Lucas Créange, le pongiste rémois, en bronze aux Paralympiques de Tokyo

Très solide depuis le début de sa paralympiade, le pensionnaire de l’Olympique Rémois Tennis de Table Lucas Créange n’a pas pu aller au bout de son rêve. Face au n°1 mondial Peter Palos, le pongiste français a tout donné mais a finalement cédé dans la manche décisive en demi-finale de l’épreuve paralympique ce samedi. Il repart tout de même de Tokyo avec une belle médaille de bronze.

C’est à la fois cruel, frustrant et beau, tant Lucas Créange s’est battu. Mais finalement, c’est le Hongrois Peter Palos qui vivra sa 2e finale paralympique après sa victoire en 2012. En difficulté depuis le début de la compétition, Palos aura encore tremblé ce samedi face à Lucas Créange. Plus en maîtrise de ses émotions qu’à Rio en 2016, le Rémois n’a pas ménagé sa monture.

Dans la continuité d’un tournoi jusque là idéalement géré, le licencié de l’ORTT avait remporté facilement ses deux matchs de poules, puis son quart de finale vendredi face au Japonais Hiroshi Takemori. De quoi porter un réel espoir face à son rival hongrois pour sa part en difficulté et presque miraculé face à un autre Japonais en quart de finale.

Dans une rencontre ultra disputée, le Rémois n’a pas démérité. A l’issue d’un premier set qui donnait le ton, le Hongrois arrachait l’avantage (14-12). Mais en net progrès dans sa gestion des émotions et face à un solide adversaire, Lucas Créange maintenait la pression et enlevait la 2e manche (11-9). La partie toujours aussi serrée voyait le pongiste tricolore avec l’occasion de prendre l’avantage. Mais le Hongrois serre le jeu et empoche le gain d’un 3e set encore très accroché (12-10). Dans une finale qui n’en a pas le nom, le Français s’accroche, use du picot de sa raquette, défend idéalement et prend l’avantage dans la 4e manche décisive (11-9). Le 5e l’est encore plus. Elle vaut une place en finale. Un set irrespirable où la tension est palpable. Les deux joueurs sont costauds et méritants. Lucas Créange offre un milieu de set admirable et s’ouvre la porte de la finale avec plusieurs balles de match. En vain.  Pour quelques erreurs, il a finalement cédé (13-11). Qu’importe. Si le résultat est dur à encaisser, voilà une première médaille paralympique autour de cou de Lucas Créange. Du bronze qui vaut aussi un peu d’or dans le cœur de ses supporters…