Retour sur Stade de Reims-Dijon (1-2) – Le jour d’après

Football — par Paulin Jovanovic, le 29 septembre 2019 (19:31)

Trois jours après l’exploit au Parc des Princes, le Stade de Reims s’est cassé les dents à domicile face à Dijon. L’occasion de revenir sur un match piège dont les Rémois étaient pourtant prévenus. Malgré un match cohérent, Reims est tombé sur une équipe de Dijon bien en place défensivement et réaliste offensivement. Et si les difficultés offensives demeurent, le Stade de Reims a montré pour la première fois quelques failles en défense.

ON A AIME :

  • L’animation offensive avec des combinaisons travaillées, notamment dans les 20 premières minutes. Plusieurs fois, les Rémois ont réussi à remonter le ballon proprement, en passant par les côtés. Avec souvent un appui dans l’axe, plusieurs joueurs ont fait preuve de beaucoup d’activités sur le front de l’attaque et réalisé de bons appels dans le dos de la défense sans malheureusement parvenir à marquer.
  • L’entente sur les cotés, notamment coté gauche. On a retrouvé un Ghislain Konan en forme et il semble avoir retrouvé lui aussi son entente avec Moussa Doumbia. De l’autre côté, même si c’est parfois encore difficile, Thomas Foket a réussi quelques montées intéressantes et semble monter en régime match après match.
  • Dijon qui n’a pas eu peur de jouer. Même si après leur deuxième but ils ont redescendu le bloc, les Bourguignons ont essayé de remonter les ballons et de créer un peu de jeu, faisait souvent des dégâts sur les ailes avec Mama Baldé, et Mavididi. Après s’être rassurés face à l’OM, les Dijonnais lancent réellement leur saison en venant s’imposer à Delaune.

ON A MOINS AIME :

  • Dia esseulé devant. Il est trouvé sur quelques combinaisons dangereuses mais le reste du temps, le Rémois parcourt beaucoup de terrain en faisant son travail de premier défenseur. Il n’a touché que 10 ballons et à peiné à exister offensivement.
  • Le manque de justesse technique passé la demie-heure de jeu. Un défaut que l’on reproche beaucoup au Stade de Reims depuis quelques saisons. Est-ce dû à la fatigue liée aux efforts défensifs demandés ? Sûrement. Mais la solidité du bloc rémois doit être valorisée par des buts et les frappes molles et manquées n’aident pas à cela.
  • Deux buts encaissés à des moments clés. Si les Rémois pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score, ils se sont fait punir dans la foulée par un manque de vigilance. Idem en retour de vestiaires.
  • Est-ce l’usure mentale due au match à Paris en milieu de semaine ? Si les Rémois contestent cette observation, il est clair qu’ils se sont écroulés après l’égalisation dijonnaise. Ils ont peiné à réagir également après le second but.
  • Le public. Qui n’a pas joué son rôle de 12e homme quand le Stade en avait besoin. Dans certains stades lorsque l’équipe à domicile perd dans les dernières minutes, le public aide à mettre la pression sur les adversaires. A Reims, les spectateurs ont observés silencieusement leur équipe perdre.

ON S’INTERROGE :

  • Le Stade de Reims se cherche encore un meneur de jeu. Sans Tristan Dingomé, David Guion peine à trouver une solution. Si Doumbia et Oudin ont été testés en rôle de soutien d’attaquant, ils n’ont apporté satisfaction. Le retour de Cafaro semble arriver au bon moment.
  • Les solutions offensives. Lorsque Boulaye Dia a été remplacé, les réponses venues du banc n’ont pas ajouté de poids significatif sur la défense dijonnaise. Le jeune Thomas Nkada joue plus souvent avec la Pro 2, Hyun-Jun Suk, blessé samedi, ne semble pas donner satisfaction au staff. Seul Anastasios Donis offre quelques promesses. A confirmer…
  • Le Stade de Reims doit encore grandir. Il doit encore progresser dans sa capacité à éviter les difficultés après une victoire de prestige. Idem dans la capacité aux Rouge et Blanc à trouver des solutions et bousculer des équipes défensivement en place. L’équipe ne sait toujours pas comment s’y prendre pour amener les ballons devant le but et peine souvent à conclure ses occasions.

➡ Dimanche prochain les Rémois auront l’occasion de se mesurer à une équipe qui devra faire le jeu, Rennes. Une équipe qui réussit bien aux stadistes depuis quelques temps. De quoi se relancer en terre bretonne ?