Stade de Reims – Rennes (1-0) : le débrief à J+1

Les matchs se suivent et ne se ressemblent pas pour le Stade de Reims. Mal récompensé contre Nice, passé totalement à côté à Strasbourg, le Stade de Reims a retrouvé la victoire et quelques intentions ce dimanche à Delaune contre Rennes. Un combo que les Rémois n’avait plus trouvé devant leurs supporters, depuis début décembre. C’est l’heure du débrief :

On a aimé :

• Passer du 4-2-3-1 au 4-3-3 n’est pas chose facile. Alors il faut du temps. Et même si la réalisation laisse encore parfois à désirer, les intentions de faire du jeu ont le mérite d’exister. Il suffit de voir le nombre de contrôles orientés au milieu de terrain pour éliminer le premier adversaire pour le constater. C’est vrai, le résultat est pas toujours efficace, mais quand ça va passer, ca pourrait faire des dégâts.
• 11 tirs, 3 cadrés ! C’est pas encore la folie, mais c’est déjà mieux qu’à Strasbourg.
• Le clean-sheet et la solidité retrouvé de la charnière centrale. Plusieurs fois décrié ces dernières semaines, Axel Disasi a cette fois montré la concentration et l’autorité nécessaire pour écarter tout danger breton ce dimanche.
• David Guion avait évoqué l’importance de l’émergence de certains joueurs dans son nouveau système. Moreto Cassama est de ceux-là. Globalement propre techniquement, le milieu de terrain coupe non seulement de nombreuses trajectoires en pointe basse du milieu défensif, mais il est surtout précieux à la relance, avec toujours le souci de jouer avec l’avant.
• El Bilal Touré ! Attention à l’enflammade. Mais sa capacité de jeu en déviation, sa conservation de balle, sa fraîcheur, l’énergie qu’il dépense sur le front de l’attaque sont intéressant. On a aussi aimé son sang-froid au moment de tirer le penalty pour ouvrir le score. A confirmer.
• On avait apprécié le tifo des Ultrem, la semaine dernière, on a apprécié l’ambiance à Delaune dimanche. Surtout après l’ouverture du score. Ca peut encore être mieux, mais ne soyons pas gourmand, il y a du progrès. Et un public qui pousse derrière son équipe, c’est quand même plus sympa.

On a moins aimé :

• Le déchet est encore bien trop grand pour créer un danger régulier. A défaut d’être des joueurs très techniques, plus de concentration et de lucidité sont les premières recettes.
• La position et le rendement de Marshall Munetsi. Pas la meilleure version qu’on ait vu de lui. Trop faible techniquement, parfois un peu perdu dans son positionnement. Et pas à l’aise offensivement, à l’image de ce tir raté en première mi-temps. Il a eu le mérite d’essayer.
• Le vent n’était pas l’allié des joueurs hier sur le terrain. Déjà en difficulté sur coups de pied arrêté, les Rémois n’ont pas été aidé ni par la pelouse ni par le vent qui soufflait par rafales. Pas simple pour doser les passes longues ou les CPA. Pas une excuse, mais ça n’aide pas non plus.

On s’interroge :

• Anastasios Donis et El Bilal Touré. Les deux joueurs sont sur des dynamiques opposés. Mais faut-il condamner le premier ? Doit-on tirer des enseignements sur les promesses du second ?
• La capacité à renouveler les bonnes intentions dans le jeu. Le Stade de Reims c’est un Dr. Jekill et Mr Hyde. Difficile de deviner quel sera le visage des Rémois à St-Etienne.
• Avec 36 points, le Stade de Reims, à défaut d’être mathématiquement maintenu, ne devrait pas souffrir d’un quelconque suspens à ce sujet. Or, le passé récent a souvent montré un relâchement, au moins dans les résultats, après l’assurance du maintien. Est-ce que le Stade de Reims 2020 a franchi ce cap ? Qu’attendre de la fin de saison ?