Le Stade de Reims sans opposition contre Brest

Face à une équipe diminuée et sans atout capable de contester la domination locale, le Stade de Reims féminin n’a pas forcé son talent pour dominer Brest 4-0. En remportant un 9e succès en dix matchs, les Rouge et Blanche font un pas de plus vers la D1.

« Elles ont eu ce qu’elles voulaient ». L’entraîneur brestois Christophe Fourest ne décolérait pas dimanche après-midi au coup de sifflet final de la rencontre qui a vu ses filles s’incliner lourdement contre le Stade de Reims (4-0). C’est que privé de trois internationales dont sa capitaine Lydia Belkacemi, le Stade Brestois espérait pouvoir profiter du mouvement de contestation des « gilets jaunes » pour reporter la rencontre à début janvier. Il n’en fut rien.

Face à des visiteuses diminuées et contrariées, les Rémoises démarraient la rencontre tambour battant malgré un léger turn-over. Sous l’impulsion de sa Sud-Américaine Mélissa Herrera, les locales mettent d’entrée la pression sur les Bretonnes. Sur son côté droit, la costaricienne trouve d’abord le poteau d’une frappe enroulée du gauche après avoir repiqué dans l’axe. La seconde accélération est déjà la bonne. Le corner qui suit permet à Tess David d’ouvrir le score d’une reprise légèrement contrée (1-0, 6e). Les Stadistes imposent à leurs visiteuses un rythme soutenu et une agressivité propre à prendre les Brestoises de vitesse quasi systématiquement. Si bien que Mélissa Herrera, encore elle, trouve le poteau d’un tir croisé, idéalement lancée par Mélissa Gomes (11e), avant que cette dernière ne rate un face à face (13e).

Reims en maîtrise, Brest dépassé

Finalement, il faut un coup-franc excentré côté gauche pour faire le break. Le ballon envoyé par Aurore Paprzycki, précieuse au milieu de terrain, ne trouve personne et finit sa course dans les filets bretons (2-0, 21e). Brest ne baisse pas les bras. Mais trop brouillonnes, les visiteuses n’ont pas les capacités techniques pour créer le danger. Seul un coup-franc de Barbara Bouchet offre des frissons à Pauline Moitrel sauvée par sa barre transversale. A la réception de la balle, Kelly Koné manque l’inratable en ne cadrant pas sa reprise. Si les Rémoises s’offraient une occasion supplémentaire en fin de période, elles lâchaient globalement du lest pour mener 20 à la pause. Un moindre mal.

Le retour des vestiaires est dans la continuité. Si Amandine Miquel remobilisait les siennes à la pause en les invitant à poursuivre les efforts, quelques maladresses empêchaient de se créer des occasions supplémentaires. Face à une équipe inoffensive au-delà des coups de pied arrêtés, Reims baisse de rythme. Frustrant tant les accélérations et le jeu en une touche de balle peut vite déséquilibrer des Brestoises limitées. Il faut attendre l’entame des vingt dernières minutes pour voir le Stade de Reims accélérer à nouveau.

Chloé Pierel, à peine entrée en jeu, vient chercher le ballon très bas au milieu de terrain et peut parfaitement lancer Mélissa Herrera dans la profondeur. Seule dans les intervalles, la Costaricienne va plus vite que tout le monde, dribble la gardienne et pousse le ballon dans le but vide. Cette fois la messe est dite et le 4e but en toute fin de match est presque anecdotique. Sur une mauvaise relance dans l’axe, Herrera récupère le ballon et l’envoie dans la surface. Mélissa Gomes dévie rapidement pour Chloé Pierel, qui dos au but, peut se retourner, et frapper croisé. La boucle est bouclée. Et si le score pouvait être plus sévère, la nouvelle correction lance un message comme une confirmation. Reims domine sa poule de D2. Seul une démobilisation générale pourrait empêcher le Stade de Reims d’obtenir le graal en fin de saison. Et encore…

REIMS 4-0 BREST
MI-TEMPS : 2-0
ARBITRE : Melle Nabila Zaouak
BUTS – David (6e), Paprzycki (21e), Herrera (72e), Pierel (88e).
AVERTISSEMENT – à la Brestoise Elodie Léon (67e).
REIMS : Moitrel – Simon, Deslandes, Devleesschauwer, Doucouré, Paprzycki (Soyeux, 79e), Philippe, David (Pierel 61e), Herrera, Romanenko (Fragoli, 63e), Gomes.
BREST : Desforges – Amaro, Salaun, Boishardy, Bayo, Gahagnon (Quentel, 73e), Capitaine (Forest, 80e), Helias, Bouchet, De Matos (Léon, 63e), Koné.