Deux jours après le succès contre Strasbourg pour le compte de la 14e journée de Ligue 1, nous revenons sur le match du Stade de Reims, histoire d’analyser à froid le positif et les questions qui restent après le coup de sifflet final.
Le bulletin
- Yevhann Diouf ⭐⭐⭐⭐
- Thibault De Smet ⭐⭐⭐
- Yunis Abdelhamid ⭐⭐⭐
- Joseph Okumu ⭐⭐⭐⭐
- Emmanuel Agbadou ⭐⭐⭐
- Maxime Busi ⭐⭐⭐
- Amir Richardson ⭐⭐⭐⭐
- Azor Matusiwa ⭐⭐⭐
- Teddy Teuma ⭐⭐⭐
- Mohamed Daramy ⭐⭐⭐⭐
- Junya Ito ⭐⭐⭐
L’analyse
Le score est relativement logique. Reims a parfaitement négocié la première période, au-delà du score. On a retrouvé un bloc qui maîtrise son sujet et qui aurait même pu rentrer aux vestiaires avec un avantage plus large. En face, une équipe strasbourgeoise en souffrance à l’extérieur qui a retrouvé un peu de qualité dans l’animation offensive et est parvenue à porter le danger à plusieurs reprises sur le but de Diouf. Le penalty en fin de match et les actions de Emegha en début de match et Gameiro à la 70e en témoignent.
Les clés du match
La 9e et 10e minute. A la 9e minute, Emegha se retrouve seul dans la surface devant Diouf mais il ne cadre pas. La minute suivante, Daramy offre l’ouverture du score à Richardson. Le match aurait a basculé.
Le dispositif tactique proposé par Will Still et le retour à une défense à cinq qui a redonné de la stabilité au bloc rémois.
Les gardiens, Sels et surtout Diouf, tous deux auteurs d’arrêts décisifs même s’ils ont dû aller chercher le ballon au fond de leurs filets. Ito et Gameiro s’en rappelleront.
Nos impressions
ON A AIMÉ
- Le succès. Reims renoue avec la victoire après deux défaites et six buts encaissés en deux matchs. Une contre-performance vendredi soir aurait fait désordre en plus de mettre le doute dans les têtes rémoises. Au contraire, ce succès globalement bien construit assure la cinquième place sans dépendre des autres scores.
- Une défense retrouvée après deux matchs compliqués. Abdelhamid qui retrouve son autorité et le retour d’Okumu toujours solide même s’il a été bousculé par Emegha en début de match. Bien aidée par le dispositif à cinq derrière et par les difficultés offensives strasbourgeoises à l’extérieur, la défense centrale rémoise a globalement bien géré les velléités offensives alsaciennes jusqu’au pénalty en fin de match.
- Diouf, encore décisif hier, auteur de deux arrêts importants devant Diarra en première période et Gameiro en seconde. Le portier rémois est une des raisons du bon début de saison du club. Il continue de gagner en assurance et se positionne comme un des tous meilleurs de la ligue.
- La jeunesse au pouvoir, Daramy et Richardson, tous les deux âgés de 21 ans et décisifs pour le Stade hier. Aucun complexe et beaucoup de vivacité, Reims a encore un effectif plein de promesse et de potentiel cette saison.
ON A MOINS AIME
- Le froid. C’est l’hiver et ça caille à Delaune ! Will Still et ses hommes sont dans l’obligation de réchauffer l’ambiance. La première période a aidé les supporter à éviter les engelures.
- Ito et Teuma, peut-être à cause du froid, ont eu des difficultés à donner leur rendement habituel, ce qui a empêché Reims de vraiment écraser la rencontre. Mais ils restent au dessus techniquement et sont montés en puissance au cours du match. Ce sont deux valeurs sûres du groupes rémois, indispensables au dispositif de Will Still, même quand ils sont un peu moins bien.
- Une deuxième mi-temps sur un rythme de sénateur. Peut-être voulaient-ils se rassurer ou alors un temps faible physique, mais la deuxième période rémoise ne figurera pas dans le best-of de la saison. Le choix de revenir a une défense à cinq a pu jouer également.
ON S’INTERROGE
- La défense à cinq est-elle le meilleur dispositif pour le Stade de Reims ? C’est en tout cas celui qui leur a permis de renouer avec le succès. Il a redonné de la stabilité et de l’équilibre au bloc avec une grosse densité dans l’axe. A voir face à une animation offensive plus en confiance mais c’est un système rassurant. Toutefois il a le défaut de ses qualités, Reims a manqué de folie avec une animation offensive “diminuée” par ce choix.
- Foket ou Busi ? Will Still a préféré laisser Foket sur le banc hier, en difficulté sur les dernières rencontres. Un choix qui a permis à Maxime Busi de glaner du temps de jeu et il a été plutôt bon, d’où notre question. On sait ce que Reims doit à Foket ces dernières saisons, toujours fiable malgré des blessures handicapantes. Toutefois, il est dans le dur à ce moment de la saison et il est bon de voir Busi jouer la concurrence.
- Reims est-il capable de rester dans le top 6 jusque Noël ? Ce serait une belle performance et un nouveau témoignage des progrès rémois. Le calendrier est délicat avec deux déplacements difficiles à Nice puis à Lens avant de recevoir Le Havre, un beau défi pour Will Still et son groupe.