Le Stade de Reims féminin, force 8

Pour la deuxième fois en deux matchs à domicile, les Rouge et Blanc ont collé huit buts à leur adversaire. Ce dimanche, et sans forcer, les Marnaises se sont vite débarrassées de Rennes Brequigny. L’occasion de créer un premier écart en tête du championnat.

Sous le soleil, mais avec un vent taquin, le Stade de Reims n’a pas tremblé. Un beau dimanche d’automne, qu’on aurait cru printanier tant l’environnement fut agréable. Bien plus en tout cas qu’il y a trois semaines lorsque les Rémoises étrillaient Angers 8-0. Cette fois, pas de pluie diluvienne, mais toujours cette même pluie de buts. Face au promu breton, déjà lanterne rouge, les protégées d’Amandine Miquel n’ont pas tardé à entamer le show. Si la première tentative locale n’est pas une réussite, la seconde fait mouche. L’occasion pour Chloé Pierel, bien lancée en profondeur, de débuter son festival (1-0, 2e).

La suite est moins réjouissante. Brouillonnes, les Rémoises balbutient leur football contre des Rennaises trop lentes et trop justes pour se montrer réellement dangereuses. Laura Douessin tentait bien quelques percées, mais se trouvait trop isolée pour tromper la vigilance locale. Supérieures, les Rémoises n’en profitent pas. Et il suffit d’une erreur d’inattention pour changer le cours du match. A la 12e minute, Charlotte Noël négociait mal son duel avec Sara Vranic et concédait logiquement le penalty. Face à Claire Jacob, Ruth Sutcliffe, croise trop sa frappe, passée à droite des buts rémois. Il s’agit là du 3e penalty raté par les Bretonnes depuis le début de saison.

Chloé Pirel, puissance 4

Pas encore à l’abri, les Marnaises jouent sur un faux-rythme et s’offrent d’autre frayeurs. Bénédicte Simon joue avec le feu et se fait piquer le ballon. L’action rennaise n’ira pas à son terme. Un tir de Ruth Sutcliffe, pas assez puissant, finira d’inquiéter Claire Jacob. Si les Rémoises ne menaient que d’un but après 30 minutes, les visiteuses venaient de laisser passer leur chance. La punition est immédiate. Sur le côté gauche, dans la surface, Tanya Romanenko hérite du ballon et sert idéalement Chloé Pierel en retrait. Sans contrôle, la jeune attaquante ouvre parfaitement son pied pour loger le ballon dans le petit filet opposé (2-0, 33e). Dans un match au rythme suspect et aux transitions brouillonnes, le côté gauche rémois paraît le plus tranchant. Tanya Romanenko met au supplice Paula Minot. Mais les locales portent trop le ballon, et font souvent le dribble de trop qui permet aux Bretonnes d’intervenir.

Crédit photo : Elodie SAINTE

C’est aux retour des vestiaires que l’Ukrainienne est récompensée. Après un beau décalage de Lisa Fragoli côté droit d’un joli coup du sombrero, Pierel décale sur Romanenko dont la reprise fait mouche. Dans la foulée, l’Ukrainienne adresse une nouvelle frappe que Lisa Fragoli dévie victorieusement de la tête. A 4-0, la messe est dite. Les changements opérés à l’heure de jeu ne vont pas aider les visiteuses. Déjà souvent dépassées, les promues vont subir la vitesse de Naomie Feller, couplée à la puissance de Mélissa Gomes. Dans des conditions similaires, les deux attaquantes iront de leur but, laissant le soin ensuite à Chloé Pierel, de soigner ses stats en ajoutant deux buts supplémentaires. Seul point noir, le but encaissé dans les dernières minutes, au milieu du défense passive. D’aucun fera la fine bouche. Reims est lancé sur des bases solides, avec encore une marge de progression. A confirmer au Havre le week-end prochain.

STADE DE REIMS 8-1 RENNES BREQUIGNY
MI-TEMPS : 2-0
ARBITRE : Ségolène Laminette
SPECTATEURS : 150 environ
BUTS – Pierel (2e, 33e, 89e, 92e), Romanenko (52e), Fragoli (54e), Gomes (71e), Feller (75e) pour Reims, Sutcliffe (82e) pour Brecquigny.
REIMS : Jacob – Doucouré, Devleesschauwer (c), Noël, Simon, Philippe (Gomes, 58e), Dumont (Paprzycki, 68e), Joly, Fragoli (Feller, 58e), Romanenko, Pierel.
BREQUIGNY : Lebastard – Noiret, Lavalley, Sutcliffe (c), Ménard, Minot (Navicet, 57e) , Vranic, Macé (Eon, 66e), Douessin, Pénard (Gicquel), Morand.