Après l’ouverture du score rapide signée Keito Nakamura, les Rémois ont ensuite subi la pression du Paris Saint-Germain en craquant dans la dernière demi-heure de jeu. Un score de parité offrant au Stade de Reims, la 6e place au classement après 5 journées. Petit récapitulatif des éléments clés de la rencontre de samedi soir à Delaune
ON A AIMÉ
- Grande solidité défensive. C’était le plan de jeu, et il a été respecté. Avec force et abnégation, le Stade de Reims a réuni les ingrédients pour faire déjouer les Parisiens. Profitant de l’avance au score rapidement acquise, les Rémois ont fait le dos rond sur une majeure partie de la rencontre en défendant avec justesse et technicité. Emmanuel Agbadou, récemment prolongé, a été l’un des artisans de cette résistance, en contenant Kolo Muani ou encore Lee pendant une grande partie de la rencontre.
- L’efficacité offensive. Parfois, le football est tout simple. Sur son seul tir cadré de la première mi-temps, Reims a trouvé la faille dans une défense parisienne qui n’était sans doute pas encore totalement rentrée dans son match. Junya Ito sur l’aile, centrait pour son compatriote devant Safonov. Le buteur, décisif à Nantes le week-end passé, récidivait en trouvant le chemin des filets sur un contrôle en deux temps. 2 buts en 2 matchs sur 2 connexions japonaises, le Stade de Reims semble reprendre la main sur le front de l’attaque malgré un 9 manquant à l’appel…
- Le travail d’Oumar Diakité. On lui a reproché de ne pas peser sur les précédents matchs. Contre Paris, il a été plus présent dans le coeur du jeu, décrochant régulièrement pour toucher des ballons, orienter, décaler et évidemment faire partie du premier rideau défensif. D’ailleurs, c’est à son initiative qu’est arrivé le premier but. Quasiment dans le rond central, l’Ivoirien décalait parfaitement Junya Ito pour ce qui sera le premier but de la rencontre.
- Des changements pertinents. Contraint de devoir modifier ses plans devant l’accélération du jeu du Paris Saint-Germain, l’entraîneur slovène s’est tourné vers un 5-3-2 dans la dernière demi-heure de jeu. Un changement qui aura peut-être coûté l’égalisation de Dembélé… nouvel entrant. Mais il a surtout permis de renforcer la dernière ligne et de maintenir le score. Du duo Salama – Sangui ayant offert un dernier frisson dans l’arrière-garde parisienne, à la tour de contrôle Teddy Teuma ayant participé aux efforts défensifs dans l’axe. Malheureusement, Reda Khadra a été vite contraint de sortir sur civière, blessé au genou.
ON A MOINS AIMÉ
- Le manque de projections vers l’avant. Il était évident que le Stade de Reims ne réaliserait pas son match le plus prolifique offensivement samedi soir à Delaune. Néanmoins, avec beaucoup de ballons perdus dans le premier acte, on ne peut s’empêcher de penser que le Stade de Reims aurait pu (et du), profiter des ballons relâchés par le bloc parisien pour partir en contre plus efficacement. Dans un match où Diakité a été un relais important pour les ailes, on regrette quand même le manque de dédoublements et de solutions autour de l’attaquant ivoirien.
- Khadra, la tuile. A peine entré en jeu, le jeune joueur allemand ne retrouvera certainement pas les terrains avant plusieurs mois. Sur un de ses premiers ballons, il s’est écroulé au sol à 40m du but parisien. Si l’arbitre lui demandait, par erreur de jugement, de se relever, le Rémois devait sortir sur civière, touché au genou. Après la rencontre, Luka Elsner craignait une rupture des ligaments.
ON S’INTERROGE
- Reculer oui mais jusqu’à quel prix ? Avec 22% de possession de balle, le Stade de Reims n’a que très rarement eu l’occasion de s’exprimer face au champion de France en titre. Avec 0,34 xG contre 1,6 pour Paris, le Stade de Reims a été 6 fois moins dangereux que son homologue. Sous asphyxie pendant une grande partie de la rencontre, l’équipe récolte un point bienvenu avant le déplacement à Angers.
- Blessure de Khadra, qui en futur dynamiteur ? Touché au genou dix minutes après son entrée en jeu, Reda Khadra a été contraint d’abandonner ses partenaires prématurément hier soir. Une blessure qui intervient au retour de Mohammed Daramy. Présent sur la feuille de match hier, le Danois revient dans le groupe après plusieurs longs mois d’absence. Un retour qui devrait peut-être conduire l’ancien de l’Ajax à occuper le rôle laissé libre par Khadra. Alors que Nakamura sort d’une nouvelle bonne performance et que le 4-4-2 a été expérimenté à Nantes, toutes les possibilités sont ouvertes pour que Daramy reprenne le flambeau, et ce peut-être, du côté d’Angers dimanche prochain.
- Bon contre les gros, et ensuite ? Lille, Marseille, Rennes et Paris, c’est fait. Et bien fait. 8 points en 5 matchs compte tenu du calendrier, c’est plutôt une bonne nouvelle pour le Stade de Reims et prometteur pour la suite. Désormais le calendrier semble plus abordable avec un déplacement à Angers et la réception de Montpellier. Reims saura-t-il faire preuve d’autant de réussite ?