Le Stade de Reims et l’EFS liés à deux cent pour sang

Convaincu du rôle citoyen qu’il se doit d’entretenir, le Stade de Reims a décidé de conventionner son entente avec l’Etablissement Français du Sang ce mercredi. L’occasion pour l’EFS de fidéliser de nouveaux donneurs et pour le club rémois de renforcer son rôle social dans la ville. En plus de repérer les talents balle au pied, le voilà désormais à recruter de nouveaux donneurs. La victoire reste collective…

Il ne s’agit là que d’une formalisation administrative, mais elle a valeur d’engagement. Déjà unis à travers plusieurs opérations, l’EFS et le Stade de Reims ont validé une entente sur la durée. Il y a près d’un an déjà, plusieurs joueuses et joueurs participaient ainsi à une collecte de sang à Maison Blanche. Une initiative à l’époque mise en place autour de la révélation du nouveau logo du Stade de Reims. Depuis, les deux structures ne se sont pas vraiment quittées. A tel point que Jean-Pierre Caillot lui-même, président du club rémois, s’est laissé convaincre peu avant Noël de réaliser son premier don, non sans une légère appréhension. Mais avec satisfaction. Lui qui reconnaît sa superstition, se souvient très bien que les Rouge & Blancs ont remporté une belle victoire dans la foulée, à Bordeaux (3-1).

Au-delà de l’anecdote, c’est une initiative concrète et symbole du « vecteur de communication pour de belles actions » que veut être le Stade de Reims. Un appel qui avait déjà porté ses fruits l’an passé lorsque saisi par les messages d’alerte lancés par l’EFS l’hiver dernier, le Stade de Reims avait proposé une opération de sensibilisation et de dons à Delaune dont le message était clair : « Notre sang est rouge et blanc, le vôtre est déterminant ». De quoi le 18 décembre enregistrer plus de 200 dons dont une cinquantaine effectuant leur premier don.

« toucher une population jeune »

Une opération qui avait fait le bonheur de l’Etablissement Français du Sang, de l’aveu même du Dr Chrystelle Claudel, la directrice de la collecte et responsable régionale des prélèvements. L’occasion pour elle de rappeler que 10.000 poches de sang sont nécessaires quotidiennement en France. Et que si une énorme majorité de la population soutient le don, seuls 4% passent à l’acte. Pourtant ces dons permettent de soigner autour d’un million de personnes en France chaque année. Par ce partenariat, l’EFS compte bien désormais rajeunir sa population de donneurs. D’autant que les 18-25 ans sont parmi les plus enclins à donner leur sang. Reste à les fidéliser. Et « associer la démarche à un monde aussi festif que celui du sport est formidable« , note Chrystelle Claudel.

Et le retour prévu du public dans les stades offre un peu plus d’enthousiasmes à cet égard. Un nouveau levier qu’il reste à convertir concrètement. Le Stade de Reims devrait pousser dans ce sens en terme de communication et imaginer des temps de collecte autour d’événements à Delaune voire au centre de vie. Un levier supplémentaire de mobilisation qui doit permettre de répondre aux besoins toujours importants de l’EFS. Reste désormais à fidéliser. Car un produit sanguin a une durée limitée de quelques semaines, au maximum. « Or, les malades doivent être transfusés quotidiennement. Il faut donc des afflux réguliers dans le temps », rappelle Chrystelle Claudel. Et si la porte d’entrée pourra se faire à Delaune, il s’agira ensuite de retrouver quelques donneurs au CHU ou ailleurs…