Le Stade de Reims féminin dans les temps

Football — par Julien Lampin, le 18 août 2020 (19:43)

A un peu plus de deux semaines de la reprise de la compétition, les joueuses du Stade de Reims, pensionnaires de D1 pour la seconde saison consécutive, continuent de se préparer avant la réception de Bordeaux lors de la première journée de championnat. Avec 3 matchs nuls au compteur des rencontres amicales, mais un contenu prometteur lors de la dernière opposition dimanche face à Dijon, Amandine Miquel, la coach des Rouge et Blanche, avance avec sérénité.

Cela fait désormais plus de cinq mois que le Stade de Reims n’a plus goûté à une rencontre de compétition. Le 5 septembre prochain, les Rémoises accueilleront Bordeaux, 3e du dernier exercice écourté par la crise sanitaire. Pour s’y préparer, les Rouge et Blanche ont été confrontées à une avant-saison plus spéciale qu’à l’accoutumée, bien que le nombre de rencontres amicales ne soit pas impressionnant (5 matchs fixés). Une préparation qui laissait Amandine Miquel dans l’incertitude avant d’entamer cette saison. « Personne ne sait quelle sera la bonne stratégie à adopter. Plus de matchs, moins de matchs… On verra à la fin qui aura la meilleure stratégie », disait alors la coach marnaise. Quelques semaines plus tard, le pragmatisme de la technicienne rémoise laissait tout de même échapper un plus grand sourire, plus rassuré. « On a eu la bonne méthode », avance Amandine Miquel après le nul concédé contre Dijon dimanche (2-2).

C’est que les signaux envoyés par ses joueuses dimanche à Phalsbourg sont rassurants. « C’était Barcelone », en sourit la coach stadiste. « C’était vraiment très beau à voir. C’est vrai qu’on concède le match nul en fin de match, mais je veux retenir toutes les occasions, les deux barres… On a manqué de finition, mais les occasions ont existé ». Le résumé d’une rencontre dont la physionomie ne reflète pas le score face à une équipe Dijonnaise qui n’a « pas aligné une équipe B, assure Amandine Miquel. Elles ont joué la veille, mais avec deux équipes mixtes, pas avec une équipe 1 puis 2. »

Inquiétude pour Doucouré et Feller, Kerner arrive

Autant de satisfactions illustrées par la bonne intégration de Kessya Bussy, dont le profil ressemble à celui de Tanya Romanenko. Intéressante dans la profondeur, rapide et adroite face au but, la nouvelle attaquante rémoise a déjà marqué contre le Paris FC et le Standard de Liège. Mélissa Herrera et Sonia Ouchène semblent également en jambes, tandis que la défense, autour d’Océane Deslandes et Darya Kravets se trouve peu à peu de nouveaux automatismes après les départs de Giorgia Spinelli (Milan AC) et Bénédicte Simon (Paris SG). Autres belles surprises, les opportunités saisies par quelques jeunes joueuses, amenées à grandir avec les U19, à l’image de la jeune Léa Notel, venue d’Amiens cet été.

Reste qu’après le Paris FC (2-2), le Standard de Liège (1-1) et Dijon (2-2), les Rémoises n’ont pas encore connu le succès. Plus que de poursuivre sur la même lignée dans le contenu lors des deux derniers matchs amicaux fixés (Fleury le 22 août et Sand Willstadt le 29 août, à chaque fois à 17h), Amandine Miquel aimerait un résultat « même si ça reste anecdotique en préparation. Ce serait mieux pour la confiance ». Deux matchs où l’entraîneure rémoise devrait encore faire tourner. L’occasion d’intégrer la jeune défenseure américaine Hana Kerner. Signée en avril, la nouvelle venue de l’Université de Virginia a tardé à disposer d’un visa lui permettant d’évoluer sur le continent européen. Une opportunité saisie par la technicienne marnaise, qui devrait évoluer sur le côté droit de la défense. Il pourrait s’agir de la dernière recrue rémoise. Sauf si les blessures de Magou Doucouré et Naomie Feller, actuellement indisponibles, les contraignent à des absences d’une durée importante. Là est le seul vrai bémol local. Il n’est pas négligeable. Pas fatal non plus. Il reste un peu plus de deux semaines pour se préparer.