Que dire de plus, il faut juste dire bravo et félicitations à tout le monde, au président Jean Pierre Caillot qui a fait un travail remarquable, à l’entraîneur David Guion qui a su générer tout ça, qui a bâti une très très belle équipe dans sa performance, dans sa régularité. Maintenant l’objectif du club, et le président le sait, c’est de rester le plus longtemps possible parmi l’élite, il sait que ce sera compliqué mais il est convaincu que le Stade de Reims à un vrai potentiel pour attirer certains joueurs.

Et vous en êtes convaincu également ?

Oui ! Je le suis parce que c’est mon club, j’ai été formé au Stade de Reims, j’ai connu de bonnes années, des moins bonnes, sur un plan financier, mais c’était il y a longtemps, dans les années 90, aujourd’hui Reims mérite d’être en ligue 1 et d’y rester le plus longtemps possible parce que c’est un vrai club de football qui fait partie du patrimoine français.

Un mot sur le départ d’Arsène Wenger d’Arsenal à la fin de la saison ?

Sur le coup j’ai été un petit peu sous le choc, parce qu’un peu comme tout le monde, on ne s’y attendait vraiment pas, surtout pas à ce moment de la saison où on arrive à la fin avec en plus cette demi-finale d’Europa Ligue à jouer face à l’Atletico Madrid, mais disons que c’est un vrai tournant, au président maintenant de prendre le bon virage ce qui sera capital pour la suite de ce club phénoménal. Mais il ne faut pas oublier le travail qu’a pu faire Arsène Wenger, 22 ans au club, il a construit le centre de formation, il a construit le stade, il a bâti une vraie équipe, il est allé chaque fois chercher les grands joueurs, il a su gagner et c’est ça qu’il faut retenir quand on parle d’Arsène Wenger, c’est un grand entraîneur, c’est un vrai philosophe quand on parle football avec lui et comme on dit en Angleterre c’est un vrai Gentleman.

Un souvenir du 12 juillet 1998 et un regard sur 2018 ?

On était au Stade de France, un petit match, entre potes, entre les Français et les Brésiliens, ça s’est plutôt bien passé pour les Français… comme tous les Français amoureux de football, je reste très nostalgique par rapport à ça, à l’événement, l’image que j’ai c’est quand Didier Deschamps, notre capitaine a soulevé le trophée parce qu’on a l’impression que ce n’était pas possible que c’était inimaginable et c’est un rêve devenu réalité, 20 après on s’en souvient, on va le fêter maintenant ce qui serait bien, pour être honnête, ce serait qu’il y ait une vraie passation de pouvoir, 1998 – 2018, j’espère que c’est écrit maintenant je fais énormément confiance aux joueurs bien évidemment également à Didier Deschamps. On a cette qualité pour être à nouveau champion du monde.