Le Stade de Reims ne s’en sort pas à Caen

Football — par Julien Lampin, le 11 mai 2019 (23:08)

Crédit photo : Julien LAMPIN

Battus à Caen, le Stade de Reims enchaîne les prestations difficiles. Battus dans l’envie et coupables de trop nombreuses erreurs défensives, les Marnais ont encore encaissé trois buts en une mi-temps. La réaction, trop tardive, n’a pas empêché un quatrième revers en sept matchs. La place dans le top 10 de Ligue 1 ne tient qu’à un fil à deux matchs de la fin.

Les matchs se suivent et se ressemblent… L’adage fut longtemps appréciable pour le Stade de Reims tant la solidité et la cohésion collective offraient des prestations souvent remarquables. L’expression est bien plus négative depuis deux mois. Comme s’il n’y avait plus rien dans le moteur. Plus de jus, pas de ressorts. Les jambes semblent lourdes et les têtes bien fragiles. Si bien que les erreurs furent encore légions samedi soir en Normandie. Retard dans les duels, manque de lucidité dans les deux surfaces, les carences sont nombreuses. Et les qualificatifs sont d’autant plus durs qu’ils ont longtemps été flatteurs pour les protégés de David Guion. A tel point que le rêve d’Europe se transforme en beau gâchis

Très vite samedi soir, l’impuissance offensive a fait place aux erreurs inhabituelles, quoique que récurrentes depuis trois semaines, des défenseurs rémois. Il a suffi d’un débordement et d’un magnifique centre d’Emmanuel Imorou pour voir l’une des meilleures défenses de Ligue 1 voler en éclats, Casimir Ninga prenant le meilleur sur Yunis Abdelhamid (14e). A la peine, les Rémois tentent de réagir par le seul Moussa Doumbia. Il fait mouche sur sa troisième tentative, à la suite d’un corner mal dégagé. Un moindre mal qui n’offre pas le temps aux Rémois d’être soulagés. Car sur l’action suivante, Faycal Fajr envoyait le cuir dans la lucarne d’Edouard Mendy à la suite d’un coup-franc magistralement tiré. Un coup dur pour des Rémois dont la défense, aux abois, et d’une rare passivité encaissera un troisième but avant la pause.

défense aux abois, réaction tardive

Le retour des vestiaires n’est pas meilleur. Bien au contraire. Face à une défense totalement absente, Edouard Mendy sauve ce qu’il peut grâce à trois arrêts quasiment coup sur coup d’une grande classe. L’orage est passé. Mais la réaction demeure timide, et surtout tardive. Il faut que Moussa Doumbia – encore lui – soit fauché dans la surface caennaise pour espérer un retour. Si Arber Zeneli transforme le penalty, la domination est trop stérile pour imaginer plus. Au bout du rouleau, usés, les Rémois concèdent ici leur 4e défaite en 7 matchs. Toujours 9e, les Rémois ont encore un déplacement à Bordeaux pour valider leur place dans le top 10 avant la réception du PSG. Avec quels moyens ? Les vacances ne sont plus très loin. Elles seront méritées. Surtout, qu’elles arrivent vite…

CAEN 3-2 STADE DE REIMS
MI-TEMPS : 3-1
SPECTATEURS : 18339
ARBITRE : M. Johan Hamel
BUTS Ninga (14e), Fajr (40e), Guilbert (45e) pour Caen ; Doumbia (36e), Zeneli (81e, sp) pour Reims
AVERTISSEMENTS au Caennais Zahary (81e) ; aux Rémois Pablo Chavarria (13e) et Thomas Foket (89e)
CAEN : Samba – Gradit, Imourou (Armougom, 78e), Guilbert, Djiku, Deminguet, Moussaki, Fajr (cap), Khaoui (Zahary, 68e), Ninga, Tchokounté (Oniangué, 58e). Entr. : Fabien Mercadal / Rolland Courbis
REIMS : Mendy – Kamara, Abdelhamid, Engels, Foket – Romao (cap) (Ojo, 83e), Chavalerin, Doumbia, Cafaro, Oudin (Zeneli, 55e), Chavarria (Suk, 55e). Entr. : David Guion