Lundi soir, Aurélien Manceaux, joueur du CSSR et de l’Equipe de France et Valérie Molé, dirigeante du CSSR, étaient dans les studios de RJR pour notre Talk du lundi. L’occasion de revenir avec eux sur la réussite du club et sur les projets à venir pour continuer de faire progresser un club qui compte déjà parmi les plus gros palmarès du sport rémois.
La saison n’est pas encore terminée qu’Aurélien Manceaux et ses coéquipiers ont déjà ramené une belle quatrième place en Ligue des Champions Futsal à Madrid cet hiver. “On a beaucoup progressé, on a effectué un gros travail en préparation qui nous a mené au pied du podium. On ne retient que du positif pour la suite. En tout cas c’est une belle expérience pour tous les joueurs qui ont participé à cette compétition. Nous sommes le premier club français à aller aussi haut en compétition européenne de futsal et on se bat pour notre ville, bien sûr, mais aussi pour la France et son niveau.” Ils sont d’ailleurs revenus sur la solidarité des clubs français lorsqu’ils sont en compétition européenne et le soutien qui leur est venu de toute la France en dépit des rivalités sportives hexagonales.
Une des grandes victoires des “Pandas” est désormais qu’on ne parle plus d’eux comme d’une équipe handisport qui gagne mais d’une équipe qui gagne tout court. “Enfin, admet Valérie Molé. Effectivement c’est un long travail sur plusieurs années. Les médias s’intéressent peu aux équipes handisport et aujourd’hui la ville de Reims entend plus parler de nous et plus de médias veulent parler avec nous.”
Besoin de soutiens financiers
Aurélien Manceaux joue également avec l’équipe “valide” de La Neuvilette. Interrogé sur ce que cette expérience lui apporte, le joueur confie que “les sourds ont une grande capacité visuelle. Ils sont toujours en train de chercher l’information, d’être plus ouverts et d’anticiper. C’est une richesse au niveau de la vision du jeu. C’est très important de jouer dans un club valide. Ca lui donne de l’expérience et de l’intensité physique indispensable pour le niveau de la Champion’s League et pour l’équipe de France.”
La fin de saison du CSSR est chargée sur le terrain comme en coulisses. “L’objectif premier est d’aller aux phases finales à Marseille et de conserver le titre de champion acquis la saison dernière. On participera à la DEAF Champion’s League à 11 à Milan du 26 mai au 2 juin. C’est notre première fois dans cette compétition. On a l’objectif de sortir des poules, mais le niveau international est différent du niveau français. Pour nous aider à financer ces déplacements on organise un tournoi international avec des équipes allemandes, polonaises, belges, anglaises, algériennes, au complexe des Eglantines, notre fief, à la fin du mois de juin. On se rend compte qu’avec les performances, le budget augmente (deux compétitions européennes dans l’année, l’embauche d’un kiné pour suivre les joueurs). La Ville de Reims nous soutient énormément, les joueurs et les bénévoles mettent la main à la poche, on organise des choses pour pouvoir rentrer dans nos frais, mais il y a un moment où on a besoin d’un partenaire pérenne, une institution ou une entreprise rémoise, qui serait prête à nous suivre tous les ans sur plusieurs années, qui serait bien sûr représentée sur notre page Facebook qui est très suivie (plus de 1800 abonnés) et qui serait capable de nous soutenir à hauteur de 3000 à 5000€ par an, d’autant que c’est une équipe jeune avec une moyenne de 23 ans et en constante progression, visible au niveau national et européens et avec des valeurs positives. On ne voudrait pas que le manque d’argent nous empêche de participer à de belles compétitions.”
Si vous voulez voir jouer le CSSR ça se passe le samedi après-midi au complexe des Eglantines.
