Saint-Etienne – Stade de Reims le J+1

Frustration légitime au lendemain du match nul à Geoffroy Guichard, si proches des trois points. Le score final est conforme à la physionomie du match, équilibré dans la médiocrité de la première mi-temps comme dans les bonnes intentions partagées de la deuxième. Voici notre analyse à J+1.

On a aimé :

• Le retour des vestiaires. Après une faible première mi-temps, les Rémois sont revenus des vestiaires avec de belles intentions. Prise de conscience collective ou soufflante de David Guion, toujours est-il que les joueurs ont su mettre plus d’intensité et ont montré que l’ambition était là.
• Le coaching gagnant. 58e minutes, David Guion fait entrer Doumbia et Touré pour remplacer Kutesa et Zeneli peu inspirés. Dix minutes plus tard, sur corner, le centre de Doumbia est magnifiquement repris par Touré et les Rémois ouvrent le score. Au delà du but, les deux ont amené de la percussion et du dynamisme dans une animation offensive qui en manquait.
• Valon Berisha. Le milieu rémois a réalisé une belle partie hier, très actif dans tous les secteurs, il a également contribué à poser le ballon et à éclairer le jeu rémois. En première période, il fut un des rares à jouer juste et à être techniquement au niveau. Espérons qu’il poursuivra ainsi.
• Autre satisfaction individuelle, en forme de confirmation celle-ci, Wout Faes, en l’absence d’Abdelhamid, a réalisé un très bon match, malgré l’égalisation en fin de match. Au delà du jeu en lui même, il dégage une assurance et une autorité qui laissent penser qu’il pourrait bientôt devenir le patron de la défense rémoise.

On a moins aimé :

• Les 45 premières minutes. Mis à part le coup d’éclat de Mbuku à la 30e, la première mi-temps rémoise fut pauvre techniquement mais également dans l’intensité. La faute est partagée avec l’adversaire du jour, peu inspiré également, et les absences importantes dans le milieu n’ont pas aidé mais il faut espérer un meilleur début contre Montpellier dimanche.
• Evidemment l’égalisation et les frayeurs en fin de match. Les Rémois semblaient bien gérer le score et restaient dangereux dans les espaces laissés ouverts par Saint-Etienne, puis le bloc a reculé. La sortie de Dia a pu jouer, la volonté de garder le score alors qu’on semblait plus proche du break que de l’égalisation a été fatale. C’est toujours un équilibre compliqué à trouver dans cette situation, dommage.

On s’interroge :

• L’incapacité du Stade de Reims à trouver ses attaquants hier tout en restant dangereux est un paradoxe intéressant. D’autant plus que, contrairement au match aller, les rémois ont tenu le ballon avec 52% de possession. Mais au final c’est seulement 4 frappes dont deux cadrées pour un but, une belle efficacité mais des questions persistantes sur l’animation offensive.
• Le match contre Montpellier, s’il ne sera pas décisif, aura tout de même une importance pour la suite du championnat. Avant un déplacement compliqué à Nantes et la réception de Lyon, Reims doit endiguer la mauvaise dynamique actuelle et reprendre des points afin d’éviter de trop regarder derrière au printemps.