Joël Césarin : « A Reims, vous aurez du spectacle »
Handball — par Julien Lampin, le 27 juin 2020 (20:58)
Dès le mois de septembre, le Reims Champagne va se lancer dans une nouvelle aventure, pour la première fois en N1. A sa tête, Joël Césarin compte bien apporter une nouvelle philosophie pour lui permettre de se maintenir à ce niveau. Entretien avec cet homme expérimenté, dont l’agitation sur le banc risque d’être aussi vivante que le contenu de ses matchs…
Joël, Reims cherchait quelqu’un d’expérience. La vôtre vient en grande partie de région parisienne…
Oui, mon club formateur, c’est Ivry, j’y ai fait mes armes en tant qu’entraîneur. Et puis j’ai pu coacher des filles à L’Hay les roses où j’ai deux joueuses qui ont pu évoluer en Equipe de France (Stéphanie Akoa et Linda Pradel). J’ai aussi œuvré sur Villemomble avec quelques joueuses, pareil, qui ont été internationales. Une route sur laquelle j’ai pu déjà croiser Reims il y a quelques années.
Vous avez aussi été sélectionneur du Gabon, expliquez-nous cette expérience ?
C’est un projet qui a été mis en place avec Luc Abalo et mon agent. J’avais travaillé avec lui lorsqu’il était en Espagne, et puis on a installé ce projet au Gabon. Le handball africain progresse énormément, porté notamment par l’Angola, avec de très fortes joueuses mais bien loties financièrement donc c’est difficile de les faire bouger. C’est dommage parce que pour moi, la meilleure pivot du monde est angolaise. Mais pour le reste, j’étais à la dernière Coupe d’Afrique des Nations en 2019, et il serait vraiment intéressant de faire son marché auprès de joueuses africaines.
« Reims, c’est un projet de long terme sur lequel on peut poser sa marque. Ca m’a beaucoup intéressé. J’ai été agréablement surpris en découvrant le club »
Ce retour en club, c’était un choix ou une opportunité ?
C’est d’abord un choix qui s’est transformé en opportunité. J’avais déjà des contacts avec des clubs de la région parisienne et le projet de Reims m’a intéressé parce que c’est un projet de long terme sur lequel on peut poser sa marque, ca m’a beaucoup intéressé. Au niveau structurel, j’ai été impressionné, il y a de quoi faire. J’ai été agréablement surpris en découvrant ce club.
Avez-vous eu le temps de rencontrer les joueuses qui composeront l’effectif ?
J’en ai eu un certain nombre, mais pas encore toutes. Mais je vais poursuivre les entretiens individuels. C’est un groupe qui est jeune et je vais continuer de puiser dans le centre de formation. J’ai déjà eu l’occasion de discuter avec quelques jeunes. Mais il faut quelques joueuses aguerries, d’expérience pour permettre à tout le monde de s’épanouir dans ce championnat.
La marche est grande selon vous entre la N2 et la N1 ?
Oui, il y a vraiment un gap entre les deux divisions. Ce n’est pas du tout le même niveau. Il faudra viser le maintien. En N1, beaucoup de joueuses ont évolué en D1 et D2 qui redescendent parce qu’elles sont en fin de carrière et qui veulent apporter un plus à une nouvelle équipe, un peu comme pour nous.
Ce sera donc compliqué cette saison, d’autant plus dans un championnat à la nouvelle formule.
Il faudra être compétitif dès le début de championnat. Ca va être très compliqué. En plus on commence par une équipe qui a fini monter l’an dernier. La poule est très dense avec beaucoup d’équipes franciliennes de qualité.
« Je suis pour un handball moderne, qui fait avancer notre discipline. Vous allez être surpris, parce que vous n’avez pas l’habitude de voir ça »
Ce sera une découverte pour Reims. En quoi le hand parisien est différent du hand du nord ou de l’Est ?
C’est surtout dans l’impact physique. Il y a un grand vivier en région parisienne, donc on trouve beaucoup de joueuses avec des qualités athlétiques souvent impressionnantes. Elles font la différence physiquement. Mais on va bosser cet été, mettre en place une méthodologie pour mettre à mal les équipes parisiennes. Après on reste dans l’inconnu après cette longue pause due à la crise sanitaire. Il faudra ne pas aller trop vite pour éviter les blessures. Ca c’est vrai que c’est un peu pénible. Ca change une partie de nos plans et c’est très délicat.
Quel type de coach êtes-vous dans la philosophie ?
Vous aurez du spectacle. Je suis sur des intentions, j’aime bien piéger, les attaquantes jouer les contre-attaques directes, les montées de balle, être présent dans l’impact. Je suis pour un handball moderne. Je veux faire avancer mon sport là-dessus. Vous allez être surpris, parce que vous n’avez pas l’habitude de voir ça.
Spectacle, ça veut dire des buts, dans les deux sens..
C’est le risque, de prendre aussi de prendre beaucoup de buts. Mais l’idée ce n’est pas de faire n’importe quoi. Si la mayonnaise ne prend pas, on reviendra à des choses plus académiques.
Pour construire cette identité, des recrues ont été annoncées…
Plusieurs venues étaient déjà actées avant mon arrivée. Hadja Cissé, c’est une fille d’expérience. Elle le sait, c’est pour ça qu’elle est venue. Elle va nous aider à franchir ce pallier avec son expérience. Lucie Baumgarten est plus jeune. Elle a 20 ans. C’est une joueuse qui a déjà acquis beaucoup d’expérience mais qui n’est pas encore finie. Elle aussi va apporter beaucoup au poste d’arrière-gauche. Le niveau N1 lui correspond très bien. Les dernières venues seront annoncées d’ici deux semaines. Ce seront des joueuses d’expérience qui connaissent le niveau, voire au-dessus.
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