Relégué au pire des moments en Nationale 1 à l’issue de la dernière saison, le Champagne Basket Féminin entame une nouvelle ère. Avec dix nouvelles joueuses et Matthieu Trouvay à la tête de l’équipe, les Pétillantes espèrent vite retrouver le second échelon national. En préparation, ce samedi, elles ont goûté à leur première victoire collective en amical, à domicile.
Dans une ambiance détendue, les sourires ne manquaient pas ce samedi à René Tys. Face à Franconville (5e de NF1 l’an passé), ancien club du nouvel entraîneur rémois, les Pétillantes ont confirmé leur montée en puissance dans ce début de préparation de saison en s’imposant sans trembler 70-50. Une victoire bonne pour la confiance après un revers initial la semaine passée face à une équipe qui disputait déjà son 3e match de pré saison. “C’était important que le public puisse voir un beau visage de l’équipe pour commencer. On a un groupe avec beaucoup d’énergie, se félicite le nouveau coach rémois. C’était important aussi de voir où on en est par rapport à la semaine dernière. On avait intensifié les entraînements dans la semaine. Ca nous a permis de constater les axes de travail pour la suite”.
Des corrections nécessaires pour relever un défi de taille. Car au moment où les combats du président Philippe Sauret semblait enfin porter ses fruits avec le passage de la Ligue 2 de 12 à 14 clubs la saison prochaine, le Champagne Basket Féminin se voit sportivement relégué en N1 après un exercice raté. Pour retrouver la Ligue 2 dès cette saison, il faudra terminer premier de sa poule ou bien meilleur 2e et remporter un barrage avec le dernier de Ligue 2. “C’est le challenge avec un club ambitieux et qui a envie de retrouver le haut-niveau qui me nourrit”, justifie Matthieu Trouvay au moment d’expliquer son choix de rejoindre Reims.
Repartir d’une page blanche
Le défi ne sera pas aisé dans une division à la densité forte. “En NF1, il y a des équipes avec des budgets différents, explique Matthieu Trouvay, mais qui se développent de plus en plus comme Trith, La Glacerie, Sceaux, mais aussi les équipes promues comme Rouen et Dieppe qui montent avec un gros budget et qui ont fait des gros recrutements. Les profils d’équipe sont très variables. Il y a des équipes qui seront très axées sur la défense, d’autres compteront sur des grosses personnalités et seront plus laxistes défensivement, il y a de tout dans ce championnat, et c’est ça qui est intéressant”. Conséquence, les Rémoises devront faire preuve d’adaptation chaque week-end. D’autant plus avec une étiquette de favori dans le do. “Effectivement on a l’étiquette d’une des équipes qui descend donc une des grosses équipes. J’espère qu’on le sera mais on ne sera pas tout seul. Il faudra rester focus sur ce qu’on aura à faire. Si la possibilité existe, l’objectif c’est de remonter.”
Pour construire cet objectif ambitieux, l’équipe est donc repartie d’une page blanche. Avec un nouveau coach donc, mais aussi dix nouvelles joueuses puisque l’intégralité des joueuses de Ligue 2 sont parties pour un autre challenge. De quoi offrir une difficulté supplémentaire dans le recrutement aux mutations limitées règlementairement puis dans les automatismes à créer. Le club a donc opté pour un mélange entre jeunes joueuses et d’autres plus expérimentées. “Je suis plutôt satisfait de ce recrutement, avec des joueuses qui sont toutes compétitives et qui ont la volonté de trouver ou retrouver le haut-niveau, commente l’entraîneur marnais. Le recrutement s’est basé sur des qualités défensives et athlétiques également pour la présence au rebond”. Objectif, s’appuyer sur une grosse défense et sur du jeu rapide.
Des situations entrevues face à Franconville ce samedi et qu’il faudra encore travailler. “Il a fallu commencer par un gros bloc physique, avec de la réathlétisation, notamment pour les joueuses non mutées qui n’ont pas joué pendant plusieurs mois. Ensuite il a fallu créer des automatismes basket, mais il y a un vraie cohésion entre les filles. Prochaine étape dans la préparation à Strasbourg lors du tournoi de la SIG où Carla Mbaye (ischios) et Maïmouna Ba (cheville) pourraient encore être préservées. Le rythme s’accélèrera encore avec les réceptions de Dieppe et du Stade Français les 11 et 13 septembre.
🏀 #BASKET / Relégué en NF1, le @ChampBasketFem repart d’une page blanche. En pleine prépa, le nouveau coach Matthieu Trouvay présente les enjeux de la prépa et les clés pour performer cette saison… pic.twitter.com/uAsxaHCs2H
— Sport Club Reims (@sportclub_reims) September 1, 2024