Claire Stievenard : « Un club structuré en LF2, ce n’est pas fréquent »

Basket — par Julien Lampin, le 8 septembre 2018 (13:39)

Voilà déjà une semaine que le Reims Basket Féminin a retrouvé le chemin des parquets. Quelques tests médicaux réalisés, et les nouvelles « Pétillantes » avaient la possibilité de retoucher au ballon. Un moment attendu avec hâte par tout le monde, dont l’une des dernières venues, Claire Stievenard, transfuge d’Arras.

Elles étaient au complet et avec un appétit décuplé après de longs mois de sevrage. La saison s’est terminée tôt, elle reprend tardivement, la faute à l’EuroBasket féminin qui doit démarrer dans les prochains jours. Le temps pour le RBF de construire tranquillement un nouveau projet autour de la coach, Marie-Julie Levant, championne de France de LF2 avec Landerneau au printemps dernier. Celle qui vivra sa première expérience comme coach principale, a emmené dans ses valises Asia Logan et Diana Balayera. Elisabeth Pavel et Claire Stievenard tenteront aussi de faire pétiller le club rémois. Cette dernière est apparue déterminée dans son entretien pour Sport Club.

Claire, quelles sont tes impressions après tes premiers moments dans un nouvel environnement pour toi ?

Très positif, c’est un peu nouveau, l’effectif est vraiment remanié par rapport à la saison dernière avec quand même un petit noyau qui est resté. Il y a beaucoup de choses à faire, c’est vraiment très excitant de travailler avec ce groupe.

C’est plus facile de trouver des repères dans un groupe très modifié ou tu préfères de greffer à un groupe déjà formé ?

Vous savez, c’est la loi de tous les basketteurs, on est amené à changer de club très régulièrement, donc faut être adaptable à toutes les situations. Là clairement, ce n’est pas difficile, donc c’est parfait.

Qu’est-ce qui a séduit dans le projet rémois ?

C’est l’ambition à moyen terme. J’en ai marre d’avoir des projets où les gens ne voient pas plus loin que 9 mois. Pour moi, c’est impossible de construire quelque chose de sérieux sur une seule saison. Ca doit se faire sur plusieurs saisons et sur un projet qui va avec la ville, et c’est ce que j’ai ressenti dès mes premiers contacts avec le Président et la coach.

« J’en ai marre d’avoir des projets où les gens ne voient pas plus loin que 9 mois »

Cela veut dire que tu t’installes dans la durée à Reims ?

Je l’espère en tout cas. Je me suis engagé pour 22 mois. J’ai signé pour un projet donc j’ai hâte.

La coach était déterminante dans ce choix ?

Je ne la connaissais que parce que j’avais joué contre elle. Les premiers échanges ont mis des certitudes sur le projet, ca a vite été évident.

Quelle image tu avais jusqu’ici du RBF ?

C’est un club structuré. J’avais été impressionnée quand j’étais venue jouer ici, surtout que c’était dans la grande salle de René Tys. Surtout en LF2, un club structuré, ce n’est pas fréquent dans le basket féminin, on ne va pas se mentir. Ca m’a séduite.

Quand on vit une coupure longue comme cet été, on a faim de ballons…

Oui, j’ai commencé la prépa physique il y a 9 semaines, donc là je n’en peux plus. Ma seule envie c’est de retrouver le terrain. J’ai eu des soucis de cheville donc j’ai du m’arrêter pendant deux mois, c’était vraiment très long. Maintenant la découverte est assez excitante. Par exemple on a découvert que notre poste 5 avait un super shoot à 3pts donc hyper bonnes sensations quand on fait une série de shoots et qu’on se dit « ha ouais, elle domine à ça aussi » donc super cool, il n’y a que du positif.

Pour celles et ceux qui vont te découvrir à Reims, tu es quel style de joueuse ?

Ha moi, je suis assez folle, je cours partout, je me bats, et vous me verrez sauter partout sur le terrain. Je ne remplace personne, j’ai vraiment un style de jeu assez particulier. Je pense que performer il faut ça, et si tout le groupe est comme ça, on maximise nos chances de monter au plus haut niveau.