Marie Depaquy, « l’importance de la prévention par l’activité physique »

Divers — par Inès Messager, le 1 octobre 2022 (11:45)

Ce samedi 24 septembre, ont eu lieu les Assises du sport au stade Auguste Delaune, et la thématique de cette année était le sport-santé. L’occasion pour Sport Club de réaliser un dossier sur le sujet. Cette fois, entretien avec Marie Dupaquy, adjointe au maire déléguée à la santé et aux affaires sociales, autour de l’importance de la prévention par l’activité physique et sur la notion de ce qu’est le bien-être.

De nos jours, les mots « sport » et « santé » peuvent encore faire peur au public. C’est que le sport en club a longtemps été associé à la notion de compétition. Pourtant, tout le monde n’est pas fait pour le haut-niveau. Et une grande majorité de pratiquants aujourd’hui, préfèrent faire du sport pour passer du bon temps. Une pratique qu’on définit alors comme du loisir. Marie Depaquy, adjointe à la santé à la Ville de Reims est très attachée à cette notion de bien-être. « Beaucoup ne font pas de sport parce qu’ils estiment qu’ils ne sont pas fait pour performer en compétition. Or le sport joue sa part dans cette quête de plaisir et de confort. Cela passe par le sport-santé, dont le but est de pratiquer une activité physique lorsqu’on a peu ou jamais pratiqué auparavant ».

C’est là tout l’enjeu. Beaucoup de personnes se pensent en bonne santé et n’estiment pas nécessaire de pratiquer une activité physique régulière. Une idée reçue qu’il convient encore de combattre trop souvent. « C’est prouvé, le sport améliore la respiration, prévient les maladies tel les burn-out, rappelle Marie Depaquy. Il permet d’oublier ses problèmes pendant un cours instant. Ne serait-ce que marcher ou trottiner en papotant avec ses amis, ça fait du bien aussi à la tête. Il est donc sûr, que d’une façon ou d’une autre, la pratique d’une activité physique régulière ou non procure un sentiment de bien-être ».

Le sport-santé, c’est le sport pour tous

A Reims comme ailleurs, il convient, compte tenu de ces enjeux, de rendre l’activité physique accessible à tous et pour toutes catégories d’âges. Evidemment, il faut attirer « les enfants et les adolescents, qui deviennent de plus en plus sédentaires depuis la crise sanitaire. Les étudiants dont la limite peut être financière ou parce qu’ils arrivent dans une ville qu’ils connaissent mal. Les adultes eux, n’ont pas le temps ou ne prennent pas le temps d’avoir une activité physique régulière, regrette l’adjointe à la santé et aux affaires sociales. Il faut aussi cibler les personnes sans activité professionnelle et les retraitées. Ce sont des cibles parfaites. Le but étant de les amener à pratiquer pour par exemple leur permettre d’améliorer leur autonomie, prévenir les chutes ».

Plus qu’être préventif, le sport a aussi une visée thérapeutique. En ce sens, « nous accompagnons les clubs pour leur permettre d’accueillir les personnes en situation de handicap, physique ou psychique », souligne Marie Depaquy. « Aujourd’hui, la Ville de Reims dispose, avec ses partenaires de fiches action. Ce sont des actions que l’on compte mener de façon multipartenariale sur le territoire. Elles sont évaluées au bout d’un ou deux ans, pour savoir s’il faut les poursuivre, les améliorer ou les stopper. Cela fait partie du contrat local de santé. Et le sport en fait grandement partie ».

A charge désormais aux structures existantes d’adapter leurs prestations pour attirer un nouveau public. Au-delà des clubs, de plus en plus de coachs sportifs proposent désormais la pratique d’une activité plus ou moins intense, la plupart du temps, en extérieur. Une pratique qui ne gêne pas l’adjointe rémoise. « Il est parfois compliqué de pousser la porte d’un club. Certains estiment que c’est trop de contraintes. En revanche, quelqu’un qui vous accompagne de façon ponctuelle, en extérieur, c’est une possibilité puisqu’on ressent moins le fait de pratiquer un sport et au final on réalise tout de même une activité physique. Mon objectif, c’est d’améliorer la santé des Rémoises et des Rémois. En ce sens, il existe tout un panel de possibilités pour pratiquer une activité physique », conclut Marie Depaquy. Parmi ses axes d’améliorations, reste entre autres, la promotion et le développement des pistes cyclables à Reims.