Le Stade de Reims pas réconcilié avec la Coupe de la Ligue

Football, News — par Maxime Masson, le 31 octobre 2018 (23:59)

Crédit photo : Julien LAMPIN

C’est une rengaine qui se répète quasi inlassablement année après année, le Stade de Reims s’est fait brusquement éliminer de la Coupe de la Ligue, à domicile face à Orléans. Le pensionnaire de Ligue 2 s’impose (1-1, 3 TAB à 2) au terme d’une séance de penalty qui a couronné son gardien, Thomas Renault, au club depuis presque 30 ans.

72h après la victoire rassurante à Rennes et à trois jours de l’importante réception de Monaco, David Guion remaniait logiquement son effectif. Seuls Edouard Mendy, Moussa Doumbia et Xavier Chavalerin restait dans le onze de départ. Pas de quoi évoquer le manque de repères ou d’automatismes, tant le temps de jeu déjà acquis par Thomas Fontaine, Hyun-Jun Suk ou Hassane Kamara permet d’aborder la rencontre sereinement. Pourtant, d’entrée, Orléans bouscule le Stade. Si aucune occasion franche n’est à signaler, Reims peine à mettre son jeu en place, lui qui a plus l’habitude de le subir que de devoir le faire. Petit à petit, les Rémois mettent le pied sur le ballon. S’ils usent beaucoup trop du jeu direct en direction d’un Suk mi-distrait mi-esseulé, les Rouge et Blanc montrent une supériorité logique face à une équipe orléanaise elle aussi remaniée. Une double occasion suite à un centre contrée puis une frappe de Xavier Chavalerin à la trentième, voilà tout ce qu’ont eu à se mettre sous la dent les 5300 spectateurs du soir en première période.

En début de seconde, les choses s’accélèrent. Romain Métanire inquiète Thomas Renault d’un centre tir. Puis quelques minutes plus tard, Doumbia de la tête oblige le portier orléanais à s’interposer. C’est le moment que choisit Jordan Tell pour ouvrir le score pour les visiteurs, sur une action anodine où le coté gauche de la défense rémoise n’est pas exempt de tout reproche. Contraints d’attaquer, les Rémois tentent timidement d’inquiéter les pensionnaires de Ligue 2. Dia, Chavarria puis Oudin rentrent sans que cela ne change la physionomie du match. Jusqu’à la 87ème minute.

Fatale séance de tirs au but

Lancé sur son côté gauche, Boulaye Dia, à créditer d’une bonne entrée, déborde et bute sur le gardien orléanais. Le ballon revient sur Chavarria puis Ojo qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide. Reims revient puis croit dans la foulée prendre l’avantage sur un but d’Aly Ndom, but qui sera refusé pour hors-jeu. Plus rien ne sera marqué, place aux tirs au but.

La séance démarre mal. Chavarria puis Kamara (d’une incroyable panenka) échouent face à Renault, tandis qu’Orléans score par trois fois. Oudin puis Ojo débloquent le compteur rémois pendant qu’Edouard Mendy arrête un penalty et voit le 5ème tir orléanais échouer sur son poteau. La balle d’égalisation est dans les pieds de Thomas Fontaine, qui conclura son mauvais match par un échec face au portier orléanais. Orléans tient sa qualification au bout du suspense.

Le Stade sort donc d’une compétition qu’il a tenté de jouer sans vraie conviction ni automatisme. Suk, Ojo, Fontaine ont globalement déçu, eux qui avaient pourtant une vraie carte à jouer ce soir. Mais pas le temps pour les regrets, le Monaco de Thierry Henry sera bientôt à Delaune, avec la ferme intention de se sortir de sa torpeur. Et ce match, plus que celui de ce soir, il ne faudra pas le louper.