Le Reims BF à l’aube d’une nouvelle année « pétillante »

Le Reims Basket Féminin a retrouvé début août le chemin de parquets abandonnés subitement début mars. Des retrouvailles à la fois souriantes et prudentes pour un groupe de LF2 qui a peu changé. Une humilité qui n’empêche pas des ambitions élevées que le RBF abordera avec un statut de favori.

Cette fois, le Reims Basket Féminin est au complet. Avec l’arrivée de sa joueuse américaine Shenita Landry dont le « laisser-passer » lui a permis d’atterir en France mercredi matin, Julien Pincemin, le coach rémois peut désormais travailler. Un groupe inchangé pour 70% et renforcé par deux étrangères attendues pour apporter une plus-value à un collectif qui était déjà co-leader de LF2 au moment de l’arrêt du championnat. Autant dire que les objectifs sont clairs, faire au moins aussi bien que la saison précédente. Une reprise que les joueuses attendaient avec une certaine excitation.

Un plaisir non dissimulé qui n’empêche pas le sérieux et l’humilité nécessaires au travail d’une nouvelle saison. Une attitude espérée pour faire le switch vers une nouvelle aventure quoi qu’on en dise. D’autant qu’après une saison pleinement réussie, les  » Pétillantes  » seront attendues au tournant. L’effectif inscrit sur le papier va dans ce sens également, tant les certitudes affichées ont fait vibrer René Tys autant qu’elles ont fait vaciller les adversaires. Pour autant, le long arrêt et les conditions de reprise offrent des incertitudes qui imposent la prudence à un groupe qui conserve les pieds sur terre. Pour cela, Julien Pincemin, le coach rémois travaille à une méthode dans le coaching et le management.

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Premiers tests contre Sceaux puis Charleville

Après cinq mois sans ballon, le coach rémois a aussi choisi la prudence dans la montée en puissance des séances. Sur le parquet, Romain Garde, le nouvel assistant après le départ de Camille Ruiz pour l’ESTAC de Troyes, donne le rythme. La priorité ? Tempérer la faim des joueuses et éviter les blessures. Certaines ont profité de la longue pause pour s’affûter un peu plus, d’autres pour s’étoffer. « L’important durant ces 15 premiers jours, c’était la joueuse, assure Julien Pincemin. On s’est concentré sur la maîtrise physique, de développement des appuis, retrouver les sensations au sol, et travailler les fondamentaux. »

Désormais au complet avec l’arrivée de Shenita Landry, le groupe va maintenant pouvoir travailler le collectif et parler basket. « C’est un gros coup du club qui se démène depuis plusieurs semaines pour la faire venir, avance le coach rémois. Cette arrivée, c’est déjà une première victoire. » Une joueuse expérimentée qui devrait vite s’intégrer au collectif. Pour autant, son profil poste 4 diffère de ce qu’a pu connaître le RBF la saison passée. De quoi modifier quelques repères dans le jeu. En cela, les matchs amicaux serviront d’étapes pour monter le curseur crescendo. Premier step, ce samedi à Sceaux (NF1), avant d’affronter plusieurs équipes de LFB dont Charleville dès mardi à Reims. « Ce sont des opportunités intéressantes qui nous obligeront à pousser un peu plus. Ca montrera aussi aux joueuses ce qu’il faut pour atteindre le haut-niveau. » Une mise dans la dureté immédiate qui sera utile pour lutter contre l’adversité en Ligue 2, et que les Pétillantes auront aussi l’occasion de travailler contre Saint-Amand et peut-être Villeneuve d’Ascq (les joueuses s’y entraînent de façon individuelle depuis la détection d’un cas Covid).

Le Covid, justement, impose des mesures sanitaires qu’il faut intégrer au quotidien. Appliquées sur le terrain, les joueuses du RBF l’étaient aussi en dehors, attachées à respecter le mètre distanciel au repos. Déjà testé, le groupe devrait l’être après chaque rencontre amicale. « Le mot d’ordre, c’est la sécurité des joueuses. On leur demande de faire aussi attention à l’extérieur. Aujourd’hui, les sportifs malades, ce sont ceux qui sortent ou qui font la fête. Moi je leur dis, OK vous êtes en week-end, mais j’ai envie de travailler avec tout le monde le lundi. La confiance démarre déjà à ce niveau-là. » Pourvu qu’elle dure…

LA PLUS-VALUE DES DEUX RECRUES ETRANGERES

Elles sont attendues avec une attention particulière. Ginette Mfutila et Shenita Landry sont les deux recrues phares du RBF durant cette intersaison. Deux joueuses qui devront permettre aux Pétillantes de monter encore d’un cran. « Ginette, je l’ai découvert en février quand elle était en Pologne, précise Julien Pincemin. C’est la joueuse qu’il nous fallait. » Grande, puissante et combative, cette internationale congolaise est beaucoup « dans l’énergie, précieuse au rebond, et beaucoup dans le fight. C’est le secteur dans lequel on avait parfois peiné l’an passé. » Une dimension physique associé à la gâchette Shenita Landry, régulièrement au-dessus des 20pts de moyenne. « Le contexte sanitaire et économique nous a aidé pour l’avoir. Je la connaissais déjà bien. Des affinités qui font qu’elle a accepté de venir. Reims est attractif. Je suis heureux de travailler avec elle. » Un grand poste 4 (1m90) qui devrait apporter scoring et impact physique.

PLANNING DES AMICAUX

• 22/08 (17h) : Sceaux – REIMS BF (à Sceaux)
• 25/08 (17h) : REIMS BF – Flammes Carolo (à Reims)
• 29/08 (18h) : REIMS BF – Calais (à Reims)
• 01/09 (sous réserve) : Villeneuve d’Ascq – REIMS BF
• 03/09 (19h) : REIMS BF – Saint-Amand (à Reims)
• 05/09 (20h) : Calais – REIMS BF (à Calais)
• 12-13/09 : tournoi de la SIG (demi-finale contre Aulnoye)

LE RBF DANS LE GRAND RENE TYS ?

Désormais chez Hummel (comme le CCRB), le Reims Basket Féminin devrait aussi partager la même salle que les garçons de la Jeep Elite. Dans un René Tys très occupé (la N1 du Reims Champagne Handball et le Reims Métropole Volley résideront aussi dans le petit René Tys, tandis que le Reims Métropole Futsal en a fait sa résidence secondaire), le RBF devrait jouer plusieurs rencontres dans une grande salle aménagée pour l’occasion avec des bâches qui permettront de diminuer la jauge de fréquentation de la salle. Premier match prévu, le 19 septembre contre Rezé, en Coupe de France.