Angelica Berriot : « les Jeux de Paris, je me dis que je ne suis pas si loin d’y aller »

Athlétisme — par Julien Lampin, le 12 octobre 2023 (10:12)

Crédit photo : Elodie SAINTE

Sortie d’une belle saison avec un record personnel à la clé (6m43), Angélica Berriot entame une année décisive où le rêve olympique est plus que permis. De retour à l’Efsra, la Rémoise a désormais besoin de soutien pour performer. Elle a mis en ligne une cagnotte de financement participatif pour l’y aider.

LA CAGNOTTE : ICI

Angelica, avec du recul, comment tu peux qualifier la première partie d’année que tu as passée ?

J’étais revenue pleine d’ambitions, c’était une saison de reprise pour moi. Et tout s’est éclairé d’un coup, et ça m’a ouvert à de grands objectifs, c’est sûr. J’étais presque surprise de retrouver assez mon niveau d’avant blessure dès cet hiver en sautant 6m30. Pour l’été, j’avais une autre vision, avec en point de mire les jeux de la Francophonie. Les minimas étaient à 6m45. Finalement, la Fédération n’a sélectionné personne sur la discipline donc grosse déception, mais je fais 6m43 en juin. Je savais que je les avais dans les jambes, donc pas surprise mais vraiment contente.

C’est d’autant plus satisfaisant que cette saison a été vécue à La Roche/Yon, et pour travailler, les conditions n’étaient pas toujours simples..

C’était difficile oui, parce que ma coach était à Reims. Et quand il y a certaines séances en athlé où on souffre ou si on a moins de motivation, le coach est important, donc là, à distance, c’était difficile. Et puis en poursuivant mes études, j’avais mon Bachelor qui me prenait aussi beaucoup d’énergie et beaucoup de temps. Donc c’est difficile de tenir le rythme jusque fin juillet. Mais j’avais tellement d’envie à l’approche de mes compétitions, que je suis contente de l’avoir vécu.

« En choisissant des compétitions qui peuvent rapporter beaucoup de points, je peux grimper au ranking »

Justement, cette saison, tu comptes articuler ton temps de quelle façon ?

Cette année, j’ai envie de faire des choses bien en athlé, il y a des gros objectifs, donc j’orienterai vraiment mon temps vers l’athlé. Mais j’ai aussi besoin de faire d’autres choses à côté. De toute façon il le faut pour vivre et avoir un équilibre. Mais je vais prioriser l’athlé.

Avec en point de mire les Jeux de Paris ?

Oui c’est l’objectif, et pour être sûre d’y aller, il faut sauter 6m86. Après il y a un système de ranking, et il faut être dans les 30 meilleurs mondiaux à la moyenne des meilleurs sauts de la saison. Là, à la sortie de l’été, j’étais dans le top 100 mondial mais pas encore dans le top 30. Et selon le prestige des compétitions, une même performance peut rapporter plus ou moins de points. Je me dis que je ne suis pas si loin et qu’en choisissant des compétitions qui peuvent rapporter beaucoup de points, je peux grimper au ranking.

Et forcément, ces compétitions prestigieuses, elles ne sont pas la porte à côté…

Carrément, il faut des meetings internationaux et j’avoue que ça nécessite un budget. Sans compter le besoin de faire deux stages dans l’année, ce qui n’est déjà pas beaucoup. Au total, il faudrait au moins 10.000 euros.

« Cette année, j’ai resigné dans mon club de coeur, à l’Efsra, et ils se sont engagés à me suivre pour une partie dans mon projet »

Tes besoins uniquement financiers ?

Financiers, équipementiers, autour de la nutrition.. Il faut penser à tout ce qui permet la performance. Je reste ouverte aux échanges. Et je remercie d’avance celles et ceux qui m’accompagneront dans notre aventure.

Quelle part prennent les clubs et la Fédération ?

Certains clubs aident dans la mesure de ce qu’ils peuvent faire. Ca reste des associations et on ne peut pas leur demander énormément. Cette année, j’ai resigné dans mon club de coeur, à l’Efsra, et ils se sont engagés à me suivre pour une partie dans mon projet.

Compte tenu de tes objectifs, tu as déjà planifié ta saison ?

Cet hiver, on va aller chercher les gros meetings pour se préparer au mieux pour la saison estivale. Mais le gros objectif de la saison, ce sont les championnats d’Europe d’été. Et si ça se passe bien, le reste suivra.

Pour aider Angélica Berriot, la cagnotte en ligne, cliquez ici